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1 (Jeudi 18 juillet 2002.)
2 (Conférence de mise en état sous la présidence de Mme la Juge Mumba.)
3 (Audience publique.)
4 (L'audience est ouverte à 14 heures 15.)
5 Mme la Présidente (interprétation): Veuillez appeler la cause, s'il vous
6 plaît?
7 Mme Anoya (interprétation): Bonjour, Madame la Présidente.
8 Il s'agit de l'Affaire n°IT-01-47-PT, le Procureur contre Enver
9 Hadzihasanovic, Mehmed Alagic et Amir Kubura.
10 Mme la Présidente (interprétation): Maintenant, nous sommes en conférence
11 de mise en état.
12 Que le Procureur se présente.
13 M. Withopf (interprétation): Bonjour, Madame la Présidente. Nous avons
14 David Ré, David Hackney au nom de l'accusation, Mme Diana Dicklich, et
15 moi-même, Ekkehard Withopf.
16 Mme la Présidente (interprétation): Merci.
17 Que la défense se présente.
18 Mme Residovic (interprétation):Bonjour, Madame la Présidente.
19 Au nom de la défense de Enver Hadzihasanovic, c'est moi et Me Stephane
20 Bourgon, le co-conseil.
21 Mme Vidovic (interprétation): Bonjour, Madame la Présidente. Mon nom est
22 Vasvija Vidovic, je suis avocate de Sarajevo, de concert avec Me John
23 Jones, avocat à Londres. J'assure la défense du général Alagic
24 M. Ibrisimovic (interprétation): Bonjour, Madame la Présidente. Monsieur
25 Rodney Dixon et moi, Ibrisimovic, avocat de Sarajevo, nous assurons la
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1 défense du colonel Kubura.
2 Mme la Présidente (interprétation): Merci.
3 Nous allons commencer d'abord par les requêtes que nous n'avons toujours
4 pas traitées, et... (hors micro.)
5 Cette Chambre a déjà reçu les requêtes par écrit, il n'y aura pas de
6 présentation orale d'arguments.
7 L'ordonnance sera faite au sujet de ces requêtes très bientôt après les
8 vacances judiciaires.
9 La seconde requête portant sur la modification de forme concerne,
10 d'ailleurs, l'ordonnance prise dans le cadre de la requête mentionnée tout
11 à l'heure.
12 Une fois l'ordonnance et la décision prises au sujet de la première
13 requête, la seconde requête sera tranchée. Tout dépend de savoir si une
14 quelconque partie interjettera à un appel de la décision et de
15 l'ordonnance prises.
16 Par conséquent, au sujet de la seconde requête, la décision sera prise
17 uniquement lorsqu'on saura comment se présente la décision finale. Peu
18 importe s'il s'agit de la décision de la Chambre de première instance ou
19 d'appel.
20 Ce dont nous devons traiter concerne les conditions modifiées de la mise
21 en liberté provisoire au titre de l'Article 65ter.
22 La Chambre a été informée que l'accusation ne s'opposait pas à ce qui
23 était demandé à titre de modification par le conseil de la défense.
24 Je voudrais que le Procureur me le confirme pour que ce soit consigné dans
25 le compte rendu d'audience.
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1 Je vais commencer par la requête concernant M. Kubura, notamment en ce qui
2 concerne le paragraphe 3. Il s'agit de modifications 3A), B), C) et D).
3 Je voudrais donc d'abord entendre l'avis du conseil de l'accusation. Ont-
4 ils traité d'ailleurs ces paragraphes particuliers, et s'en tiennent-ils
5 toujours à leur position de ne pas avoir d'objection?
6 M. Withopf (interprétation): Madame la Présidente, avant de déposer ces
7 requêtes, un bon nombre de réunions du conseil de la défense et de
8 l'accusation ont eu lieu. Il a été discuté pas mal de ces modifications
9 auxquelles nous faisons référence. Et le conseil de la défense faisait
10 valoir ses arguments que l'accusation ne s'opposait à ces modifications.
11 Voilà, pour le compte rendu d'audience -je le répète-, nous ne voyons pas
12 d'inconvénient à ce qu'il y ait de modification.
13 Mme la Présidente (interprétation): Très bien. La Chambre d'instance
14 prendra une décision au sujet de cette modification.
15 Pour ce qui est de l'autre requête, celle déposée au nom de M.
16 Hadzihasanovic, les modifications concernent les paragraphes 23A), B), C)
17 et D).
18 Le Procureur prend-il la même attitude que tout à l'heure?
19 M. Withopf (interprétation): Oui, Madame la Présidente.
20 Une fois de plus, c'est la même réponse de notre part. Nous ne voyons pas
21 d'inconvénient, nous ne voyons pas d'opposition.
22 Mme la Présidente (interprétation): Très bien. Là-dessus, la Chambre
23 d'instance prendra sa décision le plus tôt possible.
24 La Chambre de première instance a déjà été informée des efforts que font
25 les deux parties en vu de la communication des éléments de preuve,
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1 notamment concernant les documents et dossiers venant de diverses
2 archives. Nous n'avons guère besoin d'en reparler en cette conférence de
3 mise en état.
4 D'autres questions concernant les faits qui ne sont pas contestés, c'est-
5 à-dire où les jugements ont déjà été faits.
6 En ce qui concerne la date du procès à fixer, tout cela dépend évidemment
7 des requêtes, à savoir celles concernant la forme, l'Acte d'accusation.
8 Pour l'instant, la Chambre de première instance considère qu'il est
9 prématuré de prévoir un programme quelconque, c'est-à-dire de fixer des
10 délais quelconques avant que les décisions soient prises au sujet de ces
11 deux requêtes.
12 La Chambre de première instance aimerait savoir si d'autres questions
13 existent et qu'il convient de soulever?
14 M. Withopf (interprétation): En ce qui nous concerne, nous n'y voyons
15 vraiment aucun besoin.
16 Mme la Présidente (interprétation): Merci.
17 Pour ce qui est du conseil de la défense, la Chambre de première instance
18 suit les efforts faits par les gouvernements portant sur la mise en
19 liberté provisoire.
20 Cette Chambre de première instance est satisfaite du fait de savoir quelle
21 est la façon selon laquelle tous les accusés respectent les conditions de
22 mise en liberté.
23 Mme Vidovic (interprétation): Pour le général Alagic, il y a eu certains
24 problèmes. Nous avons, en effet, informé la Chambre de première instance
25 du fait que le général Alagic a été notifié d'un jugement qui prend effet.
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1 Par conséquent, il lui faudra sous peu purger sa peine, mais nous sommes
2 parvenus, nous avons réussi à avoir un recours pour essayer d'ajourner.
3 Mais voilà que, tout cela fait, nous ne sommes pas sans problème, lorsque
4 nous parlons des conditions de sa mise en liberté provisoire. D'autant
5 plus que ses conditions de santé se présentent plutôt mal. D'autant plus,
6 que pour tout faire, pour se faire soigner, il faut qu'il se rende à
7 Sarajevo, le tout nécessitant un dossier médical approprié.
8 Dans ce sens-là, nous nous sommes mis d'accord avec le Procureur et nous
9 allons tout faire pour nous procurer les dossiers appropriés. Et nous
10 allons déposer une requête, tout comme l'a fait le conseil de la défense
11 de M. Hadzihasanovic et celui de M. Kubura.
12 Dans nos conversations avec le conseil de l'accusation, nous avons pu
13 comprendre que le Procureur ne s'y opposera pas, toujours parlant à la
14 lumière des mêmes conditions requises par nous, comme l'a déjà fait le
15 conseil de la défense de M. Hadzihasanovic ou celui de M. Kubura.
16 C'est ce que je voulais entendre confirmer aujourd'hui par le Procureur,
17 en effet.
18 Par conséquent, très bientôt, nous allons déposer notre requête portant…
19 et aux fins de modifications, comme ont procédé les conseils de la défense
20 du général Hadzihasanovic et de M. Kubura.
21 Mme la Présidente (interprétation): Très bien, je crois que, tant que vous
22 n'aurez pas procédé à un dépôt de requête sous forme écrite et tant que le
23 Procureur ne se rendra compte de ce qui est écrit, on ne devrait pas
24 demander aux conseils de l'accusation de se prononcer, c'est-à-dire de ne
25 pas se prononcer comme quoi ils ne s'opposent pas à votre requête.
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1 Donc au stade où nous sommes, déposez votre requête et il sera ensuite
2 aisé à l'accusation de se prononcer.
3 Mme Vidovic (interprétation): Je vous remercie, Madame la Présidente.
4 Mme la Présidente (interprétation): Oui, Maître Residovic.
5 Mme Residovic (interprétation): Comme vous venez de le dire, Madame la
6 Présidente, nous avons discuté très en détail, au titre de l'Article 65
7 concernant l'échange des moyens de preuve avec le Procureur. Nous avons
8 constaté un important progrès réalisé dans ce sens.
9 Or, aujourd'hui, qu'il me soit permis d'attirer votre attention sur une
10 requête faite en commun, une demande plutôt formulée en commun par le
11 conseil de la défense, lorsque nous demandons au Tribunal, à cette
12 Chambre, de nous instruire, de nous donner des principes directeurs dont
13 nous nous servirons pour établir notre communication avec le Procureur, de
14 sorte à avoir accès libre aux archives qui sont en possession des conseils
15 de l'accusation, ce dont vous êtes certainement informés en détail.
16 Quant à nous, nous voulons dire que le conseil de la défense souhaite
17 procéder à la lumière et à la lettre du Règlement. Mais voilà que le
18 Règlement n'est pas susceptible de résoudre toute la situation dans son
19 ensemble. C'est dans ce sens-là qu'une instruction portant sur une
20 conduite commune devrait être retrouvée dans les Articles 20 et 21 du
21 Statut du Tribunal, c'est-à-dire nous permettant un accès de dossiers tel
22 qu'il permettra un procès équitable et diligent, rapide.
23 Cela dit, je me réfère à la situation dans laquelle le conseil de
24 l'accusation a fort bien réagi, lorsqu'il s'agissait de documents de la
25 collection de Sarajevo. Et lorsque, même, il n'était pas obligé de nous
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1 rendre les archives accessibles, complètement accessibles, il l'a fait
2 pour faciliter notamment les préparatifs du procès et pour rendre la
3 procédure davantage rapide.
4 Je crois que le Procureur devrait procéder de la même façon lorsqu'il
5 s'agit de dossiers provenant de la République de Croatie, notamment
6 lorsqu'il s'agit des dossiers établis par le conseil de défense croate et
7 portant sur la période couverte par l'Acte d'accusation. De même, le
8 conseil de l'accusation devrait-il procéder lorsqu'il s'agira de dossiers
9 issus et établis par la Commission européenne du suivi.
10 Nous savons très bien que ceci ne lie pas le Procureur, mais un tel
11 procédé et une telle démarche de l'accusation pourraient nous rendre
12 beaucoup plus faciles les préparatifs qui sont les nôtres au procès. Ceci
13 serait certainement de nature à faire d'énormes économies pour le Tribunal
14 et permettrait à nous tous qui sommes impliqués dans cette procédure de
15 mener à bien la procédure préalable au procès.
16 Si cela n'est pas fait, nous serons obligés de demander l'établissement
17 par le Tribunal d'une ordonnance, soit à l'adresse des organismes
18 différents, soit à des organes et instances de l'Etat, ce qui ne serait
19 pas sans gaspiller du temps et sans gaspiller des fonds du Tribunal.
20 Or nous sommes redevables si cette Chambre d'instance peut nous donner les
21 instructions nécessaires et si cette Chambre confirme que les efforts que
22 nous avons faits dans ce sens-là sont tout à fait appropriés.
23 Je vous remercie, Madame la Présidente.
24 Mme la Présidente (interprétation): Très bien. Je voudrais entendre l'avis
25 du Procureur là-dessus, si vous avez quelque chose à dire.
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1 M. Withopf (interprétation): Madame la Présidente, pour ce qui est du
2 défendeur Alagic, il est tout à fait exact que les conseils de la défense
3 et les conseils de l'accusation s'étaient réunis à ce sujet.
4 Un nombre de détails ont été traités. L'accusation partage le même avis
5 que le Juge de mise en état.
6 D'abord, nous voulons recevoir par écrit les requêtes déposées, toutes les
7 annexes s'y rapportant, communiquées, et une fois que nous aurons lu tous
8 ces documents, vous saurez, Madame la Présidente, notre décision finale.
9 Pour ce qui est du second thème, à savoir accès des archives, il s'agit de
10 deux archives, celles de l'ECMM -de la Commission européenne du suivi et
11 d'observation-, et il s'agit des archives de Croatie. Le 5 mars dernier,
12 nous avons demandé aux deux organismes de rendre accessibles ces deux
13 archives. C'est le Procureur adjoint qui a répondu à cette requête et à
14 cette demande sous forme écrite. Il y a deux faits, deux types de faits à
15 avoir en considération.
16 D'abord, il s'agit de point légaux et il s'agit de questions plutôt
17 d'ordre pratique. Pour ce qui est des archives en possession de la
18 Commission européenne du suivi, vous êtes certainement informée que nous
19 avons déjà eu, il y a deux jours, une réunion au sujet de l'Article 65ter?
20 Mme la Présidente (interprétation): Oui.
21 M. Withopf (interprétation): Cette fois-ci, je voudrais que l'on se
22 prononce à la lumière de l'Article 70, ce que d'ailleurs le Procureur doit
23 avoir en vue, étant donné que tous les documents qui sont en possession de
24 la Commission européenne, au titre de l'Article 70, sont de nature à être
25 limités. Par conséquent, on devrait demander que les limitations soient
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1 réduites ou supprimées.
2 En d'autres termes, le conseil de la défense, sans savoir s'il s'agit
3 évidemment d'une demande de communication réciproque, a procédé comme il
4 l'a fait. Nous considérons juste qu'il s'agit du contraire. Il ne s'agit
5 pas seulement de communication réciproque. Nous avons demandé au conseil
6 de la défense d'être explicite là-dessus et le conseil de la défense que
7 tel n'était pas le cas (sic).
8 Pour la collection de Sarajevo, comme tout le monde le sait, le Juge de
9 mise en état et le conseil de la défense, nous avons reçu tout le
10 matériel, tous les dossiers grâce à des recherches faites mais, également,
11 des perquisitions. Il a fallu un certain temps pour avoir ces dossiers,
12 notamment lorsqu'il fallait obtenir les copies de la part du gouvernement
13 bosnien. Il s'agissait notamment de copies de la collection des dossiers
14 de Sarajevo. Nous les avons reçues en disque dur.
15 Voilà en ce qui concerne ces deux archives, collection de Sarajevo et les
16 archives, les dossiers de la Commission européenne de suivi.
17 Maintenant, je vais passer à des choses tout à fait pratiques. Il faut
18 faire une estimation grosso modo pour dire qu'il y a environ 2.000
19 rapports établis par les membres de la Commission européenne, ne serait-ce
20 que pour parler de la période couverte par l'Acte d'accusation et relatif
21 au territoire couvert par l'Acte d'accusation. Il s'agit évidemment de la
22 Bosnie centrale, il s'agit de parler de la période courant depuis janvier
23 1993 à janvier 1994. Il y a donc plusieurs milliers de pages.
24 Si le Procureur est prêt à permettre l'accès de ce matériel, et nous ne
25 sommes toujours pas prêts, cela veut dire que nous devrions disposer d'une
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1 pièce qui serait mise à la disposition du conseil de la défense, ne
2 serait-ce que pour quelques semaines, et uniquement réservée à eux. Or, il
3 devrait y avoir toujours quelqu'un présent avec eux du côté du conseil de
4 l'accusation. Ceci ne serait pas sans perturber l'ensemble de la procédure
5 de notre unité chargée d'établir des éléments de preuve. Ceci ne serait
6 pas sans créer d'autres précédents onéreux pour toutes les équipes de
7 recherche.
8 Le conseil de l'accusation, quant à lui, n'a pas de problème pour
9 communiquer tous les dossiers. Le conseil de la défense n'a pas encore
10 entamé cette question au titre de l'Article 66B)6, lorsque nous parlons de
11 communication réciproque. Même si ceci était fait, cela ne veut pas dire
12 que nous ne devrions pas avoir accès à tous les domaines et à tous les
13 dossiers, mais uniquement à ceux considérés comme importants pour le
14 conseil de la défense. Par conséquent, le Procureur s'en tient à son
15 attitude du mois de mars et d'avril derniers.
16 Pour les archives de la République de Croatie, la situation se présente
17 autrement.
18 Madame la Présidente, la situation me semble identique mais l'Article 70
19 ne concerne pas l'ensemble des dossiers. Une fois de plus, quelques
20 questions d'ordre pratique doivent être soulevées pour parler de
21 l'ensemble de ces dossiers. Il s'agit de dossiers qui s'étalent sur de
22 100.000 pages, je répète 100.000 pages, pour parler des archives de
23 Croatie. Environ 20% du total de ces documents seraient pertinents pour M.
24 Hadzihasanovic et consorts, soit une vingtaine de milliers de pages. Ceci
25 ne serait pas sans avoir un impact sur le Bureau du Procureur et sur ses
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1 ressources et moyens. Je répète une fois de plus, évidemment, qu'il n'y a
2 pas de raison légale pour que l'on procède à un accès libre des archives.
3 Mme la Présidente (interprétation): Très bien, je crois que nous sommes à
4 discuter de ces articles moyennant lesquels nous nous attendons à une
5 communication. La Chambre de première instance attend qu'il y ait une
6 coopération, dans la mesure du possible, entre les deux parties. Si jamais
7 il y a des points légaux au sujet desquels vous n'êtes pas d'accord, il y
8 a toujours une possibilité de déposer une requête, la pratique permettant,
9 et elle a permis jusqu'à maintenant dans d'autres affaires, de voir que la
10 partie déposant sa requête doit surtout faire croire au bien-fondé de ce
11 qu'ils font, la Chambre de première instance, notamment lorsqu'il s'agit
12 de la requête.
13 Evidemment, il y a les problèmes de traduction, etc. Comme le Procureur
14 vient de le dire, il y a d'ordinaire énormément de documents et de
15 dossiers.
16 Nous nous rendons compte qu'en fin d'une journée de débat, les deux
17 parties n'utilisent qu'une petite partie des documents. La Chambre de
18 première instance aimerait encourager les deux parties en vue de leur
19 coopération. En ce qui concerne ce cas particulier, les parties ont
20 beaucoup de temps à leur disposition pour s'occuper de toutes ces
21 questions tant qu'une décision n'aura été prise sur les requêtes qui n'ont
22 pas encore été décidées, pas encore tranchées. Une fois que les décisions
23 définitives auront été prises, on s'attend à ce que les parties en
24 présence auront résolu la majeure partie des questions traitant de la
25 communication réciproque. Comme je viens de le dire, les deux parties ont
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1 droit à s'adresser à la Chambre de première instance par des requêtes par
2 écrit, de sorte que cette dernière puisse établir des ordonnances
3 appropriées.
4 Y a-t-il d'autres questions qu'il convient à soulever à ce stade? Du côté
5 de l'accusation? Du côté du conseil de la défense?
6 Je ne vois pas que tel serait le cas. Pas de question.
7 Par conséquent, ainsi est close cette conférence de mise en état.
8 (L'audience est levée à 14 heures 40.)
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