Tribunal Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia

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  1   Le vendredi 31 octobre 2008

  2   [Audience publique]

  3   [Les accusés sont introduits dans le prétoire]

  4   [Le témoin est introduit dans le prétoire]

  5   --- L'audience est ouverte à 9 heures 04.

  6   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bonjour, Madame la Greffière. Pourriez-

  7   vous donner le numéro de l'affaire, s'il vous plaît ?

  8   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Bonjour. Il s'agit de l'affaire IT-05-

  9   88-T, le Procureur contre Vujadin Popovic et consorts.

 10   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je vous remercie.

 11   Tous les accusés sont présents. Je vois l'Accusation aujourd'hui

 12   représentée par M. Thayer et M. Vanderpuye. Parmi les équipes de la

 13   Défense, je vois que M. Ostojic n'est pas là, M. Haynes, non plus.

 14   Bonjour à vous. Vous êtes à nouveau parmi nous, Monsieur le Témoin. Nous

 15   allons poursuivre votre déposition, ensuite vous serez libre de rentrer

 16   chez vous. Oui.

 17   Monsieur Bourgon.

 18   M. BOURGON : [interprétation] Bonjour, Monsieur le Président, Madame le

 19   Juge, Messieurs les Juges.

 20   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bonjour, Monsieur Bourgon.

 21   LE TÉMOIN: JOVO MARKOVIC [Reprise]

 22   [Le témoin répond par l'interprète]

 23   Contre-interrogatoire par M. Bourgon : 

 24   Q.  [interprétation] Bonjour, Monsieur.

 25   R.  Bonjour.

 26   Q.  Permettez-moi de me présenter je suis Stephane Bourgon et ainsi qu'avec

 27   mes collègues ce matin, Mme Jelena Nikolic et Marie-Claude Fournier, nous

 28   représentons Drago Nikolic dans cette affaire.

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  1   Je n'aurai pas trop de questions à vous poser ce matin, mais si une

  2   question ne vous paraît pas compréhensible, n'hésitez pas, s'il vous plaît,

  3   à me demander de répéter la question.

  4   Tout d'abord, j'aimerais que vous confirmiez que nous avons eu la

  5   possibilité de nous rencontrer hier ?

  6   R.  Oui.

  7   Q.  J'ai lu votre rapport d'expert avec grand intérêt, et il y a un élément

  8   que j'aimerais confirmer de ce qui figure dans ce rapport.

  9   M. BOURGON : [interprétation] Je demanderais à ce qu'on affiche 4D607 à

 10   l'écran, et particulièrement les pages 2 de l'anglais et 2 du B/C/S.

 11   Q.  Vous allez voir apparaître devant vous à l'écran votre rapport,

 12   j'aimerais que vous examiniez l'avant-dernier paragraphe où vous dites la

 13   chose suivante : "Il convient de noter que tous les appareils fonctionnant

 14   à des fréquences supérieures à 30 mégahertz exigent une visibilité optique

 15   pour que la connexion puisse être établie."

 16   Voici quelle est donc ma question : je comprends la phrase que je viens de

 17   lire comme suit s'il y a un obstacle physique entre deux points, il est

 18   impossible d'établir la communication radio à l'aide d'un appareil qui

 19   fonctionne à une fréquence supérieurs à 30 mégahertz, telle la radio

 20   portative à main dont vous parlez dans votre rapport; c'est bien exact ?

 21   R.  Oui, c'est exact. Je dois préciser que techniquement il y a moyen de

 22   communiquer avec ces dispositifs sur des distances de moindre taille, de

 23   moindre grandeur. Il y a trois composantes au niveau des ondes, et il

 24   s'agit d'une superficie, plutôt, d'un espace en surface comme cela est

 25   précisé dans mon rapport.

 26   Q.  Merci beaucoup. Hier vous vous êtes intéressé surtout dans votre

 27   déposition à l'usage de radio portatif à main Motorola. Aujourd'hui,

 28   j'aimerais vous parler de la radio RUP-12 qui était utilisée par la VRS en

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  1   juillet 1995. Ma première question à cet égard est la suivante :

  2   connaissez-vous bien cet appareil la radio RUP-12 ?

  3   R.  Oui, bien sûr.

  4   Q.  Pourriez-vous nous dire à quelle fréquence fonctionne cette radio RUP-

  5   12 au moment de la transmission ?

  6   R.  Je peux le faire. Il y a plusieurs variantes pour ce qui est de ce

  7   dispositif RUP-12 et ils fonctionnent tous sur le même diapason de longueur

  8   d'onde.

  9   Q.  Vous souvenez-vous ou savez-vous à quelle fréquence la radio RUP-12

 10   émet ?

 11   R.  De 30 mégahertz jusqu'à 69,95, voire 70 mégahertz.

 12   M. BOURGON : [interprétation] Je demanderais à ce que l'on affiche 3D513 à

 13   l'écran, s'il vous plaît. Ce document, Monsieur le Président, n'est

 14   disponible qu'en B/C/S. Nous l'avons obtenu de l'internet. Nous allons

 15   communiquer prochainement une traduction en anglais de ce document. Je

 16   demanderais à ce que l'on affiche la troisième page.

 17   Q.  Monsieur, j'aimerais vous montrer un document qui va apparaître très

 18   prochainement à l'écran devant vous. J'aimerais que vous nous disiez ce

 19   qu'est ce document exactement.

 20   M. BOURGON : [interprétation] 513. C'est la première page, je vous

 21   demanderais de bien vouloir afficher la troisième page de ce document.

 22   Q.  Pouvez-vous nous dire ce que ce document vous dit à vous ?

 23   R.  Sur ce document, je vois la surface, la façade de cet RUP-12 avec les

 24   spécifications techniques de l'appareil.

 25   Q.  La fréquence de fonctionnement de la radio RUP-12 était-elle précisée

 26   ici, sur cette page ?

 27   R.  Oui, c'est indiqué sur la page.

 28   Q.  Je suppose qu'elle est tout à fait conforme à ce que vous nous avez

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  1   dit, à savoir que la fréquence de transmission s'est allée de 30 à 69,95

  2   mégahertz c'est en troisième ligne de la colonne de gauche de cette page,

  3   n'est-ce pas ?

  4   R.  Oui, c'est exact. Ça va de 30 à 69,95 mégahertz.

  5   Q.  L'appareil qui est destiné sur cette page, est-ce bien le RUP-12 que

  6   vous connaissez ?

  7   R. Oui, ce n'est que le RUP-12, ce ne sont pas les autres alternatives du

  8   même dispositif ou du même appareil. C'est le RUP-12, et rien que cela.

  9   Q.  Bien. Compte tenu de la connaissance dont vous disposez sur cet

 10   appareil, le RUP-12, suis-je en droit de dire qu'à l'aide de cet appareil

 11   il n'est pas possible d'établir de communication radio entre deux points

 12   s'i existe un obstacle physique entre les deux points en question ?

 13   R.  Comme je vous l'ai déjà dit, tous ces dispositifs qui fonctionnent au

 14   dessous de 30 mégahertz nécessitent une visibilité optique. Alors il y a

 15   des variantes qui sont en fonction de la puissance et de la taille de

 16   l'antenne et de la superficie du terrain, du type de superficie. On peut

 17   par exemple communiquer sur des petites distances. Il y a d'autres facteurs

 18   qui influent, comme je vous l'ai déjà dit, à savoir les conditions

 19   climatiques, les obstacles sous forme de bâtisse qui pourraient renvoyer

 20   les ondes. Mais ceci n'est valable que pour ce qui est des distances plutôt

 21   courtes.

 22   Q.  Merci.

 23   M. BOURGON : [interprétation] Je vais demander à ce que l'on affiche

 24   maintenant la pièce 3D93. C'est une carte militaire au 1 : 100.000 de la

 25   région de Kladanj. J'ai conversé avec le Greffier hier soir afin que celui-

 26   ci nous montre une partie de cette carte à l'écran.

 27   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Merci, Monsieur Bourgon, d'avoir pris

 28   les devants.

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  1   M. BOURGON : [interprétation]

  2   Q.  Bien. Monsieur, j'aimerais donc vous montrer une carte militaire --

  3   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Un instant, Monsieur Bourgon. M.

  4   Vanderpuye est devant debout.

  5   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je suis désolé de vous interrompre,

  6   Monsieur, mais on vient de m'indiquer je ne l'avais pas vu que le témoin a

  7   dit quelque chose sur des ondes revenant vers la surface, je crois avoir

  8   entendu cela. Ça devrait figurer entre les lignes 17 et 23 dans la réponse

  9   à la question de M. Bourgon, or, tout ceci ne figure pas au compte rendu.

 10   Alors je ne sais pas, est-ce qu'il pourrait peut-être éventuellement

 11   répéter sa réponse à la question.

 12   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Bourgon, alors concluons la

 13   question que vous prépariez sur cette carte, et ensuite, nous reviendrons

 14   sur ce que M. Vanderpuye vient de nous dire.

 15   M. BOURGON : [interprétation] Merci, Monsieur le Président, en effet, oui.

 16   Alors je demanderais à ce que l'on baisse un peu la carte pour que l'on

 17   puisse voir Baljkovica en haut, voilà un petit peu vers la gauche, si c'est

 18   possible également, de façon à ce que Zvornik soit un peu plus au centre.

 19   Très bien. Merci.

 20   Q.  Alors, j'aimerais, Monsieur, vous montrer donc une carte de la zone de

 21   Zvornik et vous poser quelques questions sur l'usage fait des appareils

 22   RUP-12 dans le secteur. Regardez surtout la zone Zvornik Snagovo.

 23   D'abord, dites-nous si vous connaissez le secteur représenté sur cette

 24   carte ?

 25   R.  Oui, je connais le secteur. Il s'agit des environs de Zvornik, et il

 26   s'agit d'une région plutôt montagneuse, accidentée.

 27   Q.  Compte tenu de la connaissance que vous avez du terrain, du secteur,

 28   que pouvez-vous nous dire s'agissant des possibilités de communication

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  1   radio et de la qualité de celle-ci dans la zone ?

  2   R.  Partant de l'expérience qui est la mienne, les communications radio se

  3   trouvent être plutôt limitées sur ce type de terrain. Je vous parle des

  4   fréquences qui dépassent 30 mégahertz.

  5   Q.  Bien. D'après votre expérience militaire et vos connaissances

  6   techniques, en matière de communication ou transmission radio, pouvez-vous

  7   nous dire en examinant une carte militaire telle que vous avez sous les

  8   yeux s'il est possible de déterminer s'il y a visibilité optique entre deux

  9   points ?

 10   R.  Oui, on peut le déterminer pour ce qui est de savoir s'il y a une

 11   visibilité optique entre deux points, mais dans ce cas-là, il faudrait

 12   établir le profil de la configuration du terrain.

 13   Q.  Le profil de la configuration du terrain dont vous parlez est établi en

 14   suivant les courbes de niveau, n'est-ce pas, en tout cas les toutes petites

 15   lignes que l'on voie sur cette carte, n'est-ce pas ?

 16   R.  Je peux vous apporter un éclaircissement. Le profil de la configuration

 17   est faite de cette façon. On joint deux points et entre ces deux points, on

 18   prend les altitudes en l'occurrence sur les cartes on prend les isohypses

 19   et on prend en considération la distance entre les points les plus

 20   rapprochés et les points les plus éloignés sur l'axe en question.

 21   Q.  Bien. Pourriez-vous confirmer que sur une carte au 1 : 100.000 les

 22   différences d'altitude entre chaque courbe de niveau sont de 20 mètres ?

 23   R.  Je pense que sur cette carte il y a un écart de 20 mètres, mais au bas

 24   de chaque carte vous avez les équidistances et il devrait il y avoir une

 25   indication disant 20 mètres.

 26   Q.  Bien. Alors par prudence, peut-être que l'on pourrait faire défiler la

 27   carte jusqu'en bas pour vérifier la légende qui s'y trouve. Alors vous

 28   voyez le bas de cette carte, on y voit n'est-ce pas, ce que vous avez dit,

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  1   à savoir que la différence d'altitude entre les différentes courbes de

  2   niveau est de 20 mètres.

  3   R.  Oui, oui, c'est bien 20 mètres.

  4   Q.  Bien. Nous parlons d'altitude.

  5   M. BOURGON : [interprétation] Alors je voudrais que l'on remonte là où nous

  6   étions il y a un instant sur cette carte.

  7   Q.  Monsieur, je voudrais que nous utilisions un exemple. Examinez la

  8   carte, examinez les courbes de niveau et dites-nous s'il y a visibilité

  9   optique entre deux points.

 10   M. BOURGON : [interprétation] Alors, avec l'aide de Mme l'Huissière, je

 11   vous demanderais de bien vouloir utiliser un crayon.

 12   Q.  C'est un crayon particulier que vous pouvez utiliser pour écrire sur

 13   l'écran, et je vous demanderais donc d'annoter la carte à l'écran.

 14   Voyez-vous Zvornik sur cette carte ?

 15   R. [aucune interprétation] 

 16   Q.  Bien. Un petit peu sur la gauche, un peu plus bas, voyez-vous le

 17   secteur de Snagovo ?

 18   R.  Oui, je vois la région de Snagovo.

 19   Q.  Bien. Voyez-vous l'altitude 402 près du N de "Snagovo" ?

 20   R.  Oui, c'est un point trigonométrique ce 402.

 21   Q.  Très bien. A l'aide du crayon qui vous a été remis, pourriez-vous

 22   entourer d'un petit cercle ce point trigonométrique 402 ?

 23   R.  [Le témoin s'exécute]

 24   Q.  Lorsque l'on parle de point trigonométrique - ou de "trig point" en

 25   anglais - sur une carte militaire, de quoi parle t-on exactement ?

 26   R.  Un point trigonométrique c'est un point caractéristique qui dispose de

 27   coordonnées déterminées de façon exacte et d'une altitude précise. Cela

 28   devrait constituer le point le plus élevé dans le secteur à chaque fois.

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  1   Q.  Merci.

  2   Sur la même carte, bien plus haut et un point sur la gauche, voyez-vous le

  3   mot ou le nom Balkovica ?

  4   R.  Je vois Balkovica.

  5   Q.  Bien. Je vous demanderais de bien vouloir entourer d'un petit cercle la

  6   lettre K de Balkovica avec le même crayon.

  7   R.  [Le témoin s'exécute]

  8   Q.  Bien.

  9   J'aimerais que vous traciez une ligne entre les deux points du point

 10   correspondant à la cote 402, donc du côté de Snagovo vers Balkovica. Je

 11   vous demanderais donc de bien vouloir tracer une ligne entre les deux.

 12   R.  [Le témoin s'exécute]

 13   Q.  Bien. A la droite du mot Balkovica apparaît le nom de Rebici;

 14   voyez-vous ce mot, ce lieu ?

 15   R.  Oui, je le vois.

 16   Q.  Bien. Pourriez-vous entourer d'un petit cercle la lettre B de Rebici ?

 17   R.  [Le témoin s'exécute]

 18   Q.  Je vous demanderais de bien vouloir tracer une ligne à partir de ce

 19   point, c'est-à-dire à partir du B de Rebici vers la cote 402 à Snagovo.

 20   R.  J'aimerais maintenant prendre ces deux exemples, bien entendu nous

 21   n'avons pas le temps de dresser le profil intégral du terrain, mais voici

 22   la question que je souhaite vous poser : y a-t-il visibilité optique à

 23   première vue entre la cote 402 à Snagovo et Balkovica, donc sur cette ligne

 24   que vous avez tracé ?

 25   R.  Je dois dire d'abord que ceci est une échelle de 1 : 100.000, et

 26   d'habitude, on n'établit pas de profil de -- profil d'"equi" sur une telle

 27   carte. Par exemple, mettre "equi" cela dans la réalité constitue 100

 28   mètres, la trace d'une aiguille constitue 100 mètres. C'est tout ce que je

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  1   peux voir sur une échelle de 1 : 100.000.

  2   Partant des côtes, à savoir des points trigonométriques sur cette distance,

  3   ici il n'y a probablement pas de visibilité optique. Mais pour pouvoir

  4   l'affirmer et le dire pour sûr, il faudrait que je puisse établir un profil

  5   de la configuration du terrain.

  6   Q.  Bien, Monsieur, alors vu la distance qui sépare ces deux points, donc

  7   Balkovica et le point trigonométrique 402 à Snagovo, hier nous avons établi

  8   que la distance entre ces deux points qui étaient proche de 11 kilomètres;

  9   vous souvenez-vous, nous l'avons fait hier ensemble ?

 10   R.  Oui.

 11   Q.  Bien. Selon vos conclusions selon lesquelles il n'y a pas visibilité

 12   optique entre ces deux points, et compte tenu de la distance de 11

 13   kilomètres qui les séparent, ma question est la suivante : si deux

 14   individus se tiennent l'une au point 402 à Snagovo et l'autre à Balkovica,

 15   est-il possible pour cette personne d'établir une communication radio à

 16   l'aide du RUP-12 ?

 17   R.  Je dois vous dire une fois de plus que s'agissant d'une carte à

 18   l'échelle 1 : 100.000, c'est difficile à dire. Mais partant de la

 19   configuration du terrain - et là, je ne peux que remarquer ce à quoi il

 20   s'agit d'un terrain accidenté, d'un terrain couvert de forêts - les

 21   communications radio entre ces deux points là ne sont probablement pas

 22   réalisables.

 23   Mais pour pouvoir l'affirmer avec certitude, il faudrait que l'on puisse

 24   procéder à des mesures effectuées sur le terrain même.

 25   Q.  Merci. Bien. Examinons maintenant la seconde ligne sur cette carte,

 26   celle que vous avez tracée entre Rebici et la cote 402 à Snagovo. Pouvez-

 27   vous me dire si à première vue et compte tenu de la configuration du

 28   terrain, il y a visibilité optique entre ces deux points ?

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  1   R.  En se penchant sur cette carte qui est à l'échelle de 1 : 100.000, je

  2   dirais que probablement il n'y aurait pas de possibilité d'avoir une

  3   visibilité entre les deux points, mais une fois de plus, je vous précise

  4   qu'il faudrait que je me penche sur la situation et les mesures sur le

  5   terrain.

  6   Q.  Vous parlez de "mesures sur le terrain," mais selon cette ligne, la

  7   ligne donc qui sépare Rebici et la cote 402 à Snagovo, juste au milieu de

  8   cette ligne, je vois qu'il y a Planinci avec une autre cote, 528; vous le

  9   voyez ?

 10   R.  Oui, je vois. C'est le trigonomètre 528.

 11   Q.  Pourriez-vous entourer d'un cercle ce point 528 près de Planinci ?

 12   R.  [Le témoin s'exécute]

 13   Q.  Si on regarde la première ligne, regardons le point trigonométrique 602

 14   près de Potocani; voyez-vous cela, un peu plus bas en dessous de Potocani ?

 15   R.  Oui, je le vois.

 16   Q.  Est-ce que vous pourriez tracer un cercle autour du point

 17   trigonométrique 602 ?

 18   R.  [Le témoin s'exécute]

 19   Q.  Alors gardons à l'esprit ces points trigonométriques supplémentaires

 20   que vous avez repérés, quelle est la probabilité ? Parce que vous avez

 21   utilisé le mot "probable," quelle est la probabilité que les communications

 22   radio puissent se faire sur ces deux axes, Balkovica-Snagovo et Rebici-

 23   Snagovo ?

 24   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, avant que vous ne répondiez à la

 25   question.

 26   Monsieur Vanderpuye.

 27   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. J'élève une

 28   objection parce que ceci demande à ce qu'on fasse des hypothèses. Le témoin

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  1   a répondu plusieurs fois qu'il a besoin de prendre des mesures sur le

  2   terrain, et qu'il aura besoin de procéder à une analyse du terrain de façon

  3   à répondre à cette question.

  4   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Voulez-vous faire des observations,

  5   Maître Bourgon ?

  6   M. BOURGON : [interprétation] Il n'y a pas d'hypothèse, là. Le témoin peut

  7   voir qu'il y a bien des obstacles ici. Il peut expliquer ce qu'il voit sur

  8   la carte et ceci ne changerait pas la réponse que nous avons évoquée.

  9   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui. Un instant.

 10   [La Chambre de première instance se concerte]

 11   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] La question va bien. Nous ne pensons

 12   pas qu'il s'agisse de faire des hypothèses, donc le témoin peut y répondre.

 13   M. BOURGON : [interprétation]

 14   Q.  Donc, Monsieur le Témoin, si on regarde cette première ligne. Peut-être

 15   pourriez-vous d'abord nous dire pour qu'on soit bien sûr si on regarde

 16   Balkovica, même si cette carte est une carte difficile parce qu'elle est à

 17   l'échelle 1 : 100.000, quelle est l'élévation du cercle que vous avez tracé

 18   sur Balkovica ?

 19   Je comprends que c'est peut-être un peu difficile parce que la carte n'est

 20   pas très claire.

 21   R.  On peut le déterminer avec exactitude parce qu'on a les isophyses qu'on

 22   voit. Il est difficile de les voir sur cette carte qui est passé au

 23   scanner, je crois qu'il va y avoir 400 mètres ou 250 mètres. Je ne peux pas

 24   l'affirmer avec une certitude absolue.

 25   Q.  Pourriez-vous inscrire le chiffre 240-250 à côté du cercle que vous

 26   avez tracé près de Balkovica ?

 27   R.  [Le témoin s'exécute]

 28   Q.  Maintenant, à côté de Rebici, pourriez-vous nous dire, d'après ce que

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  1   vous pouvez voir sur la carte ce qui serait l'élévation de Rebici, quelle

  2   est en fait son altitude ?

  3   R.  Je répète une fois de plus qu'il est très difficile de le voir sur

  4   cette carte parce que le profile du terrain et l'altitude se prennent

  5   d'habitude sur des cartes à l'échelle de 1 : 50.000. Je ne peux pas voir,

  6   d'après ce que je puis voir, je pense pouvoir dire qu'il s'agit d'environ

  7   300 mètres.

  8   Q.  Pourriez-vous écrire le chiffre 300 à côté de Rebici ?

  9   R.  [Le témoin s'exécute]

 10   Q.  Merci. Maintenant pourriez-vous confirmer que si l'on vous donnait une

 11   carte à l'échelle 1 : 50.000, il vous serait possible de faire une analyse

 12   précise du terrain entre l'un quelconque des deux points indiqués sur cette

 13   carte et nous dire s'il y a ou non une visibilité du point de vue optique ?

 14   R.  Oui, mais cela nous prendrait un peu plus de temps.

 15   Q.  Je vous remercie beaucoup. Ceci nous aide beaucoup. Je voudrais

 16   maintenant vous demander simplement d'apposer vos initiales au bas de cette

 17   carte militaire, cette carte d'état-major, ainsi que la date d'aujourd'hui,

 18   c'est-à-dire le 31 octobre 2008, en utilisant le même stylet. 

 19   R.  [Le témoin s'exécute]

 20   M. BOURGON : [interprétation] Je voudrais faire observer que dans le compte

 21   rendu, chaque fois que j'ai mentionné le mot "Rebeci" il semble qu'on ait

 22   écrit "Ribici," donc je voudrais bien m'assurer que près du cercle tracé

 23   par le témoin il s'agit de Rebici, R-E, et non pas R-I.

 24   Je vous remercie. Nous n'aurons plus de cette carte. Je demande si

 25   l'on peut l'enregistrer.

 26   Q.  Monsieur le Témoin, indépendamment de l'existence éventuelle d'obstacle

 27   entre deux points vous avez également dit que d'autres facteurs pouvaient

 28   affecter la possibilité d'établir des communications radio en utilisant

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  1   l'appareil RUP-12. La situation météorologique quelle incidence peut-elle

  2   avoir sur les communications ?

  3   R.  Il y a plusieurs facteurs influant sur la réalisation des

  4   communications radio, l'un de ces facteurs c'est bien entendu les

  5   conditions climatiques.

  6   Q.  De quelle façon est-ce que le temps qui fait peut affecter les

  7   communications ? Est-ce que ça peut les améliorer ? Quel type de temps ou

  8   de météo fait que les communications radio sont meilleures ou moins bonnes

  9   ?

 10   R.  Tout dépend des tableaux. Ça dépend de la fréquence qu'on utilise de la

 11   période de la journée, voire de la nuit, et des conditions climatiques du

 12   moment.

 13   Q.  Vous avez mentionné, je crois les régions montagneuses, dans le cas où

 14   deux personnes se trouvent dans le même secteur mais au milieu d'une forêt.

 15   Et que parce qu'on est en juillet il y aurait beaucoup de feuilles aux

 16   arbres, est-ce que ceci aurait une incidence sur les communications radio

 17   en utilisant là encore le RUP-12 ?

 18   R.  Oui, bien sûr. Quand on procède à des mesures sur le terrain, on prend

 19   cela en considération aussi, on prend en considération le point de départ

 20   et on prend aussi en considération l'altitude de lanterne et on prend en

 21   considération ce qu'il y a autour sur le terrain autour de l'appareil

 22   émetteur récepteur, et je précise que la forêt cela influe sur la

 23   faisabilité des communications radio.

 24   Q.  En utilisant le poste RUP-12 si on n'a pas une batterie entièrement

 25   chargée, est-ce que ceci peut aussi avoir une incidence négative pour ce

 26   qui est des communications lorsqu'on utilise cet appareil ?

 27   R.  Oui, bien sûr. L'état de la pile batterie joue un rôle capital dans le

 28   fonctionnement de l'appareil.

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  1   Q.  Est-ce que je peux dire que la radio RUP-12 utilise le commutateur

  2   batterie recharge qui a un problème bien connu, qui est appelé l'"effet de

  3   mémoire" ?

  4   R.  Cela est exact. La RUP-12 utilise une batterie rechargeable avec du

  5   nickel-cadmium à l'intérieur, et l'effet mémoire joue, bien entendu.

  6   Q.  Pouvez-vous nous en dire davantage sur l'effet mémoire ? Qu'est-ce que

  7   c'est exactement ?

  8   R.  Il s'agit d'un effet qui consiste en ce qui suit : quand on prend une

  9   batterie à pleine capacité, chargée à bloc, et lorsque cela -- cette

 10   batterie est utilisée jusqu'à 70 % de son potentiel, ici on recharge une

 11   fois de plus la batterie, une fois que la batterie s'est vidée, une fois de

 12   plus à concurrence de 70 % de son potentiel, dans la plupart des cas,

 13   l'instrument montre que la batterie est presque vide ou totalement vide. Je

 14   vous ai donné le 70 % à titre d'exemple. La plupart des cas cet effet se

 15   manifeste dès que la batterie se vide à concurrence de 30 à 40 % de son

 16   potentiel.

 17   Q.  Pourriez-vous confirmer que bien que ce poste radio RUP-12 ou la

 18   batterie de cette radio RUP-12 peut être rechargée manuellement, pouvez-

 19   vous confirmer le fait qu'un chargeur n'est pas distribuée avec la RUP-12

 20   au sein de la VRS ?

 21   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Vanderpuye.

 22   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je vais demander à mon confrère de bien

 23   vouloir indiquer précisément quelle est la période, le moment dont nous

 24   parlons.

 25   M. BOURGON : [interprétation] Certainement, Monsieur le Président.

 26   Q.  Monsieur le Témoin, d'après votre expérience, là où vous vous trouviez

 27   au cours de la période où vous étiez par exemple à l'académie militaire,

 28   savez-vous que lorsque des postes radios RUP-12 ont été délivrés à la VRS,

Page 27669

  1   est-ce qu'il y avait de quoi l'appareil pour recharger manuellement ?

  2   R.  Je ne sais pas si à l'époque l'on avait fourni des chargeurs de

  3   batterie parce que je n'étais pas présent là-bas à l'époque. Ce que je peux

  4   vous dire, c'est que ces chargeurs de batterie, d'après les spécifications

  5   et les normes requises, n'étaient pas fournies avec les appareils RUP-12.

  6   Mais, la règle voulait que ces batteries fussent rechargées à des endroits

  7   déterminés, c'est-à-dire à des endroits où il y avait une source

  8   d'alimentation stable.

  9   Je le dis pour évoquer les règles d'utilisation de cet appareil RUP-12. De

 10   là à savoir ce qui s'est passé à l'époque, je ne peux pas l'affirmer

 11   puisque je n'étais pas présent.

 12   Q.  Merci.

 13   Revenons à la question évoquée par mes confrères tout à l'heure.

 14   Vous avez dit que les réflexions au sol pouvaient être un facteur qui

 15   intervenait dans l'établissement des communications lorsqu'on utilise la

 16   radio RUP-12. Alors, ma question est celle-ci : même si on a les conditions

 17   optimales d'un point de vue technique, pouvez-vous confirmer qu'il n'est

 18   pas possible d'établir des communications radio entre deux points espacés

 19   de dix kilomètres s'il n'y a pas de visibilité optique ?

 20   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Maître Gosnell.

 21   M. GOSNELL : [interprétation] Monsieur le Président, je pense que la

 22   question est trop vague telle qu'elle est posée. Je ne m'oppose pas qu'ils

 23   disposent de paramètres suffisant pour ces questions afin que le témoin

 24   puisse y répondre.

 25   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, j'apprécie votre intervention,

 26   bien sûr, mais je ne suis pas un expert de la question, et donc je sais

 27   très peu à ce sujet. Il s'agit effectivement de l'utilisation; peut-être

 28   que le témoin expert peut nous dire s'il y a suffisamment de renseignements

Page 27670

  1   ou d'informations et qu'il puisse donner une raison pour répondre ou ne pas

  2   répondre.

  3   LE TÉMOIN : [interprétation] Je me dois de vous dire que personnellement,

  4   lorsque je me suis servi de ces appareils, il y avait possibilité d'établir

  5   une communication radio au-delà d'une distance de dix kilomètres. Mais il y

  6   avait eu une visibilité optique à ce moment-là. Dans ce cas-ci, partant de

  7   la carte qu'on m'a montrée il y a une dizaine de minutes, la communication

  8   radio sur la distance en question n'était probablement pas possible. Pour

  9   pouvoir l'affirmer à coup sûr, il faudrait procéder quand même à des

 10   mesures sur le terrain.

 11   M. BOURGON : [interprétation]

 12   Q.  Merci beaucoup, ça nous aide beaucoup, Monsieur le Témoin. Je voudrais

 13   maintenant passer au dernier aspect concernant le poste radio RUP-12.

 14   Pouvez-vous nous dire, lorsqu'on utilise cette radio, où est-ce que l'on

 15   entend ? Où est-ce que l'on reçoit le son sur cette radio ?

 16   R.  Elles peuvent venir de deux endroits. D'abord il y a une combinaison

 17   micro téléphonique et ensuite il y a les écouteurs, le casque qui est

 18   normalement fourni avec l'émetteur-récepteur.

 19   Q.  Le son est-il fort ? A quel point lorsqu'on utilise le casque ou

 20   directement le haut parleur ? Il faut que vous soyez à quelle proximité

 21   pour bien entendre ce qui se passe, ce qui est dit à la radio ?

 22   R.  Si vous avez des écoutes qui ne sont pas des casques, c'est-à-dire des

 23   écouteurs sur vos oreilles, et si la communication micro téléphonique n'est

 24   pas sur votre oreille, il faut que vous soyez très près de l'appareil radio

 25   pour entendre une communication quelle qu'elle soit, s'agissant donc de ces

 26   haut-parleurs là. Bien entendu, quand un silence absolu règne, la distance

 27   où l'on est en mesure d'entendre augment quelque peu.

 28   Q.  Merci.

Page 27671

  1   M. BOURGON : [interprétation] Avant de passer à la question suivante, je

  2   voudrais demander une correction au compte rendu, à la page 16, ligne 21.

  3   Le témoin a dit : "Dans des conditions de visibilité optique," et ce qui

  4   apparaît c'est "optimal," meilleur. Je souhaiterais qu'il y ait une

  5   correction pour que ce soit bien clair.

  6   Puis est-ce que l'on pourrait voir à l'écran, sur le prétoire

  7   électronique e-court, le document 3D513 ? Là encore, je souhaiterais avoir

  8   la page 1 du texte en B/C/S et du texte en anglais.

  9   Est-ce qu'on pourrait baisser encore un peu, s'il vous plaît ? Baissez,

 10   oui, voilà, merci.

 11   Q.  Alors utilisez le même stylet qu'on vous a donné tout à l'heure; est-ce

 12   que vous voyez sur l'image qui est devant vous l'appareil à main qui est

 13   utilisé avec la radio RUP-12, et est-ce que vous pourriez tracer un cercle

 14   autour ?

 15   R.  Oui, je vois.

 16   [Le témoin s'exécute]

 17   Q.  Est-ce que vous pourriez tracer un cercle autour de l'appareil, le

 18   combiné, et pourriez-vous mettre le chiffre 1 de ce cercle ?

 19   R.  [Le témoin s'exécute]

 20   Q.  Maintenant est-ce que vous voyez bien là sur l'image ? Il y a donc le

 21   casque dont vous avez parlé; pourriez-vous tracer un cercle autour du

 22   casque ?

 23   R.  Je le vois.

 24   [Le témoin s'exécute]

 25   Q.  Est-ce que vous pourriez mettre le chiffre 2 à côté de ce deuxième

 26   cercle ?

 27   R.  [Le témoin s'exécute]

 28   Q.  Je vais maintenant vous demander de mettre vos initiales ainsi que la

Page 27672

  1   date d'aujourd'hui et je vais demander que cette image soit enregistrée. En

  2   bas, simplement, vos initiales et la date du 31 octobre 2008.

  3   R.  [Le témoin s'exécute]

  4   Q.  Merci. Maintenant un transmetteur ou un correspondant utilise la radio

  5   RUP-12 et qu'il a le combiné dans la main; est-ce que quelqu'un qui se

  6   trouve à côté de lui pourrait entendre ce qui se dit à la radio ?

  7   R.  Une personne pourrait entendre, une autre personne pourrait entendre

  8   mais il faudrait qu'elle soit très près. Dans des conditions de silence

  9   absolu, l'audition augmente quelque peu d'audibilité.

 10   Q.  Lorsque vous dites très près, Monsieur le Témoin, est-ce que nous

 11   parlons de centimètres ou de mètres ?

 12   R.  Je parle de centimètres.

 13   Q.  Lorsqu'on utilise la radio RUP-12, si le transmetteur porte le casque,

 14   est-ce qu'une personne qui se trouvait à côté de lui entend ce qui se dit

 15   sur cette radio ?

 16   R.  Les dispositifs radio RUP-12 sur sa façade avant a des augmentateurs de

 17   volume, et on s'en sert normalement pour le casque d'écoute. L'opérateur

 18   radio, quand il met son casque règle le volume du son qu'il entend dans ses

 19   écouteurs selon ce qui l'arrange. La personne qui se trouve à côté de

 20   l'opérateur radio pourrait entendre la communication si elle se trouve très

 21   près du fait de la combinaison micro téléphonique. Bien sûr, une fois de

 22   plus dans des conditions de silence l'audibilité augmente, c'est-à-dire le

 23   distance de cette personne augment aussi.

 24   Q.  Hier encore, nous parlons d'une distance exprimée en centimètres,

 25   n'est-ce pas ?

 26   R.  Oui, c'est en centimètres mais si vous vous trouvez dans une pièce cela

 27   augmente.

 28   Q.  Merci beaucoup. Je n'ai pas d'autres questions à poser au témoin.

Page 27673

  1   M. BOURGON : [interprétation] Merci beaucoup, Monsieur le Président.

  2   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, Maître Bourgon.

  3   Madame Fauveau.

  4   Mme FAUVEAU : Pas de question, Monsieur le Président.

  5   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Merci beaucoup.

  6   Maître Krgovic ou Maître Josse.

  7   M. KRGOVIC : [interprétation] Pas de question, Monsieur le Président.

  8   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Maître Sarapa.

  9   M. SARAPA : [interprétation] Pas de question.

 10   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je vous remercie.

 11   Monsieur Vanderpuye.

 12   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. Bonjour,

 13   Monsieur le Président. Bonjour, Madame, Messieurs les Juges.

 14   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bonjour.

 15   M. VANDERPUYE : [interprétation] Bonjour à mes confrères et conseils.

 16   Contre-interrogatoire par M. Vanderpuye : 

 17   Q.  [interprétation] A vous aussi, Monsieur Markovic, mon nom est Kweku

 18   Vanderpuye. Au nom de l'Accusation, je vais vous poser quelques questions

 19   qui ont trait à votre interrogatoire principal, votre déposition, également

 20   en ce qui concerne le contre-interrogatoire auquel a procédé mon confrère,

 21   Me Bourgon.

 22   S'il y a une question que je vous pose qui ne vous paraît pas claire,

 23   dites-le-moi, s'il vous plaît, de façon à ce que je puisse reformuler ma

 24   question d'une façon que vous pouvez mieux comprendre. Je vais essayer de

 25   parer de tout cela, de régler la question en une heure et demie, mais il se

 26   peut que ça prenne un peu plus longtemps étant donné le contre-

 27   interrogatoire de mon confrère. En tout état de cause, commençons, je pense

 28   que je vais commencer par repartir par ce que nous avons entendu en

Page 27674

  1   dernier.

  2   Vous parliez de la possibilité pour une personne d'entendre une

  3   conversation qui a lieu en utilisant un poste RUP-12, il y a un moment, et

  4   je crois que vous avez indiqué à plusieurs reprises que de façon qu'une

  5   personne puisse entendre cette conversation, ce ne sont pas les

  6   transmetteurs eux-mêmes mais il faudrait que quelqu'un soit extrêmement

  7   proche du transmetteur ou bien porte un casque ou bien tire un combiné;

  8   c'est bien cela ?

  9   R.  Si vous êtes proche de l'appareil et si l'amplification est au maximum,

 10   si le volume est au maximum, il est possible effectivement d'entendre la

 11   conversation par le biais du combiné.

 12   Q.  Savez-vous quelles sont les spécifications en matière d'amplification

 13   du volume pour un RUP-12 ?

 14   R.  Spontanément comme ça, non, je ne m'en souviens pas dans le détail,

 15   mais on peut vérifier, ça ne causerait aucun problème. Je vous dis ce que

 16   je sais compte tenu de mon expérience, mais en ce qui concerne

 17   l'amplification, elle est assez limitée parce que vous pouvez utiliser

 18   l'appareil soit en utilisant les écouteurs soit en utilisant le combiné,

 19   c'est ainsi qu'on utilise ce genre d'appareil.

 20   Q.  Très bien. Mais ce RUP-12 c'est un appareil mobile de communication

 21   radio tactique, n'est-ce pas ?

 22   R.  En effet.

 23   Q.  Il peut être utilisé dans le cadre d'opérations de combat, n'est-ce pas

 24   ?

 25   R.  Oui et c'est la raison pour laquelle vous avez des écouteurs, un

 26   casque.

 27   Q.  Bien. La situation de combat ce n'est pas véritablement une situation

 28   de calme, n'est-ce pas ? Ni de silence ?

Page 27675

  1   R.  Pourriez-vous répéter la question, s'il vous plaît ? Je n'ai pas très

  2   bien compris.

  3   Q.  Bien. Vous dites que l'amplification est très limitée pour les RUP-12.

  4   Alors est-ce bien exact compte tenu du fait que le RUP-12 est un appareil

  5   radio tactique que l'on utilise normalement ou en tout cas que l'on peut

  6   utiliser en situation de combat dans lesquelles le calme ne règne pas

  7   nécessairement ?

  8   R.  Oui, c'est exact, c'est la raison pour laquelle vous avez une

  9   possibilité d'amplification lorsque vous utilisez les écouteurs ainsi que

 10   le combiné d'ailleurs.

 11   Q.  Bien.

 12   Alors, vous avez dit que vous avez fondé vos conclusions quant à la

 13   question de savoir si une conversation pouvait être entendue par quelqu'un

 14   d'autre sur votre expérience ?

 15   R.  Oui, oui, bien sûr, je parle sur la base de mon expérience personnelle.

 16   Mais je dois souligner le fait que, bon, les gens entendent des choses

 17   différemment, je ne sais pas à quelle distance on pourrait -- quelqu'un

 18   d'autre pourrait entendre la conversation en question, cela dépend

 19   également de l'amplification utilisée au moment en question de la partie

 20   avant de l'appareil.

 21   Q.  Oui, et cela dépend aussi des conditions ambiantes évidemment, du bruit

 22   qui règne au moment où l'appareil est utilisé ?

 23   R.  En effet, cela dépend effectivement de l'endroit où vous vous trouvez.

 24   Si vous êtes dans un véhicule, dans une pièce ou à l'extérieur. Cela dépend

 25   également de l'environnement dans lequel vous vous trouvez.

 26   Q.  Bien.

 27   Ce que vous dites ici aujourd'hui, vous le dites indépendamment de ces

 28   différentes variables, n'est-ce pas ?

Page 27676

  1   R.  Oui, c'est exact. Je ne sais pas quelles étaient les variables, j'ai

  2   évoqué celles qui me sont venues à l'esprit.

  3   Q.  Merci.

  4   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je demanderais à ce que l'on affiche la

  5   pièce 3D 513 à l'écran, s'il vous plaît.

  6   Q.  Bien c'est une photographie du RUP-12 que mon confrère de la partie

  7   adverse vous a montré au cours du contre-interrogatoire. Vous avez

  8   identifié le combiné et les écouteurs, le casque, autrement dit, sur cette

  9   photo.

 10   Alors, regardez maintenant sur la gauche de cette photo, on a l'impression

 11   d'y avoir apparaître des bâtons ou des bâtonnets. De quoi s'agit-il à

 12   gauche, à gauche en bas de la photo ?

 13   R.  Sur la gauche, vous avez une longue antenne pour le RUP-12.

 14   Q.  Très bien, et d'après votre expérience en transmission, de quel type

 15   d'antenne s'agit-il ?

 16   R.  C'est le type d'antenne que l'on utilise lorsque vous n'êtes pas en

 17   mouvement, une antenne qui sert donc à établir les communications sur de

 18   plus grandes distances.

 19   Q.  Cet antenne porte t-elle un nom particulier ?

 20   R.  L'antenne, oui, elle a un nom, mais je ne m'en souviens plus. Je crois

 21   qu'elle s'appelle AT suivi d'un nombre -- bon les spécifications le

 22   précise.

 23   Q.  Une antenne Yagi, cela vous dit quelque chose ?

 24   R.  Oui, c'est une antenne directionnelle.

 25   Q.  L'antenne que l'on voit ici sur cette photo, est-ce une antenne

 26   directionnelle ?

 27   R.  Non.

 28   Q.  Alors, de quel type d'antenne s'agit-il ?

Page 27677

  1   R.  C'est une antenne dont les ondes électromagnétiques se diffusent de

  2   manière circulaire par rapport à l'axe centrale.

  3   Q.  C'est donc une antenne omnidirectionnelle ?

  4   R.  Oui.

  5   Q.  Elle émet des ondes électromagnétiques dans toutes directions selon un

  6   axe horizontal, n'est-ce pas ?

  7   R.  Oui.

  8   Q.  Je vous remercie.

  9   Alors, on a beaucoup parlé de portée, quelle est la portée d'une radio RUP-

 10   12 qui fonctionne à plein régime ?

 11   R.  La portée dépend d'un certain nombre de choses. Lorsque vous prenez

 12   tous les facteurs en considération, ii est alors possible de parler de la

 13   portée de l'appareil. La seule chose que je puise vous dire c'est que

 14   d'après mon expérience, bon, j'ai utilisé ces appareils, et sans utiliser

 15   d'amplificateur, la portée que j'ai été en mesure de couvrir avec le poste

 16   était d'environ 15 kilomètres et c'est lorsqu'une longue antenne équipée

 17   d'appareils.

 18    Q.  Bien. Quand vous parlez de "longue antenne," est-ce l'antenne que l'on

 19   voie sur cette photographie ou une autre ?

 20   R.  Non, c'est celle que l'on voie ici, sur la gauche.

 21   Q.  Le fabriquant n'indique-t-il aucune spécification quant à la portée

 22   opérationnelle ? Est-ce la raison pour laquelle vous n'êtes pas en mesure

 23   de nous faire part de la portée du poste si ce n'est en faisant référence à

 24   votre propre expérience ?

 25   R.  Le fabricant ne précise que les capacités de l'appareil sur terrain de

 26   manœuvre lors d'opération tactique, et lorsqu'on utilise l'appareil à sa

 27   pleine capacité, ça dépend de la fréquence que vous choisissez évidemment,

 28   mais lorsque vous l'utilisez à pleine capacité, la portée se situe

Page 27678

  1   normalement aux alentours de 12 kilomètres.

  2   Q.  Je ne vous demande pas ce que vous pensez être la réalité, je vous

  3   demande simplement si le fabricant précise cette information pour cet

  4   appareil. Savez-vous s'il le fait ou pas ?

  5   R.  Oui.

  6   Q.  Bien. C'est sur la base de ce que dit le fabricant que vous nous dites

  7   maintenant que la portée opérationnelle de l'appareil est d'environ 12

  8   kilomètres ?

  9   R.  Comme je l'ai dit je pense que c'est cela mais je n'en suis pas sûr à

 10   100 %.

 11   Q.  Bien. Certaines questions vous ont été posées sur les transmissions

 12   lorsqu'il y a visibilité optique. Je crois vous avoir entendu dire à un

 13   moment donné qu'il n'était pas possible d'établir une communication radio

 14   entre deux points à des fréquences supérieures à 30 mégahertz sans

 15   visibilité optique, des transmissions à haute fréquence donc ?

 16   R.  C'est ce que j'ai dit mais il y a d'autres facteurs à prendre en

 17   compte, ce qui influence la situation, les facteurs dont je parle dans mon

 18   rapport.

 19   Q.  Vous dites en réalité qu'il y a des exceptions. J'aimerais m'attarder

 20   un instant sur ces exceptions avec vous. Vous dites qu'il y a des

 21   exceptions à la règle en matière de communication en cas de visibilité

 22   optique entre deux points. Quelles sont ces exceptions ?

 23   R.  Cela renvoie au mode de diffusion des ondes électromagnétiques dans

 24   l'espace et en surface. Le facteur de surface est le suivant : s'agissant

 25   de la diffusion des longueurs d'onde électromagnétique, elle dépend de la

 26   configuration du terrain, elle dépend également du type d'antenne qui est

 27   utilisé et de la puissance de l'appareil utilisé. S'agissant maintenant du

 28   facteur spatial, et  vous savez que les ondes se diffusent dans l'espace.

Page 27679

  1   Là encore, les choses dépendent de la puissance de l'appareil, du type

  2   d'antenne utilisé et des conditions météorologiques. Lorsque je parle des

  3   conditions météorologiques, je les envisage toutes.

  4   Q.  Très bien. Alors quelques éléments physiques d'abord. Connaissez-vous

  5   le concept de réflexion ?

  6   R.  Oui.

  7   Q.  Très bien. Alors de quoi s'agit-il ?

  8   R.  La réflexion correspond à la réflexion d'ondes électromagnétiques

  9   lorsqu'elles entrent en contact avec des objets.

 10   Q.  Oui, et bien sûr, ceci a une incidence sur la manière dont les ondes se

 11   diffusent, n'est-ce pas ?

 12   R.  Tout à fait, oui.

 13   Q.  En fait il y a un rebond, c'est de cela dont il s'agit, n'est-ce pas ?

 14   R.  Oui, oui, mais cela dépend de la puissance de l'appareil ainsi que de

 15   l'angle de réflexion de l'onde électromagnétique.

 16   Q.  Oui, et bien sûr cela dépend également de la nature de la surface sur

 17   laquelle l'onde rebondit, cela dépend de la surface de savoir si elle est

 18   lisse ou non, si elle est poreuse, dure ou plus molle, n'est-ce pas ?

 19   R.  Oui, naturellement. Une surface plane est, bien sûr, idéale, mais oui,

 20   cela dépend effectivement du type d'obstacle rencontré par les ondes

 21   électromagnétiques au moment du rebond.

 22   Q.  Très bien. La réflexion c'est donc un phénomène qui peut permettre

 23   l'établissement d'une communication entre deux points sans qu'il y ait

 24   visibilité optique, n'est-ce pas ?

 25   R.  C'est exact.

 26   Q.  Bien. Connaissez-vous le concept de la réfraction ?

 27   R.  Oui.

 28   Q.  Pouvez-vous nous expliquer ce dont il s'agit ?

Page 27680

  1   R.  Si j'ai bien compris enfin si c'est ce à quoi vous pensez, la

  2   réfraction d'ondes électromagnétiques est la réfraction de l'atmosphère.

  3   Q.  Bien. Alors quel est l'effet de ce phénomène sur l'établissement de

  4   communication lorsqu'il n'y a pas visibilité optique. Permettez-moi de

  5   reformuler, je crois que le compte rendu n'est pas tout à fait fidèle à ce

  6   que je voulais vous demander. Alors quel est l'effet de la réfraction des

  7   ondes électromagnétiques sur la mise en place d'une communication entre

  8   deux points dénués de visibilité optique ?

  9   R.  Lorsqu'on utilise des fréquences inférieures à 30 mégahertz donc des

 10   ondes courtes, l'incidence est importante, beaucoup plus importante que

 11   lorsque vous utilisez des fréquences supérieures à 30 mégahertz.

 12   Q.  Vous avez parlé de conditions météorologiques comme facteur influençant

 13   l'établissement de communication en l'absence de visibilité optique. Alors

 14   à quelle condition météorologique en particulier faisiez-vous référence ?

 15   R.  Je pensais, par exemple, à la nébulosité; bien entendu, j'ai oublié de

 16   mentionner l'état d'ionosphère, en ce moment-là c'est quelque chose

 17   évidemment sur lequel on ne peut avoir aucune influence, c'est quelque

 18   chose que l'on ne peut pas savoir.

 19   Q.  Bien. Est-ce là quelque chose qui peut effectivement avoir un impact

 20   sur l'établissement de la communication entre deux points en l'absence de

 21   visibilité optique ?

 22   R.  Oui, effectivement, il peut influencer la situation s'agissant de

 23   communication entre deux points en l'absence de visibilité optique mais

 24   vous avez, bien sûr, également l'effet Fresnal, ce rebond des ondes

 25   électromagnétiques dont j'ai parlé pour des fréquences supérieures à 30

 26   mégahertz.

 27   Q.  Bien. Cet effet de Fresnal peut donc perturber la transmission du

 28   signal radio, n'est-ce pas ?

Page 27681

  1   R.  En effet, mais l'on ne tienne compte de l'effet de Fresnal que lorsque

  2   l'on calcule les communications radio par relais qui sont utilisées,

  3   lorsque l'on dispose d'antenne directionnelle.

  4   Q.  Très bien. Ceci, bien sûr, donc perturbe la propagation des ondes parce

  5   qu'il y a des objets en surface tel que des forêts, des accumulations de

  6   choses et d'autres qui gênent leur propagation, n'est-ce pas ?

  7   R.  C'est exact. Lorsqu'il y a certains obstacles, bon cela dépend, bien

  8   sûr, de la population de station radio et de la configuration du terrain,

  9   mais sur la base de la configuration du terrain et de ses différentes

 10   positions que l'on tient compte ensuite de l'effet de Fresnal lorsqu'on

 11   établi les communications radio; mais pour être absolument certain de ce

 12   que l'on avance, il faut se rendre sur le terrain et procéder à des mesures

 13   sur le terrain.

 14   Q.  Bien.

 15   Alors, l'effet de Fresnal n'est pas la résultante d'un phénomène

 16   météorologique, n'est-ce pas, mais plutôt la résultante d'une réalité

 17   physique, de caractéristiques physiques ?

 18   R.  Non, non. Il est la résultante des conditions prévalant dans

 19   l'atmosphère, des conditions atmosphérique, ça n'a rien à voir avec le

 20   terrain. Vous avez le facteur spatial, la propagation des ondes dans

 21   l'espace et pas en surface parce que le facteur de surface n'est pas si

 22   important que cela.

 23   Q.  Bien. Connaissez-vous le phénomène de l'inversion de température ?

 24   R.  Tout à fait.

 25   Q.  Bien. Pourriez-vous nous dire en quelques mots ce dont il s'agit ?

 26   R.  Si je vous ai bien compris, et si nous pensons la même chose, vous et

 27   moi, il s'agit de différences en température à certaines distances.

 28   Q.  Non, alors nous ne pensions pas à la même chose. Ce dont je parle c'est

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  1   une différence de température à partir du sol en montant vers l'atmosphère,

  2   donc dans la direction du ciel. En général, on s'attend à ce que la

  3   température baisse en montant. Or, ce dont je parle, c'est d'une inversion

  4   de température ou en réalité la température atmosphérique se réchauffe.

  5   Connaissez-vous ce phénomène ?

  6   R.  Oui, la température n'évolue pas de manière linéaire par rapport à

  7   l'altitude.

  8   Q.  Connaissiez-vous les effets de la conduction troposphérique par rapport

  9   au phénomène de l'inversion de température ?

 10   M. LE JUGE AGIUS : [aucune interprétation] 

 11   M. VANDERPUYE : [aucune interprétation] 

 12   R.  Je ne suis pas tout à fait sûr de savoir ce dont vous parlez.

 13   Q.  Bien. Lorsque je vous parle d'inversion de température, je m'explique :

 14   En général, vous avez une situation dans laquelle vous avez une onde radio

 15   qui traverse l'atmosphère, et l'atmosphère, bien sûr, a tendance à se

 16   rafraîchir. Plus on s'éloigne de la surface de la terre ce serait quelque

 17   chose de tout à fait normal, vous comprenez bien cela ?

 18   R.  Si je vous ai bien compris, je vous l'ai déjà dit. La température

 19   évolue dans l'atmosphère de manière non linéaire. Elle ne baisse pas de

 20   manière linéaire en d'autres termes. Vous avez l'ionosphère, la

 21   troposphère, et les températures dans ces différentes couches varient et

 22   passent du positif au négatif.

 23   Q.  Très bien. Alors moi, ce dont je vous parle c'est de conduction

 24   troposphérique dû au fait que l'on passe d'une couche plus chaude à une

 25   couche plus froide de l'atmosphère. Ce qui signifie que donc cette onde

 26   radio passe par cette couche plus chaude et atteint une couche d'atmosphère

 27   plus froide avant de revenir vers une partie de l'atmosphère plus chaude.

 28   Donc avez-vous connaissance de ce concept de prise en sandwich, si je puis

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  1   dire, de l'onde en question qui commence par du chaud puis passe par du

  2   froid avant de revenir vers du chaud ? Connaissez-vous ce phénomène ?

  3   R.  Oui, oui bien sûr je connais ce phénomène. C'est un phénomène qui

  4   existe, un phénomène que l'on rencontre notamment lorsque les ondes

  5   électromagnétiques sont des ondes courtes.

  6   Q.  N'est-il pas exact, Monsieur, que ce type de conduction a pour résultat

  7   l'émission d'une onde qui au lieu de se perdre dans l'espace, dans la

  8   partie supérieure d e déclaration liminaire, atmosphère, revient vers le

  9   bas et que ceci permet d'augmenter la portée d'une communication, et de là

 10   des valeurs habituelles ?

 11   R.  Oui, c'est exact, oui. Effectivement, ce sont des effets qui existent.

 12   Q.  Il est exact de dire que cette caractéristique particulière s'applique

 13   surtout aux ondes émises à très haute fréquence, très haute fréquence et

 14   ultra haute fréquence, n'est-ce pas ?

 15   R.  Oui, cela peut arriver. Mais comme je l'ai dit, cet effet est surtout

 16   marqué pour les ondes courtes.

 17   Q.  Bien. Je crois que l'heure de la pause est venue, n'est-ce pas ?

 18   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, nous allons faire une pause, 25

 19   minutes. Vingt cinq minutes, oui.

 20   --- L'audience est suspendue à 10 heures 31.

 21   --- L'audience est reprise à 10 heures 58.

 22    M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Vanderpuye.

 23   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

 24   Je viens de remarquer -- je crois qu'il y a une erreur de transcription à

 25   la page 30, ligne 5, pour ce qui est de la question que je posais. J'avais

 26   parlé de réfraction des ondes revenant vers la terre et je lis : "I've,"

 27   "i" majuscule apostrophe "vous êtes;" je voulais simplement apporter cette

 28   correction.

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  1   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien. Donc il se peut que ce soit sur

  2   la ligne 5 pour vous, mais, moi, c'est la ligne 6, ça va.

  3   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

  4   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Ceci est très intéressant pour moi

  5   parce que ça me rappelle l'époque où je suivais un cours de navigation et

  6   de voile, vous avez effectivement cette question. Alors, bon, poursuivons.

  7   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

  8   Q.  De nouveau, bonjour, Monsieur Markovic.

  9   R.  Bonjour.

 10   Q.  Reprenons, nous avons laissé les choses au moment où je vous avais

 11   demandé si vous connaissiez ce phénomène, et vous pensiez que cela

 12   affectait les portées de courte fréquence. Je voudrais simplement vous

 13   demander si vous en êtes certain.

 14   R.  J'ai dit que cela avait le plus d'effet sur le domaine des ondes

 15   courtes, bien entendu, l'effet agi sur le spectre entier ou l'éventail

 16   entier des fréquences.

 17   Q.  Bien, merci. Maintenant je voudrais vous parler d'un passage dans votre

 18   rapport. Vous avez rédigé ce rapport sur la question de l'audibilité --

 19   M. VANDERPUYE : [interprétation] Donc il s'agit là du 4D 607.

 20   Q.  Je ne vais pas demander qu'on le présente à l'écran avec le prétoire

 21   électronique e-court parce que je veux vous poser quelques questions avant

 22   cela. Vous avez dit que vous aviez préparé un rapport d'audibilité, ce que

 23   vous appelez, que vous avez appelé dans le passé hier au cours de

 24   l'interrogatoire principal, ces questions qui touchent au rapport ?

 25   R.  Oui, je me rappelle mais comme je l'ai dit à ce moment-là, il

 26   s'agissait d'éléments standard qui ont été utilisés avant qu'une

 27   communication soit établie.

 28   Q.  Bien. Donc je considère que vous avez préparé ce type de rapport dans

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  1   un cadre ou un contexte militaire ?

  2   R.  Oui, mais uniquement du point de vue opérationnel. Ce n'était pas censé

  3   être un rapport.

  4   Q.  Bien. Est-ce que vous n'avez jamais préparé le rapport d'audibilité

  5   dans un contexte scientifique, expérimental ou autrement ?

  6   R.  Non, non, pas expérimental mais cela s'est fait dans le cadre des

  7   études à l'académie militaire.

  8   Q.  Donc vous n'avez pas publié ou rédigé d'études scientifiques d'ouvrages

  9   ou livres ou de communication en ce qui concerne les réseaux radio, les

 10   questions électromagnétiques ?

 11   R.  C'est exact.

 12   Q.  Est-ce que je peux considérer que vous n'avez pas préparé l'un

 13   quelconque de ces rapports d'audibilité en vue d'un procès ou d'autres

 14   procédures judiciaires ?

 15   R.  Non, je n'ai jamais témoigné, c'est ma première comparution devant un

 16   tribunal.

 17   Q.  En fait, vous avez préparé ce rapport avec quelqu'un d'autre, n'est-ce

 18   pas ?

 19   R.  [aucune interprétation]

 20   Q.  Savez-vous si votre collègue avait lui-même préparé l'un quelconque de

 21   ce type de rapports en vue d'un procès ou d'une procédure judiciaire ou

 22   d'enquêtes officielles ?

 23   R.  Je ne peux pas l'affirmer. Je ne le sais pas, je pense que non.

 24   Q.  Hier, pendant votre interrogatoire principal, vous avez mentionné une

 25   correction qui était apportée à votre rapport, et plus particulièrement ça

 26   avait trait je crois à des coordonnées. C'est donc dans votre rapport, il

 27   s'agit de "92,8" et --

 28   M. VANDERPUYE : [interprétation] Pourrais-je avoir maintenant, s'il vous

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  1   plaît, ce rapport à l'écran, sur le prétoire électronique e-court ? Il

  2   s'agit du document 4D607, et je pense que c'est sur la page 1, à la fois

  3   pour l'anglais et pour le B/C/S.

  4   Q.  Oui. Me Gosnell vous a posé quelques questions et je crois que vous

  5   avez fait remarquer qu'il y avait une erreur typographique ou

  6   dactylographique en ce qui concerne le point numéro 2 au paragraphe 1, où

  7   il est question de "44 degrés 12 et de 92,8;" c'est bien cela ?

  8   R.  Oui.

  9   Q.  Vous avez dit que ça avait été de 42.8, c'est correct ?

 10   R.  C'est exact.

 11   Q.  La même erreur figure au paragraphe 1, à la page 3, et ainsi qu'au

 12   paragraphe 6, page 3, ceci concerne en fait le site précis où les

 13   coordonnées pour le point numéro 2 qui est l'entrepôt de Kravica, n'est-ce

 14   pas ?

 15   R.  Oui. C'est exact, malheureusement lorsqu'il y a eu ces erreurs de

 16   frappe pour la première fois, on a fait des copies. C'est ainsi que les

 17   autres erreurs se sont répercutées. Nous l'avons remarqué qu'à posteriori

 18   et c'est de la sorte que j'ai dû rectifier.

 19   Q.  Bien. En fait vous introduisez ma question suivante qui est de savoir

 20   quand est-ce que vous vous êtes rendu compte de cette erreur ?

 21   R.  Je suis devenu conscient de cette erreur lorsqu'on m'a fait savoir que

 22   j'avais peut-être devoir venir ici au Tribunal. C'est là que je me suis

 23   penché une fois de plus sur le rapport pour voir tout coïncidait bien avec

 24   ce que nous avions fait sur le terrain. Lorsque j'ai cherché les

 25   coordonnées directes sur la carte -- sur donc la carte avec les coordonnées

 26   topographiques, je suis devenu à ce moment-là conscient de l'erreur.

 27   Q.  C'était il y a combien de temps environ, une semaine, plusieurs

 28   semaines; est-ce que vous pouvez nous préciser ?

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  1   R.  Je ne peux pas l'affirmer pour sûr, mais je pense que c'était il y a

  2   une dizaine de jours.

  3   Q.  Bien, merci. Quand avez-vous avisé le conseil de la Défense de cette

  4   erreur typographique ?

  5   R.  Je pense avoir informé la Défense dans le courant de la semaine passé,

  6   à l'occasion d'un entretien téléphonique.

  7   Q.  Bien. Est-ce que vous vous êtes aperçu d'autres erreurs après avoir

  8   relu votre rapport ?

  9   R.  Oui. Mais je n'ai pas cela ici en ce moment. C'est sur cette carte

 10   qu'on a passée au scanner, celle qui est à l'échelle de 1 : 50 000,

 11   l'entrepôt de Kravica s'était trouvé déplacé quelque peu et ce parce que

 12   sur une carte qu'on a passée au scanner il est difficile de retrouver des

 13   coordonnées géographiques. Mais nous avons intégré au rapport les

 14   coordonnées que nous avons obtenues sur le terrain par moyen d'un appareil

 15   GPS en coopération avec la police judiciaire. Donc ce sont ces coordonnées

 16   précises, à savoir celles que nous avons ici. Si je peux expliquer, il est

 17   difficile sur ce type de carte de faire coïncider les coordonnées parce que

 18   ce sont des cartes anciennes des années 70, et pour une détermination

 19   précise des coordonnées, il faut y intégrer, y ajouter certains paragraphes

 20   pour obtenir un bon résultat. Or, nous nous sommes fondés sur des

 21   coordonnées géographiques obtenues par moyen d'utilisation d'un appareil

 22   GPS.

 23   Sur la carte nous avons juste calqué les endroits où cela devrait se

 24   trouver. On trace des cercles. Quand on trace un cercle sur une carte qui

 25   est à l'échelle de 1 pour 50 000, ça englobe quand même un terrain assez

 26   important.

 27   Q.  Bien. Alors je vous remercie. Bien sûr, vous vous rendez compte que

 28   lorsqu'on prépare des rapports techniques tels que celui-ci, il est

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  1   important d'être très soigneux dans votre analyse et d'être objectif et

  2   prudent, n'est-ce pas ?

  3   R.  Oui, c'est exact. Nous avons essayé de le faire justement, et nous nous

  4   sommes fondés sur une détermination précise des sites et des distances sur

  5   lesquelles il était possible de communiquer. C'est la raison pour laquelle

  6   nous étions deux. Nous voulions déterminer exactement les sites

  7   jusqu'auxquels il y avait audibilité.

  8   Q.  Bien, merci. En ce sens, vous savez qu'il est important de se montrer

  9   très méticuleux dans la préparation suivant les procédures que vous aviez

 10   entreprises, n'est-ce pas, pour préparer ce rapport et procéder à ces

 11   vérifications ?

 12   R.  C'est exact. J'ai précisé les coordonnées exactes où nous nous sommes

 13   trouvés à ce moment-là pour ce qui est d'établissement de communication. Je

 14   répète, ce sont des coordonnées géographiques prises avec un appareil GPS,

 15   de marque Garmin.

 16   Q.  Il est également important dans un rapport de caractère technique comme

 17   celui-ci de préciser quelle est la méthode que vous avez utilisée pour

 18   procéder à ces vérifications qui sont mentionnées dans le rapport, n'est-ce

 19   pas ?

 20   R.  Oui. La méthodologie est l'un des éléments de ce rapport. Un rapport

 21   concis avec les différentes approches pour que l'on voie quelle est la

 22   configuration du terrain que nous avons utilisé. Je répète que nous nous

 23   sommes fondés sur une vérification simple des communications radio, à

 24   savoir à partir de sites géographiques où nous étions présents nous deux,

 25   mon collègue et moi, et c'est physiquement que nous avons avec des

 26   appareils radio vérifier ces communications sur le terrain. Nous avons, ce

 27   faisant, indiqué les coordonnées exactes de nos positionnements respectifs

 28   à ce moment-là. Je pense que s'agissant d'une influence majeure des

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  1   conditions climatiques sur ce type de distance ne changerait en rien le

  2   résultat de nos tests.

  3   Q.  Bien. Merci. Il serait important d'inclure ce type de renseignement, à

  4   savoir la méthode, comment vous avez procédé aux vérifications, dans

  5   quelles circonstances vous y avez procédé, quels appareils vous avez

  6   utilisés, comment vous les avez utilisés dans un rapport, n'est-ce pas ?

  7   R.  C'est bien exact. On nous a laissé libre champ pour ce qui est de

  8   l'évaluation des conditions dans lesquelles il fallait procéder à ces

  9   essais et nous avons estimé que ce serait la façon la plus simple, la

 10   meilleure et la plus appropriée de procéder à ces tests.

 11   Q.  Bien. Vous êtes évidemment conscient du fait que faute d'avoir ce type

 12   de renseignement cela fait qui devient difficile de comprendre comment on a

 13   procédé aux vérifications et ça devient difficile de répéter ou de

 14   reproduire le résultat de cette vérification et le résultat des procédures

 15   qui ont été suivies pour procéder à ces vérifications. Vous seriez d'accord

 16   avec moi ?

 17   R.  Je suis d'accord pour dire qu'il est impossible de reproduire ce type

 18   de test. La seule chose qu'on puisse reproduire ce sont les coordonnées

 19   géographiques et de prendre les mêmes sites pour procéder aux vérifications

 20   de communication radio. Je pense que cela ne serait être modifié puisque

 21   nous avons les coordonnées exactes, nous avons utilisé le même type, le

 22   même produit GPS et nous pouvons donc reproduire, c'est-à-dire restituer

 23   les positionnements exacts qui étaient les nôtres au moment du test.

 24   Q.  Bien. Maintenant je vais faire un peu un pas en avant, et puis nous

 25   reviendrons à ceci. Aujourd'hui, vous avez dit dans votre déposition qu'il

 26   y avait un certain nombre de facteurs qui entraient en jeu des facteurs

 27   relatifs à l'environnement qui ont une incidence sur la possibilité

 28   d'établir une communication radio d'un autre point de vue ?

Page 27691

  1   R.  Oui, bien sûr. Je l'ai dit. Ce sont des facteurs de nature générale qui

  2   influent sur toutes sortes de communication radio.

  3   Q.  L'un de ces facteurs c'est le temps qu'il fait, n'est-ce pas ?

  4   R.  Oui.

  5   Q.  Le temps qu'il fait ou la météo, bien, ça peut varier assez rapidement,

  6   n'est-ce pas, de temps à autre ?

  7   R.  Oui, c'est exact. C'est l'un des éléments sur lequel nous nous serions

  8   influés.

  9   Q.  Ces modifications du temps qui fait ça un effet évidemment sur la

 10   possibilité de recevoir ou de transmettre, je suppose, de recevoir un

 11   signal radio à un moment donné, n'est-ce pas ?

 12   R.  Oui, c'est exact. Mais je me dois de souligner le fait que les

 13   conditions climatiques ne jouent un rôle que lorsque l'on a des

 14   communications à grande distance. C'est surtout important lorsque l'on

 15   procède à des transmissions qui moyennant l'appareil qui se serve d'ondes

 16   courtes ou de radio relais. Sur ce type de communication-ci, les conditions

 17   climatiques n'influent que très peu.

 18   Q.  En tout état de cause, il serait très important d'enregistrer quelles

 19   étaient ces conditions météorologiques, n'est-ce pas ? De façon à être

 20   vraiment précis et complet dans votre analyse ?

 21   R.  Si nous voulons avoir une analyse à 100 % sûr, si nous voulons avoir

 22   des détails à 100 % exacts, nous devrions obtenir des conditions d'une

 23   station météorologique la plus proche possible, parce que je ne peux pas

 24   moi-même déterminer quelles étaient les conditions climatiques. Moi, je ne

 25   peux déterminer que celles que j'ai observées moi-même au moment donné et à

 26   l'endroit où je me suis trouvé moi-même. Toutes les autres conditions, pour

 27   ce qui est du degré d'humidité ambiante, la température, et cetera,

 28   nécessiteraient des mesures plus détaillées sur ce site, et à ce moment-là,

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  1   étant donné que ces différents facteurs évoluent, ces différents facteurs

  2   sont différents ou différents sites pris en considération.

  3   Q.  Bien, vous diriez que : "Si vous voulez avoir une analyse qui soit

  4   complète à 100 %," est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas de votre

  5   point de vue ?

  6   R.  Non, il n'y a rien qui n'allait pas. Ce serait surchargé le rapport que

  7   de le faire parce que j'estime que les conditions climatiques

  8   n'influeraient pas beaucoup sur la teneur du rapport, à savoir sur le

  9   résultat obtenu suite aux mesures effectuées aux différents points. Ça peut

 10   exercer de l'influence, mais en ce moment-ci de ce point de vue-là, donc

 11   cela ne pourrait exercer une grande influence sur les mesures de distance,

 12   si c'est à ces mesures-là que vous vous êtes référé.

 13   Q.  Bien. Une façon de déterminer si les conditions climatiques ont une

 14   incidence ou non sur une transmission c'est d'avoir refait ou répéter la

 15   vérification d'une façon différente, n'est-ce pas ? Est-ce que ce serait

 16   une façon raisonnable de déterminer si ou non le facteur climatique dans la

 17   vérification résulte de ce que cela ?

 18   R.  Oui, bien sûr. On peut prendre un point de référence, et procéder à des

 19   essais ce jour-là avec les différents paramètres obtenus de la part d'une

 20   station météorologiques -- donc une fois qu'il y aurait eu changement de

 21   condition climatique réétuider les transmissions avec un rapport de la

 22   station météorologique comparer ces différentes mesures indépendantes et

 23   venir à des conclusions plus exacts.

 24   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Un instant, s'il vous plaît. Monsieur

 25   Markovic, les interprètes rencontrent un certain nombre de problèmes. Si

 26   vous pouviez répéter votre réponse et, s'il vous plaît, parlez un peu plus

 27   lentement aussi. Merci.

 28   LE TÉMOIN : [interprétation] Je m'excuse de parler un peu plus vite. Je

Page 27693

  1   ferais de mon mieux pour ralentir. Je vais répéter.

  2   Cela pourrait avoir de l'influence, mais il faudrait que nous prenions un

  3   point de référence une journée, obtenir pour cette journée-là des

  4   renseignements de la part d'une station météorologique concernant les

  5   conditions atmosphériques au niveau de différentes coordonnées

  6   géographiques. En nous servant des mêmes fréquences et des mêmes appareils

  7   radio, nous pourrions procéder à des prises de mesures à plusieurs

  8   reprises, ensuite nous pourrions comparer ces rapports, et c'est là que

  9   nous obtiendrions des données exactes pour savoir si les conditions

 10   climatiques, en leur qualité de facteurs à prendre en considération

 11   influent sur les résultats obtenus et aussi déterminer quelle est

 12   l'importance de ce facteur.

 13   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 14   Q.  Bien. Le rapport que vous avez établi vise à établir l'audibilité de

 15   transmission radio provenant de divers sites, de divers endroits le long de

 16   cette route Konjevic-Polje-Bratunac. Une façon générale, certainement pas

 17   seulement le 17 septembre, comme je crois que c'est la date à laquelle vous

 18   avez fait ces tests ou vérifications. Par exemple, pour laquelle je pose ma

 19   question c'est de savoir -- de pouvoir déterminer ce qu'étaient les

 20   conditions du point de vue général sur cette route, il serait raisonnable

 21   de tester ou de vérifier quelles sont les caractéristiques plus d'une fois

 22   au jour de septembre 2008; seriez-vous d'accord avec cette idée ?

 23   R.  Je serais d'accord avec vous, mais je l'ai déjà dit tout à l'heure, il

 24   faudrait procéder à plusieurs mesures. Je ne voulais pas dire le même jour,

 25   mais dans des conditions climatiques différentes et à des moments

 26   différents de la journée. Comme je l'ai fait dans des conditions

 27   climatiques que j'ai choisies moi-même, et à un moment de la journée que

 28   j'ai choisi moi-même, les résultats sont ceux qu'on a obtenus et que vous

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  1   avez vus.

  2   Q.  Bien. Sur la base de votre rapport, je reviens un peu en arrière,

  3   excusez-moi. Sur la base de votre rapport, il semble que vous avez procédé

  4   à ces deux types de tests ou de vérification avec l'utilisation de

  5   programme dans les ordinateurs, et l'autre avec les tests sur le terrain

  6   comme vous l'avez décrit; c'est bien cela ?

  7   R.  Le programme d'ordinateur pour vous montrer de façon classique comment

  8   cela s'est présenté sur le terrain, mais pour déterminer de façon détaillée

  9   à 100 % les possibilités de faire fonctionner les transmissions radio, nous

 10   avons procédé à un test direct des communications radio sur des sites

 11   donnés.

 12   Q.  Bien. Je voudrais maintenant vous poser des questions concernant

 13   l'analyse informatique que vous avez faite en ce qui concerne la

 14   représentation informatique. Le programme que vous avez utilisé en l'espèce

 15   est ce qu'on appelle un programme de carte hertz, n'est-ce pas ?

 16   R.  C'est exact.

 17   Q.  Alors, c'est un appareil de modelage radio que l'on trouve dans le

 18   commerce, ce "HerTZ Mapper programme," c'est un outil qui peut être utilisé

 19   par des ingénieurs radio ?

 20   R.  Oui, vous avez plusieurs types de programme d'ordinateur pour ce qui

 21   est de ces activités. Ceci est un programme de génération plutôt ancienne,

 22   celui que nous avons utilisé. Nous avons utilisé donc ce que nous avions

 23   sous la main à ce moment-là. Je dis une fois de plus que ce programme est

 24   utilisé moyennant recours à des cartes numériques qui ne sont pas les mêmes

 25   cartes que les cartes topographiques et qui ne comportent pas toutes les

 26   altitudes que celles que les cartes géographiques. C'est pourquoi nous

 27   avons utilisé ce programme pour vous montrer de façon plastique, de quoi

 28   aurait l'air l'audibilité des communications radio dans des conditions

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  1   idéales. Les résultats réels nous les avons obtenus en testant directement

  2   les transmissions radio sur le terrain même.

  3   Q.  Bien. Alors, il est de notoriété publique parmi les gens qui utilisent

  4   ces types de programme qui sont disponibles, que l'on peut utiliser pour

  5   établir, du moins, du point de vue théorique les communications d'un point

  6   à l'autre, n'est-ce pas ?

  7   R.  Oui. Vous avez plusieurs types de programmes. Certains programmes sont

  8   étroitement délimités pour certains types d'appareils radio. Ça c'est un

  9   programme de nature générale, il peut montrer la totalité des éléments. On

 10   peut par exemple utiliser des programmes de station de radio diffusion pour

 11   déterminer quel est le site le meilleur pour ce qui est de la propagation

 12   des zones de radio à telle ou telle autre site. Donc c'est théorique. On

 13   peut donc voir quels sont les secteurs que l'on est susceptible de couvrir,

 14   et lorsqu'on procède à des préparatifs, il s'agit de voir à peu près où

 15   est-ce que l'on pourrait tester les transmissions radio et tester les

 16   portées de différents appareils. C'est là que nous avons ce programme pour

 17   voir à peu près ce à quoi nous pourrions nous attendre et ce, aux fins de

 18   mieux nous préparer nous-mêmes.

 19   Q.  Bien. Donc ce programme peut être utilisé pour établir, par exemple, la

 20   possibilité en théorie de communication entre deux points stationnaires,

 21   n'est-ce pas ?

 22   R.  Non, non. Cela se fait, si je puis continuer, cela est fait en

 23   utilisant dans le cas où nous l'avons fait, ceci pour vérifier la

 24   propagation des stations radio, de ce type de radio à des coordonnées

 25   géographiques déterminées d'avance.

 26   Q.  Est-ce que vous dites que le programme que vous avez utilisé ne permet

 27   pas déterminer si oui ou non on peut établir une connexion, une

 28   connectivité d'un point à autre point de communication radio. On ne peut

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  1   pas l'établir par le programme que vous avez utilisé ?

  2   R.  Ça ne peut pas déterminer cela. On peut déterminer juste la propagation

  3   des ondes électromagnétiques à partir d'un tel site qui convient d'obtenir,

  4   compte du fait que les cartes numériques, ce n'est pas la même chose que

  5   les cartes géographiques parce qu'elles ne comportent pas toutes les

  6   altitudes géographiques qui sont celles où les données topographiques qui

  7   sont indiquées, elles, sur les cartes géographiques.

  8   Q.  Quelle version est-ce que vous utilisiez ?

  9   R.  Je ne suis pas tout à fait sûr, je crois que c'était la carte "HerTZ

 10   Mapper 2.0;" je peux le vérifier, je ne peux pas vous le dire maintenant

 11   pour sûr.

 12   Q.  Est-ce que vous savez que le programme de cartographie Hertz a la

 13   possibilité de prendre en compte des variables de façon à déterminer de

 14   façon plus précise le point de communication d'un point à un autre par

 15   radio, radio mobile, communication ? Est-ce que vous savez que le programme

 16   a la possibilité de le faire à l'heure actuelle ?

 17   R.  Oui, bien sûr, je suis conscient de la chose.

 18   Q.  Ce programme offre des possibilités très variées. Il y a une quantité

 19   énorme de possibilités, je ne suis pas spécialiste en matière de programme

 20   de ce type, je vous l'ai déjà dit. Nous nous sommes servi de ce programme

 21   pour vous montrer de façon plastique de quoi avait l'air la propagation des

 22   ondes électromagnétiques sur le terrain. La vérification précise des ondes

 23   radio, vous la connaissez en radio, nous l'avons effectuée sur les

 24   coordonnées géographiques données, et avec utilisation des appareils radio

 25   qu'on nous a demandé d'étudier, et vous avez raison; sur ces cartes

 26   hertziennes, on peut avoir d'énormes possibilités pour ce qui des données

 27   hertziennes et obtenir toute sorte de résultats.

 28   Q.  Bien. Je ne veux pas que ce soit là quelque chose qui serait un secret

Page 27697

  1   uniquement entre nous deux, mais les paramètres que ce programme a à sa

  2   disposition permettent de définir en fait si on en tient compte de la

  3   portée sur les données [imperceptible] à proprement dit, savoir s'il y a

  4   oui ou non des obstructions sur le terrain, on peut programme tout cela,

  5   savoir si, oui ou non, la transmission a eu lieu, ou a lieu dans une zone

  6   rurale ou urbaine ou s'il y a une forêt dans le secteur ou s'il y a de

  7   l'eau dans le secteur, du bois. Vous pouvez définir quel est le type de

  8   propagation d'après le modèle. Vous pouvez définir s'il y a un espace qui

  9   est ouvert ou libre, et à savoir si vous avez ou non des effets de Fresnal,

 10   comme vous le dites, ou tous ces phénomènes de conduction troposphérique

 11   comme vous l'avez mentionné ? C'est vrai, n'est-ce pas, on peut prendre

 12   tous ces éléments ?

 13   R.  Oui, vous avez tout à fait raison. C'est exact. Mais je me dois de vous

 14   dire qu'indépendamment de tout ceci, lorsque vous introduisez toutes ces

 15   données, vous n'avez qu'une projection. Mais ce qui se passe dans la

 16   réalité sur le terrain, vous devez forcément le tester sur le terrain. Ça

 17   ce sont des projections qui vous sont fournies au niveau de données vous

 18   permettant de savoir ce à quoi vous pouvez vous attendre sur le terrain, là

 19   vous avez raison. Mais je vous répète, nous nous sommes fondés sur une

 20   vérification physique des transmissions radio uniquement sur le terrain. Ce

 21   qu'on a fait au niveau des cartes hertziennes, c'est fait pour vous montrer

 22   de façon plastique de quoi cela à l'air sur la carte pour ce qui est donc

 23   de ce que nous avons fait sur le terrain.

 24   Q.  Bien. Pour nous dire exactement ce qu'était la situation sur le

 25   terrain, il faudrait que vous saisissiez dans ce programme un certain

 26   nombre d'informations. Par exemple, la puissance du transmetteur, est-ce

 27   que vous avez, par exemple, saisi cette information dans le programme ?

 28   R.  Oui.

Page 27698

  1   Q.  Mais eux, où et comment parce que nous n'avons aucune trace de tout

  2   ceci dans votre rapport ?

  3   R.  Je vous ai déjà dit que dans des conditions idéales, la puissance

  4   maximale de ce dispositif, de cet appareil est de 5 watts.

  5   Q.  Le maximum pour une fréquence particulière, n'est-ce pas, ou une gamme

  6   de fréquence particulière ?

  7   R.  Oui, je vais tout de suite tirer la chose au clair, parce que je vois

  8   que ce n'est pas clair. Nous avons mis les coordonnées géographiques et

  9   nous avons mis aussi la puissance de l'appareil. Nous avons également

 10   précisé l'altitude.

 11   Q.  L'un des appareils que vous avez étudiés c'était un appareil Motorola

 12   GP3, n'est-ce pas ?

 13   R.  GP300.

 14   Q.  Bien. L'autre appareil que vous avez étudié c'était un Motorola OP030,

 15   n'est-ce pas ?

 16   R.  Oui, ce sont les fréquences ou plutôt les données que nous avons prises

 17   sur la façade de l'appareil radio, c'est ce que le fabricant a inscrit.

 18   Nous n'avons pas pris cela dans les spécifications techniques, nous avons

 19   copié ce qui était marqué sur la façade de l'appareil radio.

 20   Q.  Avez-vous étudié les spécifications techniques des appareils de

 21   communication radio que vous avez passés au crible au cours de la phase

 22   préparatoire de votre rapport ?

 23   R.  Oui, nous avons vérifié certains détails pas la totalité des détails.

 24   Q.  Bien. S'agissant des spécifications du Motorola OP030, vous dites que

 25   vous avez constaté la puissance de la transmission en examinant l'appareil

 26   proprement dit, n'est-ce pas ?

 27   R.  Je vais être tout à fait clair pour que les choses soient plus simples

 28   et plus faciles. Pour ce qui est de notre département technique, nous avons

Page 27699

  1   une administration chargée des Transmissions, et nous lui avons demandé de

  2   nous programmer les appareils radio pour les placer sur des fréquences

  3   radio déterminées afin que nous puissions procéder à une vérification des

  4   transmissions. Pour le GP300, à titre concret, nous nous sommes servis du

  5   canal numéro 1 et nous avons demandé au hasard d'avoir une programmation

  6   des canaux sur cet éventail de fréquence. S'agissant du programme que vous

  7   avez mentionné vous-même, c'est nous qui avons indiqué ou tapé sur

  8   l'appareil la fréquence qui nous intéressait. Indépendamment de ce fait,

  9   nous avons essayé d'établir la communication sur plusieurs canaux, les

 10   résultats étaient tout à fait les mêmes.

 11   Alors pour ce qui est de la puissance de sortie maximum à ce moment-là, je

 12   ne peux pas vous la dire parce qu'il y a plusieurs éléments qui influent

 13   sur la chose, d'un, l'état de la batterie, l'état de l'antenne et les

 14   fréquences. Nous nous sommes efforcés de faire en sorte que les batteries

 15   soient remplies à 100 % et nous avons essayé de simuler les conditions les

 16   meilleures. Les résultats obtenus et les appareils utilisés vous les avez

 17   dans notre rapport. Toutes les autres spécifications techniques, nous ne

 18   les avons pas jointes parce que nous avons essayé les transmissions radio

 19   sur plusieurs canaux, et les fréquences quelles qu'elles aient été sur ces

 20   distances-là, d'après ce que nous avons testé nous ont donné les mêmes,

 21   absolument les mêmes résultats.

 22   Q.  Très bien. Page 2 de votre rapport, vous dites ce qui suit, je vais

 23   vous en donner lecture, pas la peine de l'afficher, vous dites donc : "Ces

 24   appareils avaient une puissance de sortie maximale de 5 watts, ce qui en

 25   fonction de la configuration des lieux dans des conditions réelles de

 26   manœuvre et d'opération tactique," et cetera, et cetera.

 27   R.  Je vois cela.

 28   Q.  S'agissant de la portée maintenant de ces radios portatives, de deux à

Page 27700

  1   cinq kilomètres, l'avez-vous constaté à la lecture des spécifications

  2   techniques fournies par le fabricant de ces appareils ou avez-vous obtenu

  3   ces informations auprès de quelqu'un d'autre ?

  4   R.  Non, je n'ai pas obtenu ces spécifications de la part du fabricant. Ce

  5   sont les activités que nous avons déployées à l'occasion de ma formation

  6   scolaire à l'académie. Tout le poste radio portatif de ce type

  7   indépendamment du fait de savoir quel est le fabricant de ces appareils

  8   fonctionne sur des prémices, à savoir sur un terrain tactique, un terrain

  9   où il y a des manœuvres, on peut s'attendre à ce qu'il y ait établissement

 10   de communication sur une distance de deux à cinq kilomètres. Nous, nous ne

 11   sommes pas donc référés aux spécifications techniques en raison de la

 12   totalité des facteurs que nous avons déjà précisés, dans ce qui a été

 13   exposé jusqu'ici.

 14   Q.  Vous dites également en page 2 de votre rapport, M. Gosnell en a parlé

 15   avec vous hier, vous avez dit qu'il n'y avait pas eu de station

 16   intermédiaire d'amplification active qui aurait pu amplifier la portée de

 17   la connexion radio.

 18   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, Monsieur Gosnell.

 19   M. GOSNELL : [interprétation] Oui, Monsieur le Président. Voici ce que dit

 20   le compte rendu et je crois que c'est ce que disait la traduction également

 21   : "Nous n'avons pas pris en compte les spécifications techniques." Ce n'est

 22   pas ce qu'a dit le témoin, on m'a dit que le témoin a dit : "Nous ne nous

 23   sommes pas fondés sur les spécifications techniques."

 24   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Très bien. Confirmez-vous ceci,

 25   Monsieur Markovic ? Nous parlons de la ligne 17 à la ligne 19 de la page

 26   45.

 27   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui, nous ne nous sommes pas fondés sur les

 28   spécifications techniques, ai-je dit.

Page 27701

  1   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je vais peut-être devoir reformuler ma

  2   question.

  3   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Allez-y.

  4   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  5   Q.  Avez-vous examiné, pris connaissance des spécifications techniques des

  6   appareils que vous avez testés s'agissant de leur portée, la portée dont

  7   vous parlez en page 2 du rapport ? Si oui, que disaient ces spécifications

  8   ?

  9   R.  Je n'ai pas les spécifications techniques de ces appareils, mais

 10   partant des requêtes que nous avions présentées auprès de l'administration

 11   des transmissions, nous avons demandé à l'administration en question des

 12   appareils fonctionnant sur ces fréquences et les appareils possédant cette

 13   puissance-là. C'est la raison pour laquelle du reste nous ne nous sommes

 14   pas appuyés, fondés sur les spécifications techniques.

 15   Q.  Vous avez dit ici aujourd'hui, devant cette Chambre, que vous n'êtes

 16   pas en mesure de dire aux Juges de la Chambre quelles sont les

 17   spécifications techniques du Motorola GP300 ou du Motorola OP300 s'agissant

 18   de la portée de ces appareils tels qu'indiqués par le fabricant.

 19   R.  Ecoutez, je ne peux pas garder en mémoire toutes les spécifications

 20   techniques, et une fois que vous l'obtenez la spécification technique d'un

 21   appareil radio, c'est une documentation plutôt volumineuse, on vous donne

 22   le tout, tous les détails de l'appareil. Moi, je ne peux pas garder en

 23   mémoire toute cette quantité de données et toutes les documentations

 24   techniques sont consultables. Je vous dis que pour mon rapport, je vous

 25   aurais cité les documentations techniques. Moi, ce que je vous dis, nous

 26   avons testé les appareils sur les fréquences donnés et ce sont les

 27   résultats que nous avons obtenus.

 28   Ce que vous demandez, vous, ce serait une vérification des communications

Page 27702

  1   sur tout l'éventail des communications du début à la fin.

  2   Même si on prenait, par exemple, un dépassement de plusieurs

  3   mégahertz au-dessus ou en dessous et nous devrions le faire pour toutes les

  4   fréquences pour être tout à fait conforme à ce que vous demandez. C'est

  5   pratiquement impossible parce que, pour faire cela, il faudrait que nous

  6   prenions chaque fréquence à part. Parce qu'à chaque fois que nous changeons

  7   de fréquence et l'état de batterie, il y a la puissance de l'appareil qui

  8   change. Je sais que l'appareil radio sur lequel j'ai travaillé, et dont je

  9   connaissais les spécifications techniques. Je vous dirais que ces

 10   spécifications techniques disaient, par exemple, que cela fonctionnait à

 11   "100 watts" les spécifications techniques, mais l'atelier vous fournissait

 12   un manuel d'utilisation pour ce qui est du même type d'appareil disait que

 13   sur ces fréquences, en nous servant d'antenne déterminée, on pouvait avoir

 14   une puissance de "160 watts."

 15   Ce que je puis vous dire, partant de mon expérience à moi, c'est que

 16   le fabricant à chaque fois formule de réserve suivant des critères aux

 17   conditions qui sont les siennes. Il a peut-être pris certains dépassements

 18   en considération, il a peut-être rajouté certains paramètres, ou il a peut-

 19   être émis des réserves, il a voulu donc se préserver et il a pris moins de

 20   facteurs en considération. Il y a plusieurs types d'appareil sur lesquels

 21   on pourrait le faire; je vous répète, donc une fois de plus, que nous avons

 22   procédé à des vérifications sur plusieurs canaux et nous avons obtenu les

 23   mêmes résultats. Sur ces points géographiques, il n'y a pas eu possibilité

 24   de communiquer.

 25   Q.  Monsieur Markovic, avec tout le respect que je vous dois --

 26   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Un instant.

 27   Monsieur Gosnell.

 28   M. GOSNELL : [interprétation] Je m'excuse encore une fois à mon collègue de

Page 27703

  1   l'interrompre. On me dit qu'il y a un certain nombre d'erreurs de

  2   retranscription ou peut-être de traduction dans la première partie de la

  3   réponse du témoin, notamment à la ligne 8 ou 9, le témoin a dit "presque,"

  4   "presque impossible." Or, c'est très important, et je voulais que ceci

  5   figure bien sûr au compte rendu.

  6   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] La ligne où je vois "impossible" est la

  7   ligne 11. Quelle est la ligne dans votre transcript, Monsieur Gosnell ?

  8   M. GOSNELL : [interprétation] A mon écran, j'ai l'impression que c'est la

  9   ligne 9.

 10   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] C'est la ligne qui commence par "such"

 11   n'est-ce pas ?

 12   M. GOSNELL : [interprétation] Oui, sans doute, mais malheureusement la

 13   ligne vient de disparaître de mon écran.

 14   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Il faut geler votre écran pour pouvoir

 15   -- enfin peu importe, c'est en ligne 11 sur mon écran, je suis sûr qu'on

 16   s'y retrouvera. Merci.

 17   Monsieur Vanderpuye.

 18   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

 19   Q.  Monsieur Markovic, avec tout le respect que je vous dois, vous avez

 20   préparé ce rapport sur deux radios portatifs très précis, n'est-ce pas ? Ce

 21   ne sont pas n'importe lesquels. Vous l'avez dit. Vous avez précisé le

 22   numéro de ces deux modèles dans votre rapport. Vous avez préparé ce rapport

 23   sachant qu'il allait être présenté à une Chambre de première instance et

 24   dans le cadre d'un procès de cette importance-ci et, bien sûr, l'idée était

 25   de jeter une certaine lumière, d'apporter une certaine certitude quant à la

 26   question de savoir si certaines communications sont possibles dans la

 27   région Konjevic-Polje-Bratunac, en indiquant un certain nombre de lieux

 28   particuliers.

Page 27704

  1   Alors, avec tout le respect que je vous dois, vous venez ici déposer devant

  2   ce Tribunal et vous avez préparé ce rapport, vous vous êtes préparé à

  3   déposer; vous nous dites que vous ne vous souvenez plus des spécifications

  4   des appareils qui font précisément l'objet exclusif de votre rapport ?

  5   Monsieur Markovic, répondez; pourquoi n'avez-vous pas pris de notes sur le

  6   terrain, ni obtenu un exemplaire des spécifications techniques du fabricant

  7   pour ces appareils radio bien particulier ?

  8   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

  9   M. GOSNELL : [interprétation] Monsieur le Président, je fais objection aux

 10   remarques qui figurent en préambule de la question. C'est une remarque qui

 11   n'a rien à voir avec la question. C'est une remarque sur la nature du

 12   témoignage, et qui est tout à fait déplacée.

 13   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Vanderpuye, voulez-vous dire

 14   quelque chose là-dessus ?

 15   M. VANDERPUYE : [interprétation] Non, Monsieur le Président, je ne le

 16   souhaite pas.

 17   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je vous remercie.

 18   [La Chambre de première instance se concerte]

 19   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Nous ne sommes pas aussi gênés que

 20   vous, Monsieur Gosnell. Après tout, il s'agit d'un contre-interrogatoire.

 21   Alors poursuivons.

 22   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 23   Q.  Monsieur, pourriez-vous répondre à ma question ?

 24   R.  Est-ce que vous pouvez répéter ? J'ai à plusieurs reprises dit que je

 25   ne disais rien à 100 % de certitude. Je vous ai dit que j'étais dans les

 26   transmissions et que cela dépendait de plusieurs facteurs, et nous ne

 27   pouvons jamais être à 100 % sûr des résultats. Je vous précise une fois de

 28   plus que toutes sortes de vérification des transmissions radio et surtout

Page 27705

  1   sur des petites distances, peuvent avoir des effets du fait d'écart de

  2   quelques mètres ou de centimètres. Des fois la transmission n'est pas

  3   faisable; si vous vous déplacez de quelques mètres à gauche ou à droite,

  4   les transmissions sont possibles dans une certaine mesure.

  5   Nous avons procédé à la rédaction d'un rapport simple, nous avons

  6   voulu vous démontrer de façon simple ce que nous avions tenté de faire, et

  7   c'est sur ces coordonnées géographiques-là que nous avons procédé à des

  8   vérifications de transmissions radio, et je m'excuse de devoir ajouter

  9   autre chose. Nous ne sommes pas entrés dans les spécifications techniques

 10   détaillées sur lesquelles vous insistez parce que nous avons pensé que cela

 11   n'était pas nécessaire.

 12   Nous estimons que ces différents facteurs influencent sur le

 13   fonctionnement des appareils. En fin de compte, sur ces distances avec ce

 14   type d'appareil que ce soit du Motorola GP300 ou un autre appareil, cela ne

 15   changerait pas grand-chose. Il n'y a qu'une chose qui serait modifiée c'est

 16   en utilisant des appareils à haute puissance, et à ce moment-là, vu la

 17   propagation des ondes magnétiques de radio en surface, il y aurait

 18   probablement eu des résultats autres. Les résultats que nous vous avons

 19   montrés ici, que nous vous avons présenté ici sont les résultats que nous

 20   avons obtenus, ce sont les résultats qui figurent au rapport.

 21   Q.  J'ai bien compris cela. J'ai bien compris, Monsieur Markovic.

 22   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Markovic, nous vous

 23   recommandons de ralentir parce que vous êtes interprété.

 24   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 25   Q.  Ma question était la suivante --

 26   R.  Je m'excuse. Il n'y a pas mal de données, des fois j'accélère un peu.

 27   Je vais m'efforcer d'aller plus lentement.

 28   Q.  Ma question était la suivante : avez-vous tenu des notes que vous

Page 27706

  1   auriez prises pendant les tests auxquels vous avez procédé sur le terrain ?

  2   Vous pouvez répondre simplement par oui ou par non.

  3   R.  Nous avons pris des notes au niveau des appareils pour ce qui est de

  4   l'endroit où nous nous sommes trouvés respectivement lors de ces essais de

  5   transmission radio.

  6   Q.  Vous dites - et vous l'avez dit d'ailleurs - vous êtes déplacé d'un

  7   mètre vers la gauche, puis d'un mètre vers la droite, en disant que ceci

  8   pouvait avoir une incidence sur la réception des communications, alors

  9   l'avez-vous consigné dans vos notes ? Parce que ce n'est pas dans votre

 10   rapport.

 11   R.  J'ai déjà dit de parle passé que, par exemple, lors des transmissions

 12   au point 6, lors de la vérification des transmissions radio, ont rendu

 13   impossible les transmissions lorsque nous nous trouvions à bord du

 14   véhicule. En sortant du véhicule - et vous allez tomber d'accord avec moi

 15   pour en convenir que c'est à peine à quelques mètres - donc, de l'endroit

 16   précédent, la communication a été rendue possible avec un ration de 2 : 1.

 17   Q.   Ce que je souhaite savoir, c'est si vous avez consigné tout ceci dans

 18   les notes que vous avez prises à l'occasion du test. Répondez-y par oui ou

 19   par non.

 20   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

 21   M. GOSNELL : [interprétation] Je m'excuse encore une fois d'interrompre. Le

 22   ratio qui vient d'être décrit par le témoin n'est pas bien reflété dans le

 23   compte rendu. C'est un ratio de 2 : 1, en ligne 23.

 24   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien. En ligne 22 sur mon écran. Donc,

 25   effectivement, la dernière partie de la réponse du témoin est un rapport,

 26   et ce rapport est de 2 : 1, contrairement à ce qui figure actuellement au

 27   compte rendu.

 28   Poursuivons.

Page 27707

  1   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  2   Q.  Monsieur Markovic, vous pouvez répondre par oui ou par non; avez-vous

  3   consigné ces résultats dans les notes que vous avez prises sur le terrain ?

  4   R.  J'ai consigné bon nombre d'informations et de données, et je pense que,

  5   dans mon rapport, il est dit que les vérifications de ces communications

  6   ont été faites dans le véhicule et à l'extérieur du véhicule. Si j'ai pu le

  7   consigner au rapport, c'est que je l'ai probablement noté dans mes notes de

  8   lorsque je faisais les tests, parce que cela ne se trouverait pas au

  9   rapport, sinon, puisque je l'ai fait à l'intérieur et à l'extérieur du

 10   véhicule.

 11   Q.  Je suppose que vous ne pouviez pas être aux deux bouts en même temps,

 12   n'est-ce pas, du côté réception et du côté transmission ?

 13   R.  Bien sûr, c'est impossible à faire, physiquement parlant. Mais je vous

 14   l'ai dit, je l'ai fait avec mon collègue, qui lui, était au point 1 et

 15   point 2, et moi, j'étais à l'emplacement qui est le point numéro 6.

 16   Q.  Votre collègue s'est-il déplacé un peu vers la gauche, un peu vers la

 17   droite au moment où il s'est trouvé en positions 1 et 2 ? Ceci a-t-il été

 18   consigné dans les notes ? C'est ça que je cherche à savoir.

 19   R.  Ce sont ses notes à lui, alors je ne sais pas s'il s'est déplacé d'un

 20   mètre ou deux. Je suppose qu'il l'a fait, un mètre ou deux, puisque ce sont

 21   des façons habituelles de procéder. On se déplace de quelques mètres dans

 22   un sens ou dans l'autre pour vérifier. De là, à savoir maintenant ce qu'il

 23   a fait, lui, je ne peux pas en être certain puisque j'étais à 4 kilomètres

 24   de lui.

 25   Q.  Très bien. Vous n'avez pas examiné ses notes avant de préparer ce

 26   rapport; c'est ça que vous nous dites ?

 27   R.  Je ne me suis pas penché sur tous les détails de ses notes. Il a pris

 28   des notes, bien entendu, aussi au niveau du site, puisqu'il avait un

Page 27708

  1   appareil GPS sur lui, lui aussi, afin qu'il puisse prendre lecture de son

  2   positionnement. Mais je vous répète, ce sont des choses que l'on fait

  3   habituellement pour ce qui est d'établir des communications radio. Vous

  4   essayez de changer d'emplacement pour pouvoir établir une communication

  5   radio. Mon collègue se trouvait donc au site géographique qui est indiqué

  6   ici, et il s'est probablement déplacé; je ne peux pas vous l'affirmer

  7   maintenant, ici, à 100 %.

  8   Q.  Bien. Je vais passer à autre chose. J'aimerais attirer votre attention

  9   sur les annexes 8 et 9 de votre rapport.

 10   M. VANDERPUYE : [interprétation] Ce sont les pages 14 et 15. Alors ce que

 11   j'aimerais faire, c'est justement comparer les deux annexes. Il faudrait

 12   donc afficher les pages 14 et 15 dans les deux langues, donc en zoomant sur

 13   la partie colorée. Merci.

 14   Q.  Hier, lors de l'interrogatoire principal, on vous a posé des questions

 15   sur ces diagrammes, et vous avez expliqué le code couleur. Vous avez dit

 16   qu'en bleu, on voyait les zones dans lesquelles il est seulement

 17   théoriquement possible d'établir les communications. Pour mes collègues,

 18   c'est en page 62 du compte rendu d'hier. Je ne sais pas si la pagination

 19   correspond, mais, en tout cas, pour nous, c'était en page 62, ligne 20 à la

 20   page 63, ligne 3.

 21   Vous avez dit que : "En bleu, on voit les zones où il n'est possible qu'en

 22   théorie, d'établir une communication où la commun action, néanmoins, est

 23   médiocre, voire extrêmement médiocre."

 24   Vous avez dit que les zones plus grises correspondaient à des lieux où il

 25   était absolument impossible d'établir toute communication, quelle qu'elle

 26   soit, avec les appareils dont vous disposiez; vous vous souvenez ?

 27   R.  Oui, je n'en souviens, c'est exact. Mais ceci, ce n'est qu'une

 28   hypothèse théorique, ça ne veut pas forcément dire que cela est vrai sur le

Page 27709

  1   terrain.

  2   Q.  Bien. Je voulais simplement m'assurer que vous vous souveniez avoir dit

  3   cela. Alors, si vous regardez ces deux dessins, et celui de gauche,

  4   notamment l'annexe 9 de votre rapport. Vous voyez les zones grises où on

  5   voit le 12, par exemple; vous voyez ce nombre 12 ? Bon, c'est une zone

  6   grise.

  7   R.  Oui, je le vois.

  8   Q.  Bon, il y a d'autres secteurs sur la carte. Mais si vous regardez

  9   surtout la zone qui se trouve à proximité du point 12 en annexe 9, et que

 10   vous regardez le contour de la zone bleue où l'on voit 12 à l'annexe 8, on

 11   se rend compte qu'elle correspond parfaitement. Bien, en d'autres termes,

 12   ces zones grises sur l'annexe 9 sont les zones bleues en annexe 8. Elles

 13   correspondent exactement, pixel par pixel.

 14   R.  Je suppose que tel est bien le cas, mais ceci n'est pas dû à quoi que

 15   ce soit que j'ai fait pour cela. Seulement, pour commencer, il s'agit là de

 16   représentations théoriques seulement qui visent à rendre notre rapport plus

 17   esthétique -- plus graphique. Je n'ai aucune influence là-dessus. Nous

 18   avons testé et vérifié du point de vue physique les communications radio,

 19   mais mon collègue a également entré des paramètres au programme. J'étais

 20   là, bien entendu, mais il a enregistré des paramètres et nous avons voulu

 21   que ceci constitue l'illustration de notre travail avec une présentation

 22   graphique. Comment ce programme a fonctionné et représenté ça sur la carte

 23   du point de vue numérique, ça, je n'ai rien à voir avec cela.

 24   Q.  Bien. Ce que je dis ou ce que je vous demande, je suppose, c'est n'est-

 25   il pas vrai que les zones grises qui sont figurées à l'annexe 9 montrent

 26   tout simplement quelle est la différence qui existe entre les deux ? Parce

 27   que vous avez dit pour les zones hier où il est impossible d'établir les

 28   communications avec les appareils dont vous disposiez. N'est-ce pas tout

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  1   simplement le fait que l'annexe 9 c'est une reprise de l'annexe 8 ?

  2   R.  Je ne peux pas répondre avec certitude à cela, je peux seulement dire

  3   que les mêmes données ont été utilisées à différents endroits, à différents

  4   sites géographiques. Mais ce que le programme en a fait est présenté ici,

  5   et cela je n'ai aucune influence là-dessus. Nous avons simplement utilisé

  6   le même paramètre avec des fréquences différentes.

  7   Q.  Bien. Alors, est-ce que vous nous dites que vous n'êtes pas sûr de ce

  8   qui est présenté dans les zones grises ?

  9   R.  Non. Lorsque nous utilisons ceci, l'explication peut être trouvée. On

 10   nous dit que les zones grises sont celles lesquelles les communications ne

 11   sont pas possibles. Pour être bien sûr, il faut qu'on aille à l'endroit

 12   précis et faire un essai de communication matériel, physique, de cette

 13   fréquence. Même s'il y a à ce moment-là une zone qui peut-être grise ou

 14   peut-être bleue, ceci ne veut pas dire que la communication soit possible

 15   ou impossible, ce n'est qu'un modèle informatique qui montre le terrain et

 16   la propagation des ondes électromagnétiques, ce que c'est en gros, mais

 17   nous nous sommes fondés essentiellement sur ce test.

 18   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Maître Gosnell.

 19   M. GOSNELL : [interprétation] Encore une fois je m'excuse d'interrompre,

 20   mais je pense qu'il y a un problème avec la traduction. Je ne peux pas

 21   faire de projection, mais je ne voudrais pas non plus faire plus de mal que

 22   de bien. Je pense qu'il y a une inversion par rapport aux adjectifs, par

 23   rapport aux deux premiers noms qui sont mentionnés dans la deuxième phrase

 24   dans les lignes 10 et 11.

 25   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Pourriez-vous être un peu plus précis,

 26   essayons d'identifier cela.

 27   M. GOSNELL : [interprétation] Excusez-moi, Monsieur le Président. Je

 28   comprends, il y a lignes 12 et 13 --

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  1   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui. Pour moi 12 et 13, ça commence

  2   par: "Je ne peux pas répondre avec certitude."

  3   M. GOSNELL : [interprétation] C'est exact. Ensuite il y a la phrase qui

  4   suit, et je pense -- enfin, j'ai été amené à penser que les adjectifs qui

  5   étaient utilisés sont en fait inversés par rapport aux deux noms. Je ne

  6   veux dire très précisément comment il faut voir les choses, mais voilà ce à

  7   quoi je me réfère de façon précise.

  8   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Dans les circonstances normales, je

  9   donnerais lecture de cela au témoin. Je ferais en sorte que ça lui soit

 10   interprété, traduit et je demanderais ses commentaires. Mais je voudrais

 11   m'assurer qu'il n'y a pas de répétition par rapport à ce qui est traduit.

 12   Monsieur Markovic, il y a environ une minute, on vous a posé la question

 13   suivante : n'est-il pas tout simplement un fait que l'annexe 9 est une

 14   superposition de l'annexe 8 ? Dans votre réponse, d'après le compte rendu,

 15   on indique ceci : "Je ne peux pas répondre avec certitude. Qu'est-ce que je

 16   peux dire ? C'est que les mêmes données ont été enregistrées à différents

 17   sites géographiques. Quant à savoir ce que le programme en a fait ou en a

 18   tiré, cela est montré ici, je n'ai aucune influence sur cela. Simplement

 19   nous avons utilisé les mêmes paramètres avec des fréquences différentes."

 20   Alors, je crois que ceci maintenant vous a été traduit. Est-ce que ça

 21   correspond à ce que vous avez dit précédemment -- à ce que vous aviez dit

 22   précédemment dans votre langue ? Ou est-ce que vous m'expliquez davantage ?

 23   LE TÉMOIN : [interprétation] J'ai dit cela, mais à des coordonnées

 24   géographiques différentes, ça c'est erroné. C'était les mêmes coordonnées

 25   géographiques. En l'espèce, je me référais au point 2.

 26   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Est-ce que c'est ça que vous aviez à

 27   l'esprit, Maître Gosnell, parce que je crois que c'est différent ? Je pense

 28   que vous pouvez être direct et dire les choses clairement.

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  1   M. GOSNELL : [interprétation] D'après le contexte des annexes - et je suis

  2   sûr que mon confrère sera d'accord - il est clair que ça ne peut pas être

  3   les mêmes données aux mêmes endroits, aux sites géographiques. C'est tout

  4   simplement pas exact et je pense que si nous comprenons le contexte, il est

  5   clair qu'en fait il y a eu inversion des adjectifs, mais excusez-moi

  6   d'avoir été si direct ainsi devant le témoin.

  7   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien, écoutez, ça va. En fin de compte

  8   nous voulons y voir clair.

  9   Monsieur Vanderpuye.

 10   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

 11   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Merci, Maître Gosnell.

 12   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 13   Q.  Bien, Monsieur Markovic, je vais essayer d'accélérer un peu les choses

 14   parce que je vois que le temps dont je disposais est pratiquement écoulé,

 15   et je pense que je vais demander l'indulgence de la Chambre de première

 16   instance.

 17   Première, l'une des choses qui figure dans votre rapport c'est un profil du

 18   terrain, du sol. Vous avez dit que le terrain pouvait avoir une influence

 19   sur les transmissions radio. Vous pouviez recevoir une transmission radio,

 20   oui ou non ?

 21   R.  Oui, c'est exact.

 22   Q.  L'un des profils que vous avez engendré, généré pour le sol dans ce

 23   cas, voyons voir les annexes 1, 2, 3, 4, 5.

 24   M. VANDERPUYE : [interprétation] Est-ce que je pourrais voir l'annexe 1 à

 25   l'écran avec le prétoire électronique e-court, s'il vous plaît ? Donc là, à

 26   la page 7.

 27   Est-ce qu'on pourrait maintenant déplacer vers la gauche de l'écran ? On

 28   verrait plus clairement.

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  1   Q.  Ceci est décrit dans votre rapport comme étant un profil du sol sur la

  2   route de communication. On voit Sandici, Kravica -- "l'entrepôt de Sandici-

  3   Kravica." On voit le point de départ ici, Sandici, et le point où ça se

  4   termine, à 1,2 kilomètres par rapport au point de référence allant de

  5   gauche à droite, je crois. C'est bien cela ?

  6   R.  Oui, de gauche à droite.

  7   Q.  Le croquis dit qu'il y a certains points concernant les données en ce

  8   qui concerne le profil du sol, et c'est pour ça que ça dit, je crois, bon,

  9   angles irréguliers plutôt que de parler d'un contour plus lisse, plus

 10   régulier, n'est-ce pas ?

 11   R.  Oui. Malheureusement, le programme que nous avons utilisé est limité

 12   parce qu'il ne peut pas représenter des contours qui sont plus petit que

 13   deux kilomètres. C'était très difficile pour nous. Nous avons dû prendre

 14   une région plus vaste. Ceci c'était pour une présentation graphique des

 15   contours du terrain. Mais vous pouvez voir là ce qui est présenté en trois

 16   dimensions. On s'est basé sur [imperceptible]. Bien, il y a des "peaks" qui

 17   représentent le terrain, les élévations; le contour ne suit pas la route,

 18   il suit la ligne optique, la ligne de vue.

 19   Q.  Je vous remercie pour cela. Alors, maintenant ce que l'on voit là à

 20   partir du point de départ qui est Sandici, on voit donc que ça s'élève,

 21   n'est-ce pas ? Ça va de 200 à 290 mètres environ et ça s'élève sur une

 22   distance d'environ 500 mètres, d'environ 50 mètres; c'est cela ? C'est les

 23   premières données concernant le premier point.

 24   R.  Oui, mais c'est exact, mais je dois préciser encore une fois que les

 25   cartes numériques ont été utilisées et non pas des cartes topographiques.

 26   Je ne connais pas tous les détails. Nous avons uniquement utilisé cette

 27   carte par défaut et c'est ça qu'on représentait --

 28   Q.  Je voulais juste m'assurer que j'interprétais correctement ce croquis

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  1   et qu'il y a bien une élévation du sol où le sol se lève dans la direction

  2   de Kravica à partir de Sandici. C'est exact.

  3   R.  Un instant, s'il vous plaît. Oui, le point de départ est à 282 mètres.

  4   Q.  De là, il s'élève jusqu'à environ 400 mètres. On peut voir ça dans

  5   votre diagramme, n'est-ce pas ?

  6   R.  Oui. C'est ce que le programme informatique montre, mais si l'on

  7   pouvait aller sur place, vous verrez qu'il y a les collines avoisinantes et

  8   les montagnes qui dominent l'endroit où nous nous trouvions.

  9   Q.  Bien.

 10   M. VANDERPUYE : [interprétation] Pourrais-je maintenant avoir à l'écran le

 11   2986 de la liste 65 ter, et la page 49 de ce document ? Est-ce qu'on

 12   pourrait, s'il vous plaît, agrandir l'image à droite pour remplir tout

 13   l'écran ? Ce serait utile, avec les légendes, s'il vous plaît, ça aussi ça

 14   nous aiderait encore plus. Bien. Merci beaucoup.

 15   Q.  Ce qui est présenté dans cette photographie, c'est donc une instantanée

 16   et on pouvait voir le pré Sandici, on peut voir l'entrepôt de Kravica.

 17   C'est marqué avec des flèches à partir de ce point où vous voyez la flèche

 18   qui pointe vers le pré Sandici et l'entrepôt Kravica; pouvez-vous

 19   identifier l'inclinaison du terrain qui est présenté dans le profile à

 20   l'annexe 1 de votre rapport ?

 21   M. VANDERPUYE : [interprétation] Peut-être qu'on pourrait encore agrandir

 22   dans la direction de -- dans le coin droit de l'image, s'il vous plaît ?

 23   LE TÉMOIN : [interprétation] Je peux voir que là, il y a le pré Sandici et

 24   que c'est l'endroit dont nous parlons. Le profil est tel que le contour

 25   élevé redescend vers Sandici et vers l'entrepôt de Kravica. Le diagramme

 26   est en deux dimensions et ne prend pas en compte les contours des

 27   élévations moins hautes que l'on pourrait voir sur une carte topographique.

 28   C'est pour ça que la communication entre deux points est possible, et

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  1   effectivement, nous avons mentionné que c'était cinq sur cinq, en d'autres

  2   termes, à 100 %.

  3   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  4   Q.  Bien. Alors est-ce que vous pouvez identifier l'inclinaison qui est

  5   indiquée dans votre annexe ? Peut-être que vous pouvez le faire avec un

  6   stylet ou mettre un cercle en annotant le --

  7   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Madame l'Huissière. Oui, je vais vous

  8   demander de corriger le compte rendu. J'avais dit, "Madame l'Huissière,"

  9   mais c'est "Monsieur l'Huissier."

 10   M. GOSNELL : [interprétation] Non, Monsieur le Président, je ne souhaite

 11   pas le faire.

 12   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je présente mes excuses à l'huissier

 13   pour cette présentation --

 14   M. GOSNELL : [interprétation] Je crois que nous allons devoir faire une

 15   objection, et je suppose que le témoin va devoir quitter la salle

 16   d'audience.

 17   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, parce qu'il comprend l'anglais,

 18   comme vous l'avez remarqué hier.

 19   Monsieur Markovic, il est nécessaire que vous quittiez la salle d'audience

 20   pour un bref instant. Nous vous rappellerons bientôt.

 21   [Le témoin quitte la barre]

 22   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Ou, Maître Gosnell.

 23   M. GOSNELL : [interprétation] Monsieur le Président, je crois que, pour se

 24   montrer équitables à l'égard du témoin, il vaudrait mieux lui présenter une

 25   carte topographique. Je peux voir rien qu'en voyant l'angle de cette

 26   photographie qu'elle prête à beaucoup de confusion. Il peut facilement

 27   faire une erreur, et ces flèches risquent de l'induire en erreur lorsqu'il

 28   en tracera une. Je pense qu'à bien des égards, il serait plus facile pour

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  1   le témoin de faire une erreur en ce qui concerne, alors je ne pense pas que

  2   ça représenterait de façon juste ce qui apparaît à l'annexe 1. Donc, je

  3   pense qu'en toute justice à l'égard du témoin, on devrait lui montrer une

  4   carte topographique, et ceci devrait lui permettre de faire ce qu'on lui

  5   demande de façon plus précise et d'une façon qui serait plus utile aux

  6   membres de la Chambre.

  7   Sinon, ceci induit en fait le témoin dans une confusion qui, je pense,

  8   n'est pas juste à son égard.

  9   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Est-ce que vous voulez faire des

 10   commentaires à ce sujet, Monsieur Vanderpuye.

 11   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je réponds brièvement, Monsieur le

 12   Président.

 13   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui.

 14   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je veux dire, il est bien établi au compte

 15   rendu que le témoin a conduit sur cette route. Le témoin se trouve en fait

 16   à l'endroit précis qui est représenté sur cette carte. Non seulement il

 17   connaît personnellement le secteur parce qu'il est allé là lui-même, mais

 18   il a un document qu'il a produit et dans la mesure où ce document établit

 19   des caractéristiques qu'il connaît du terrain sur lequel il s'est déplacé,

 20   il devrait être en mesure d'identifier cela et je ne pense pas qu'il y

 21   avait la moindre source de confusion là.

 22   Là aussi, dans la mesure où il y a des questions d'exhumation qui se

 23   posent, il peut voir la photographie, et c'est une représentation graphique

 24   qu'il a lui-même faite par rapport à ce que l'on peut voir sur une carte

 25   topographique. Donc je ne vois aucune source de confusion pour le témoin,

 26   et personnellement, j'objecte à cette interruption.

 27   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Merci.

 28   Maître Gosnell.

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  1   M. GOSNELL : [interprétation] En ce qui concerne l'objection, je pense que

  2   c'est une objection qui est juste.

  3   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Expliquez-nous directement.

  4   M. GOSNELL : [interprétation] Je vais le faire. Je me suis trouvé moi-même

  5   dans cette situation dans laquelle je pouvais facilement faire une erreur.

  6   Sur la base de l'angle de la photographie, ceci crée, en l'occurrence, une

  7   certaine perspective qui, selon moi, pourrait induire le témoin en erreur.

  8   S'il a vu des photographies sous cet angle, ça peut l'aider parce qu'il

  9   connaît les lieux. Mais s'il avait des cartes topographiques, on pourrait

 10   voir comment il est arrivé à présenter ce qui est à l'annexe 1, 2 et les

 11   autres annexes. Donc je pense, avec tout le respect que je dois à mon

 12   confrère de la partie adverse, que ceci induit en erreur et qu'il vaudrait

 13   mieux utiliser une carte topographique.

 14   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien, mais vous pouvez dire cela lors

 15   des questions supplémentaires ou présenter une carte topographique vous-

 16   même.

 17   M. GOSNELL : [interprétation] Oui, Monsieur le Président, mais ceci, en

 18   tous les cas, demeure mon point de vue et, bien sûr, l'Accusation va

 19   pouvoir à ce moment-là sauter dessus et suggérer qu'il ne sait rien de

 20   cela.

 21   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui.

 22   [La Chambre de première instance se concerte]

 23   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bon. Ecoutez, nous pensons qu'après

 24   avoir écouté ce témoin maintenant depuis plusieurs heures, nous pensons

 25   qu'il est tout à fait capable de nous dire s'il a l'impression qu'il y a

 26   une confusion et que cette photographie que nous avons à l'écran crée une

 27   confusion pour lui. En tout état de cause, vous pouvez évoquer cette

 28   question à nouveau lors des questions supplémentaires et en utilisant les

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  1   documents et le matériel que vous estimez utiles, Maître Gosnell. Donc,

  2   demandons au témoin de revenir dans la salle d'audience, s'il vous plaît.

  3   [Le témoin vient à la barre]

  4   M. VANDERPUYE : [interprétation] Est-ce que je peux poursuivre, Monsieur le

  5   Président ?

  6   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] S'il vous plaît, oui. J'essayais

  7   simplement de revenir sur quelque chose qui figure aux lignes 19 à 21 de la

  8   page 60.

  9   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

 10   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Voilà, on en était là.

 11   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 12   Q.  Ma question, Monsieur Markovic, c'est si vous pouvez identifier

 13   l'inclinaison qui est présentée à l'annexe : est-ce que vous pouvez la voir

 14   sur la photographie ? Si vous pouvez le faire, dites-le-nous.

 15   R.  Non, je ne peux pas faire ça parce que ça c'est une image en deux

 16   dimensions, et parce que ça été pris à un certain angle. Donc ceci ne

 17   correspond pas à la situation réelle sur le terrain. Je ne sais pas dans

 18   quelle mesure ce que je pourrais dessiner serait exact, parce que si nous

 19   regardons une image à deux dimensions, ce que je pourrais marquer là, je

 20   crois, ça l'air différent, et ce que je pourrais marquer ne correspondrait

 21   pas à la situation réelle.

 22   M. VANDERPUYE : [interprétation] Est-ce que je pourrais avoir maintenant la

 23   pièce 2871 [comme interprété] de la liste 65 ter ? Excusez-moi, 877. Non,

 24   excusez-moi, il s'agit de 3877

 25   Q.  Ce que je vous montre là, Monsieur le Témoin, c'est une carte qui a été

 26   créée par notre service des cartes en se basant sur les coordonnées qui

 27   sont fournies dans votre rapport. A partir du point 1 Sandici, le pré,

 28   jusqu'au point 2 entrepôt Kravica. En plus de cela, vous voyez sur votre

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  1   écran le profil du sol pour ces deux endroits.

  2   Contrairement à votre annexe 1, ce que l'on voit à partir du premier

  3   endroit en direction de l'entrepôt de Kravica, c'est une dénivellation du

  4   sol et non pas un terrain montant.

  5   M. VANDERPUYE : [interprétation] Maintenant, je me demande si on pourrait

  6   faire un gros plan sur la partie supérieure de l'écran.

  7   Q.  Si vous êtes en mesure, sur la base de la ligne que vous pouvez voir à

  8   partir du pré Sandici jusqu'à l'entrepôt Kravica d'identifier ce qui est

  9   représenté dans votre annexe 1 comme étant une élévation du terrain. Où

 10   auriez-vous observé cela au moment où vous avez procédé à ces tests sur le

 11   terrain ? Bien sûr, si vous n'êtes pas en mesure de le faire, dites-le-

 12   nous.

 13   R.  Un instant, s'il vous plaît. Nous avons mentionné dans le rapport au

 14   fait que ce point se trouve à une moindre élévation ou moins grande

 15   altitude que le point qui est à Sandici.

 16   Q.  Oui, je vois ça dans votre rapport. Mais la question que je vous pose

 17   concerne la représentation graphique que vous avez faite dans l'annexe 1 de

 18   votre rapport. C'est là-dessus que je vous pose la question.

 19   R.  Vous êtes revenu maintenant à une représentation graphique en deux

 20   dimensions. Si vous regardez bien, à 1,2 kilomètres, vous verrez que ce

 21   point est moins élevé que les 828 mètres. Il est probable que vous vous

 22   référez au point terminal. Notre seul objectif c'était de montrer de façon

 23   graphique le profil du terrain dans cette partie.

 24   Q.  Bien. Je vous remercie de votre explication, Monsieur Markovic.

 25   Incidemment, vous avez bien été sur cette route en voiture depuis Kravica

 26   jusqu'au point de Sandici ?

 27   R.  Oui, plusieurs fois ce jour-là.

 28   Q.  Ça fait à votre avis quelle distance dans votre estimation ?

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  1   R.  Un kilomètre 200 mètres.

  2   Q.  Bien.

  3   R.  Bon, ça c'est évidemment que nous avons vu sur le compteur de notre

  4   véhicule.

  5   Q.  Un kilomètre 200 mètres ?

  6   R.  Oui. Nous avons remis le compteur à zéro à Sandici, et à Kravica nous

  7   avons donc pris cette lecture. Donc c'est la longueur de cette

  8   communication par la route.

  9   Q.  Bien. A quelle distance environ cela se trouve-t-il entre l'entrepôt de

 10   Kravica à Hrncici, au point 6 de votre rapport sur la route ?

 11   R.  Nous avons procédé à des mesures à deux reprises, de Krivaja à Sandici,

 12   c'est 1,2 kilomètres. Puis, nous avons mesuré de Hrncici, non pas le

 13   village de Hrncici, aux coordonnés géographique et la distance qui était de

 14   4 000 mètres.

 15   Q.  Quatre mille mètres à partir de l'entrepôt Kravica ?

 16   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Un instant. Monsieur Gosnell.

 17   LE TÉMOIN : [interprétation] Non, non.

 18   M. GOSNELL : [interprétation] Excusez-moi d'avoir interrompu sur ce qui est

 19   peut-être une petite erreur, mais je pense que ce que nous parlons ici est

 20   important. La ligne 1 de la page 65, le témoin n'a pas dit 828 mètres.

 21   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 22   Q.  Avez-vous dit que l'altitude à l'entrepôt de Krivaja était inférieure à

 23   l'altitude de Sandici ?

 24   R.  Oui. C'est la distance que nous avons obtenue par mesure au moyen du

 25   GPS.

 26   Q.  Mais de toute façon, cette information figure dans votre rapport

 27   s'agissant de l'altitude ou la différence d'altitude entre ces différents

 28   points. Vous dites dans ce rapport, afin que le compte rendu soit tout à

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  1   fait clair, au point 1, c'est-à-dire le pré de Sandici, vous avez une

  2   altitude de 828 mètres, alors qu'à l'autre point vous avez une altitude de

  3   200 mètres et quelque, n'est-ce pas ?

  4   R.  C'est 276 mètres.

  5   Q.  Bon. Peut-être il y a peut-être eu un problème de traduction, mais

  6   c'était exactement ce que j'avais dit, oui, 276 mètres. Alors, ma question

  7   maintenant sur ces différents points, ces différentes altitudes, n'a rien à

  8   voir avec l'altitude des extrémités mais avec l'altitude, les points

  9   intermédiaires dont vous parlez dans votre rapport, c'est-à-dire l'altitude

 10   du terrain entre ces différents points. Ce que j'aimerais que vous fassiez,

 11   c'est d'identifier ce qui figure dans cette annexe et qui représente

 12   vraisemblablement une montée dans les altitudes entre ces différents

 13   points.

 14   R.  On aurait pu le faire avec le GPS, le même GPS, prendre certains

 15   points, plusieurs points, et déterminer les altitudes. D'après ce que j'ai

 16   pu comprendre, le rapport devait déterminer s'il y avait possibilité de

 17   communiquer par radio entre Kravica et Sandici. Nous avons déterminé que la

 18   communication radio était possible, c'est ce que nous avons mis dans notre

 19   rapport.

 20   Q.  Je vous remercie.

 21   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Nous avons dépassé 12 heures 30, il

 22   nous faut faire une pause. Alors pourrait-on me donner une idée du temps

 23   supplémentaire dont vous aurez besoin, Monsieur Vanderpuye ?

 24   M. VANDERPUYE : [interprétation] Monsieur le Président, je suis désolé du

 25   rythme lent de ce contre-interrogatoire, j'essaie d'accélérer la cadence;

 26   il me reste encore un certain nombre de pièces à examiner avec ce témoin.

 27   Je ne crois que je pourrais faire moins d'une demi-heure, 40 minutes.

 28   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Mais il faut finir aujourd'hui, vous le

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  1   savez ?

  2   M. VANDERPUYE : [interprétation] Oui, je vais essayer effectivement de voir

  3   ce que je peux écoper pendant la pause, éliminer, mais bon.

  4   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell, vous avez une idée ?

  5   M. GOSNELL : [interprétation] Oui, sachant que ce rapport a été versé au

  6   dossier et que l'interrogatoire principal a été limité pour certaines

  7   choses, je dirais une demi-heure au moins.

  8   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Ça veut dire qu'il va falloir continuer

  9   parce que le sujet est très important à moins que vous parveniez à un

 10   accord entre vous afin de vous répartir peut-être le temps qui reste,

 11   c'est-à-dire 45 minutes, voire même moins.

 12   [La Chambre de première instance se concerte]

 13   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Nous allons essayer de prendre les

 14   dispositions nécessaires pour vous répartir le temps qui reste; nous

 15   pourrons éventuellement dépasser l'heure habituelle de la suspension de

 16   quelques minutes.

 17   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

 18   --- L'audience est suspendue à 12 heures 35.

 19   --- L'audience est reprise à 13 heures 03. 

 20   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, Monsieur Vanderpuye.

 21   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. Monsieur le

 22   Président, nous avons pu converser --

 23   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Vous n'allez pas terminer aujourd'hui,

 24   si j'ai bien compris.

 25   M. VANDERPUYE : [interprétation] Effectivement, vous avez bien compris.

 26   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Poursuivez.

 27   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je vous remercie.

 28   Q.  Monsieur Markovic --

Page 27724

  1   M. VANDERPUYE : [interprétation] Y a-t-il un problème ?

  2   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je ne sais pas. Y a-t-il un problème ?

  3   Non.

  4   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  5   Q.  Monsieur Markovic, avant toute la série d'objections, je vous demandais

  6   quelle était la distance entre Hrncici et Kravica. Je voulais obtenir une

  7   réponse de votre part en suivant la route donc.

  8   R.  La distance par la route 5 200 mètres jusqu'au site géographique que

  9   nous avons indiqué dans notre rapport.

 10   Q.  Très bien. Merci. Je vais passer maintenant à un autre sujet. Au cours

 11   de l'interrogatoire principal, on vous a demandé s'il y avait des relais

 12   amplificateurs dans le secteur ou le long de la route, et vous avez dit que

 13   vous aviez parlé à quelqu'un au poste de police qui vous avait mis en

 14   contact avec quelqu'un d'autre qui s'y connaissait en transmission ou parce

 15   qu'il faisait partie de l'unité, et donc qui vous a informé qu'il n'y avait

 16   pas de relais amplificateur à Bratunac, je suppose.

 17   R.  Oui, je me suis entretenu avec le commandant adjoint du poste de

 18   police. Il a convoqué l'agent des transmissions, à celui qui était à

 19   l'époque l'agent de transmission, il a confirmé la chose.

 20   Q.  Bien. Cet expert en communication, vous lui avez parlé directement; ce

 21   représentant, lui avez-vous parlé directement ?

 22   R.  Oui, c'est un homme qui est entré dans le bureau - j'ignore son nom -

 23   mais il m'a dit qu'il n'y avait pas eu de poste d'amplification ou de

 24   relais d'amplification.

 25   Q.  Donc vous ne savez pas comment s'appelait cette personne ?

 26   R.  Je n'arrive pas à m'en souvenir. C'est le commandant adjoint qui a

 27   convoqué cette personne, et cette personne est venue nous le dire. C'est

 28   tout ce que je peux vous dire, c'est tout ce que je sais.

Page 27725

  1   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

  2   M. GOSNELL : [interprétation] Excusez-moi, en page 69, ligne 12, "il a

  3   dit," et pas "j'ai dit." Non, c'est peut-être la ligne 13, excusez-moi, car

  4   il faut apporter la correction nécessaire.

  5   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] En effet, merci, c'est important.

  6   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  7   Q.  Donc vous ne souvenez plus du nom de cette personne, n'est-ce pas ?

  8   R.  Non.

  9   Q.  Savez-vous quel était son poste, il travaillait aux transmissions mais

 10   savez-vous quel poste qu'il occupait ?

 11   R.  Je n'ai aucune information accessible à moi au sujet de cette personne.

 12   Q.  Vous avez dit hier je crois que vous aviez commandé une unité qui avait

 13   déjà par le passé mis en place des liens de communication radio, n'est-ce

 14   pas, des lignes ?

 15   R.  Oui, j'étais chef de peloton et chef de compagnie.

 16   Q.  Vous savez, bien sûr, l'importance que rêvait l'établissement de

 17   communication radio particulièrement au cours d'opération de combat ?

 18   R.  Oui, c'est l'une des choses les plus importantes.

 19   Q.  Il est également important de pouvoir ouvrir des communications radio

 20   au cours d'opération de combat de façon notamment à ce que le commandant

 21   puisse communiquer avec ses unités subordonnées, n'est-ce pas ?

 22   R.  Oui, c'est l'objectif même de la mise en place de communication.

 23   Q.  Bien. Vous savez qu'il est habituel que lorsqu'une unité est envoyée

 24   combattre, une unité chargée des transmissions mette en place ce genre de

 25   communication ou accompagne l'unité de combat à cette fin ?

 26   R.  Tout ceci dépend de la décision prise par leur commandant.

 27   Q.  Mais d'après votre expérience, est-ce qu'un commandant pourrait décider

 28   de participer à des combats sans mettre en place de communication radio ?

Page 27726

  1   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

  2   M. GOSNELL : [interprétation] Monsieur le Président, il n'a pas été établi

  3   que le témoin ait jamais participé à des combats, on n'a pas précisé quand

  4   ni où.

  5   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, en effet, Monsieur Vanderpuye,

  6   effectivement il n'a pas tort.

  7   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  8   Q.  Vous étiez à la tête d'une unité chargée d'établir les communications,

  9   une section, n'est-ce pas ?

 10   R.  Oui, c'est exact.

 11   Q.  Bon, d'après votre expérience au sein de l'armée et à l'académie ou à

 12   l'école, n'avez-vous jamais trouvé des informations indiquant qu'un

 13   commandant pourrait ordonner à une unité chargée des Transmissions de ne

 14   pas établir la communication pendant une opération de combat ?

 15   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

 16   M. GOSNELL : [interprétation] Je réitère mon objection.

 17   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, Monsieur Vanderpuye, quelque chose

 18   à dire ?

 19   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je ne vois pas vraiment quelle est la

 20   nature de l'objection qui m'est opposée. Cet homme était membre des forces

 21   armées, il avait une tâche particulière au sein de ces forces armées. Il a

 22   recueilli une expérience au sein de ces forces armées.

 23   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Ecoutez, allez-y, stop.

 24   Monsieur Markovic, répondez à la question.

 25   LE TÉMOIN : [interprétation] Quand j'étais chef de peloton ou de compagnie,

 26   jamais on ne m'a adressé une requête de ce genre. J'ai toujours été chef

 27   d'une unité en temps de paix, jamais une demande de ce type ne ma été

 28   adressée. Je ne vois pas du tout la finalité d'une telle demande, pourquoi

Page 27727

  1   quelqu'un me donnerait-il l'ordre de ne pas établir des communications.

  2   M. VANDERPUYE : [interprétation]

  3   Q.  Vous savez qu'il est tout à fait possible d'installer un relais en

  4   quelque sorte en utilisant deux radios, l'une qui transmet le signal sur un

  5   canal distinct et l'autre qui le reçoit, n'est-ce pas ?

  6   R.  Oui, il y a une retransmission automatique ou semi-automatique d'un

  7   [imperceptible], cela existe.

  8   Q.  Bien. L'on peut retransmettre le message émis à une puissance donc

  9   supérieure simplement si ce message ait reçu sur un appareil qui a

 10   également la possibilité de transmettre le message à une puissance plus

 11   élevée, n'est-ce pas ?

 12   R.  Oui. Ce sont des choses habituelles qui sont utilisées dans ce type de

 13   communication. Ce sont des postes de "retranslation" qui sont utilisés, qui

 14   sont en fait des amplificateurs. Je veux vous dire aussi que ces postes de

 15   retranslation sont utilisés dans des conditions urbaines et dans ce type de

 16   poste radio, la chose est utilisée par des unités de ce type-là qui en

 17   raison d'une augmentation de la portée se servent de ces dispositifs de

 18   retranslation. Il y a la possibilité technique de les faire fonctionner

 19   dans un système simplexe, ce qui serait réduit à dire appareil sur

 20   appareil, c'est-à-dire appareil vis-à-vis d'un autre appareil.

 21   Q.  D'après votre rapport, vous avez testé le Motorola GP300, et l'OP30 sur

 22   la base - c'est ce que vous nous avez dit, en tout cas, d'une photo qui

 23   vous a été communiquée par la Défense, n'est-ce pas ? C'est en page 2 de

 24   votre rapport.

 25   R.  C'est exact. J'ai réussi à reconnaître cela de visu partant de la photo

 26   et l'antenne serait fixée sur l'appareil radio, cette antenne sert

 27   uniquement sur une longueur d'onde de 0,7 mètres. Le dispositif ou

 28   l'appareil même je n'ai pas pu le reconnaître vu la qualité de l'image.

Page 27728

  1   Tout ce que j'ai pu reconnaître c'est le fait que l'antenne qui est fixée

  2   sur l'appareil est capable ou ne peut fonctionner que sur un diapason de

  3   fréquence spécifique.

  4   Q.  Bien. Donc vous n'avez jamais entendu dire que M. Borovcanin avait dit

  5   plus tôt qu'il disposait d'un GP300, cette information vous n'a jamais été

  6   communiquée ? Pour que la chose soit tout à fait claire, nous parlons ici

  7   de la date du 13 juillet 1995.

  8   R.  Non. Moi, je n'ai pas disposé de ce type d'information. Moi, je me suis

  9   servi du GP300 ce dont je disposais à ce moment. C'est la raison pour

 10   laquelle j'ai utilisée ce GP300. Je me suis efforcé de trouver des

 11   appareils à caractéristiques similaires aux appareils qu'on peut trouver

 12   dans cette région, à savoir dans la région de la Bosnie-Herzégovine et de

 13   l'ex-Yougoslavie.

 14   Q.  Donc les appareils que vous avez testés vous les avez testés sur la

 15   base d'une identification de l'antenne de quelque chose que vous avez

 16   observé, n'est-ce pas ?

 17   R.  Oui. Il y a eu identification de l'antenne et de la forme de l'appareil

 18   qu'on voit sur la photo, on voit que c'est un poste émetteur-récepteur

 19   portatif et l'antenne nous dit que c'est un appareil qui fonctionne à 0,7

 20   mètres de longueur d'onde. C'est tout ce que j'ai pu identifier sur la

 21   photo.

 22   Q.  Très bien. Je vais vous montrer la pièce 65 ter portant le 3856.

 23   M. VANDERPUYE : [interprétation] Zoomez un petit peu pour montrer les

 24   antennes.

 25   Q.  D'abord, bon, reconnaissez-vous les appareils que porte M. Borovcanin ?

 26   R.  La photo est assez peu claire. Je ne peux pas identifier le type

 27   d'appareil. On voit que c'est un émetteur-récepteur portatif. Tout que je

 28   peux reconnaître c'est l'antenne de l'appareil. C'est plutôt flux comme

Page 27729

  1   image. Mais c'est à peu près l'apparence d'une antenne qui émet sur une

  2   longueur d'onde de deux mètres.

  3   Q.  Combien d'antennes voyez-vous sur cette photo ?

  4   R.  Moi, j'en vois une qui est plus longue et une autre qui est plus

  5   courte. Je ne sais pas si c'est une antenne ou l'autre. Je pense d'en voir

  6   deux.

  7   Q.  Vous les voyez ou pas ?

  8   R.  Moi, je vois quelque chose qui ressemble à deux antennes. Je ne peux

  9   pas affirmer cela à 100 %, parce que c'est une photo.

 10   M. VANDERPUYE : [interprétation] Bien. Examinons la pièce 65 ter qui porte

 11   le numéro 3857.

 12   Q.  Est-ce que vous voyez mieux ici s'il y a une ou deux antennes ?

 13   R.  C'est une fois de plus flux, ça ressemble à deux antennes.

 14   M. VANDERPUYE : [interprétation] Très bien. Examinons la pièce 65 ter 3858.

 15   Zoomez un petit peu vers la gauche. Là, ça va, oui.

 16   Q.  Vous voyez le canon de l'arme ? Bien, directement à gauche on voit une

 17   antenne, n'est-ce pas ?

 18   R.  C'est flux. Moi, je vois que la partie supérieure de quelque chose qui

 19   ressemble à une antenne.

 20   Q.  Juste à gauche, juste en dessous du tee-shirt de M. Borovcanin on

 21   aperçoit une autre antenne, n'est-ce pas ?

 22   R.  Pareil, c'est flux. Mais je peux voir, oui, les contours d'une antenne.

 23   Q.  Quel type d'antenne est-ce ?

 24   R.  D'après ce que je peux reconnaître puisque c'est assez flux, c'est

 25   l'apparence caractéristique d'une antenne qui fonctionne sur un diapason de

 26   fréquence de deux mètres -- d'une longueur, je veux dire, de deux mètres.

 27   Q.  Quelle est la caractéristique principale d'une antenne qui émet sur une

 28   longueur d'onde de deux mètres ?

Page 27730

  1   R.  Ces antennes, leur apparence varie d'un fabricant à l'autre, mais pour

  2   l'essentiel, il y a un élément adaptable qui est fonction du fabricant et

  3   c'est d'une longueur de 50 centimètres. Ce qui est les distingue c'est

  4   qu'il y a une influence spirale qui les caractérise, et cette spirale est

  5   recouverte d'un caoutchouc ou d'un matériel de ce type.

  6   Q.  D'accord. Mais compte tenu des photos que vous avez vues, êtes-vous en

  7   mesure de nous dire de quel type d'antenne il s'agit ?

  8   R.  Je ne peux qu'émettre une hypothèse partant d'une image flux, à savoir

  9   qu'il s'agit d'une antenne prévue pour une longueur d'onde de deux mètres.

 10   Q.  Bon. L'antenne et la puissance d'un appareil influence la portée

 11   opérationnelle de l'appareil en question, n'est-ce pas ?

 12   R.  Oui.

 13   Q.  Bon. Alors d'après ce que vous voyez ici, d'abord, vous n'aviez jamais

 14   vu ces photos, n'est-ce pas ?

 15   R.  Non. Je vois ces photos pour la première fois de ma vie.

 16   Q.  Bien. Donc vous ne savez pas exactement ce que sont ces appareils-là

 17   maintenant ?

 18   R.  Tout ce que je peux faire c'est émettre des conjectures, donc émettre

 19   des hypothèses pour ce qui est du type d'antenne dont il s'agit ici.

 20   Q.  Bien. Donc une simple conjecture ?

 21   R.  Je m'en excuse, la photo est véritablement floue, je ne veux pas

 22   présenter une opinion erronée. Les contours de ce qu'on voie, ça devrait

 23   être ceux d'une antenne de fonctionnement sur une longueur d'onde de 2

 24   mètres.

 25   Q.  Très bien. Vous savez que le ministre de l'Intérieur utilise également

 26   des postes de radio mobiles, le type de poste utilisé dans les voitures de

 27   police, vous le saviez, n'est-ce pas, en 1995 ?

 28   R.  Oui.

Page 27731

  1   Q.  Très bien, je vais vous montrer un document maintenant. Vous allez

  2   peut-être jeter un éclairage utile sur ce document.

  3   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

  4   M. GOSNELL : [interprétation] Oui, excusez-moi, Monsieur le Président. Mais

  5   apparemment le témoin n'a pas entendu la traduction des deux derniers mots

  6   qui apparaissent au compte rendu. Or, je crois que c'est quelque chose

  7   d'important, c'est en page 76, ligne 9.

  8   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Ce à quoi il a répondu, "oui."

  9   M. GOSNELL : [interprétation] Oui, Monsieur le Président.

 10   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je vais répéter la question, je vais la

 11   répéter pour vous, Monsieur Markovic, et vous pourrez ainsi répéter votre

 12   réponse : "Vous savez que le ministère de l'Intérieur utilise également des

 13   postes radio mobiles, le type d'appareil qui était utilisé dans les

 14   voitures de police; vous le savez, n'est-ce pas, en 1995 ?"

 15   Là, vous avez répondu, oui. Alors est-ce que vous confirmez cette réponse

 16   ou pas.

 17   LE TÉMOIN : [interprétation] Moi, je n'ai pas entendu le mot 1995. Moi, je

 18   n'y étais pas en 1995, donc je ne peux pas l'affirmer. Tout ce que je peux

 19   affirmer c'est ce qui découle de mon expérience, et celle-ci a été

 20   recueillie ou obtenue après les conflits, après mon entrée en fonction au

 21   ministère de la Défense ou au ministère de l'Intérieur, mais ce qui s'est

 22   passé en 1995, je ne peux pas en parler, je ne sais pas ce qui avait à bord

 23   des véhicules à l'époque.

 24   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 25   Q.  Je vous remercie de cette précision, Monsieur Markovic.

 26   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je demanderais à ce que l'on affiche la

 27   pièce 3855 de la liste 65 ter, s'il vous plaît. Nous n'avons pas de

 28   traduction disponible dans le système, je crois, pas encore. C'est un

Page 27732

  1   document qui semble parler de la Brigade de Police spéciale.

  2   Q.  Il porte la date de 1995. Ce document est signé par Goran Saric et il y

  3   est question d'un certain nombre d'appareils qui sont présentés pour

  4   réparation, n'est-ce pas ?

  5   R.  Oui, il s'agit d'ordinateurs et d'appareils radio, d'après ce que je

  6   vois.

  7   Q.  Bien. S'agissant des radios dont on parle ici, l'une d'entre elle est

  8   un RS GM 300. Connaissiez-vous ce modèle ?

  9   R.  Je ne sais pas ce que veut dire le RS, GM 300, je connais parce que ce

 10   sont des versions plus anciennes, j'imagine.

 11   Q.  Le GM 300, c'est une radio portable qu'on pourrait facilement trouver

 12   dans une voiture de police, n'est-ce pas ?

 13   R.  Je peux vous parler de ce qui est utilisé aujourd'hui. Je ne sais pas

 14   vous dire ce qui a été utilisé à l'époque. Je ne sais pas si ce type

 15   d'appareil existait dans les voitures de police. Je vois aussi qu'il y a

 16   des erreurs de frappe. La personne qui a frappé, par exemple, au numéro 5,

 17   Yasu -- il manque un certain nombre de lettres pour l'indiquer. Ça a dû

 18   être épelé ou prononcé de façon à faire taper la chose ainsi. Par exemple,

 19   au numéro 4, RS Spektra. Spektra, c'est un appareil radio, mais il y a

 20   plusieurs types et j'imagine que la personne qui s'est occupée de la frappe

 21   a estimé devoir frapper ou orthographier comme ça l'arrangeait. Parce que

 22   ce qui est indiqué ici comporte bon nombre d'erreurs.

 23   M. VANDERPUYE : [interprétation] J'aimerais que l'on affiche la pièce 3871

 24   de la liste 65 ter, s'il vous plaît.

 25   Q.  Je sais que la photo n'est pas particulièrement bonne mais

 26   reconnaissez-vous l'appareil sur cette photo ?

 27   R.  Oui, je reconnais c'est un type d'appareil qu'on monte à bord de

 28   véhicules. J'ai eu l'occasion de travailler avec ce type d'appareil lorsque

Page 27733

  1   j'ai été dans les Nations Unies.

  2   Q.  Bien. Est-il possible que le terme RS que vous avez vu, dans le

  3   document précédent, le document 3855, signifie radio Stanica, c'est-à-dire

  4   poste de radio, en fait ?

  5   R.  L'abréviation peut dire tout un tas de choses, radio système, Republika

  6   Srpska, radio Stanica, enfin je sais ce que nous avons utilisé dans

  7   l'armée, dans les forces armées. RS, c'était une abréviation pour radio

  8   système, système radio.

  9   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je demanderais à ce que l'on affiche la

 10   pièce 3783, de la liste 65 ter, s'il vous plaît -- pardon, 3873, je suis un

 11   peux dyslexique.

 12   Q.  Là encore, la photo n'est pas d'une qualité exceptionnelle, mais

 13   reconnaissez-vous l'appareil ? J'ai une copie papier de cette photo si vous

 14   pensez que cela est nécessaire.

 15   R.  Non, ce n'est pas nécessaire. Je reconnais l'appareil. Je n'ai pas eu

 16   l'occasion de travailler avec. Ça c'est l'appellation véritable et c'est

 17   ainsi qu'on orthographie le nom. Tout à l'heure, je vous ai dit pour le

 18   document tout à l'heure, il manquait un certain nombre de lettres.

 19   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je demanderais maintenant à ce que l'on

 20   affiche la pièce 3874, de la liste 65 ter.

 21   Q.  Alors une photo encore plus mauvaise. J'ai un exemplaire photo de cette

 22   photo qui est peut-être encore un peu claire, qui vous aidera peut-être à

 23   reconnaître ce qui figure.

 24   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je tâcherai de faire charger des photos de

 25   meilleure qualité dans le système du prétoire électronique. 

 26   Q.  Est-ce bien là le Yaesu 2011 ?

 27   R.  Je n'ai pas eu à avoir affaire avec cet appareil. Ce que je peux

 28   reconnaître c'est juste le nom du fabricant et c'est assez caractéristique

Page 27734

  1   a produit pas mal d'appareils de ce type.

  2   Q.  Merci de cette information. Il est vrai, n'est-ce pas, que ce type

  3   d'appareil ont une puissance de sortie supérieure à des radios portatifs,

  4   n'est-ce pas ?

  5   R.  Je ne connais pas les spécifications précises de cet appareil, mais je

  6   sais que ce sont des appareils qu'on monte à bord de véhicules et compte

  7   tenu du fait que leur alimentation est plus stable la puissance de sortie à

  8   l'antenne est supérieure.

  9   Q.  Je vous remercie de cette précision.

 10   M. VANDERPUYE : [interprétation] J'aimerais maintenant examiner la pièce

 11   3871 de la liste 65 ter, et en particulier cette deuxième page. Très bien.

 12   Pourrait-on agrandir la partie supérieure où on lit "général" ?

 13   Q.  Je suis désolé je n'ai pas de traduction, Monsieur le Témoin, de ce

 14   document, mais il me semble que vous parlez l'anglais, alors vous voyez ce

 15   qu'on voit justement à la troisième ligne, RF output, juste en dessous vous

 16   voyez la fréquence en tout cas la gamme de fréquence 146 à 174 mégahertz.

 17   Dans la première colonne, on voit "séries modèles," avec différents modèles

 18   et avec les différentes puissances, correspondant à 45 watts et on nous

 19   parle également de VHF ? Puis on va également jusqu'à 40 watts on nous

 20   parle également des fréquences UHF.

 21   Alors il ne me reste plus beaucoup de temps, mais voici ce que j'aimerais

 22   vous demander : est-il exact que ces fourchettes particulières de fréquence

 23   correspondent exactement à la gamme de fréquence du Motorola GP300 ?

 24   R.  Oui, ça correspond, mais juste -- rien que pour les ondes de VHF.

 25   Q.  En êtes-vous certain ?

 26   R.  Ce que je sais c'est que les Motorola qui fonctionnent sur un diapason

 27   de certaines fréquences, moi, je peux vous donner leur longueur d'onde de

 28   deux mètres. Cette longueur d'onde de deux mètres correspond au diapason

Page 27735

  1   UHF avec peut-être un dépassement, un peu au-dessus de 146 et un peu au-

  2   dessus de 174.

  3   Q.  Bien.

  4   R.  Je peux ajouter aussi que le GP300 utilise une antenne caractéristique,

  5   alors si on utilise cette fréquence sur un secteur UHF cette antenne serait

  6   inadaptée pour la fréquence en question. Bien que tout dépend du fabricant,

  7   il se puisse qu'il y ait des modèles qui sont à même de fonctionner, mais

  8   moi, je n'ai pas connaissance de ces modèles-là.

  9   M. VANDERPUYE : [interprétation] Très bien. Je demanderais à ce que l'on

 10   affiche la pièce 3870 de la liste 65 ter à l'écran, s'il vous plaît. Merci.

 11   Faisons défiler le document jusqu'en bas de la page où on lit

 12   "spécifications générales."

 13   Q.  Je vais vous donner lecture des fréquences pour le GM 300 sur le

 14   document que je viens de vous montrer. Voici quelles sont ces fréquences

 15   146 à 174 mégahertz; est-ce que vous le voyez dans les spécifications ici,

 16   sous la colonne VHF ?

 17   R.  Oui.

 18   Q.  Ensuite 438 à 470 mégahertz, Vous voyez tout ceci --

 19   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Monsieur Gosnell.

 20   M. GOSNELL : [interprétation] Non, j'allais dire quelque chose mais je

 21   retire.

 22   M. LE JUGE AGIUS : [aucune interprétation]

 23   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 24   Q.  Vous voyez, Témoin ?

 25   R.  Oui, je le vois mais ce sont des modèles différents.

 26   Q.  403 à 433 mégahertz, vous voyez cette gamme de fréquence dans la

 27   colonne UHF ?

 28   R.  Oui.

Page 27736

  1   Q.  Ensuite 438 à 470 mégahertz, c'est toujours dans la même colonne UFH,

  2   vous voyez cela ?

  3   R.  Oui.

  4   Q.  Ensuite 465 à 495 mégahertz toujours dans la colonne UFH, vous voyez

  5   cela ?

  6   R.  Oui.

  7   Q.  490 [comme interprété] à 520 mégahertz, vous le voyez ?

  8   R.  [aucune interprétation]

  9   Q.  Très bien. Pour le compte rendu, je vais donner lecture d'indication

 10   figurant dans la pièce 3871 de la liste 65 ter, de la pièce précédente,

 11   donc page 2.

 12   Bien. J'aimerais maintenant vous montrer une vidéo, qui concerne une

 13   transmission radio reçue dans un véhicule dans lequel se trouvait M.

 14   Borovcanin le 13 juillet.

 15   M. VANDERPUYE : [interprétation] Le numéro 65 ter de la vidéo est 2000.

 16   [Diffusion de la cassette vidéo]

 17   L'INTERPRÈTE : [voix sur voix]

 18   "Colonne sur la droite, puise-je ?

 19   Oui, oui, mais c'est pour éviter toute surprise.

 20   Il n'y en aurait pas dit quelqu'un.

 21   Quelqu'un dit amène cette citerne vers le bâtiment et laisse-la là-

 22   bas, j'en ai besoin là-bas.

 23   Quelqu'un ajoute la citerne est là, elle attend.

 24   Officier à bord : J'écoute, arrêter la circulation derrière vous.

 25   Illisible.

 26   Je sais."

 27   [Fin de la diffusion de la cassette vidéo]  

 28   M. VANDERPUYE : [interprétation]

Page 27737

  1   Q.  Bien. Vous avez été en mesure de vous faire part de vos commentaires

  2   sur la qualité et la nature des communications ou transmissions radio;

  3   pouvez-vous nous dire ce que vous pensez de cette transmission-là par

  4   rapport à l'échelle d'évaluation qui est la vôtre ?

  5   R.  Ce serait un ratio 5/4, je n'y étais pas, et j'entends cela avec

  6   l'amplificateur qui me transmet cela dans mes écouteurs.

  7   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Très bien. Pour le compte rendu,

  8   l'extrait de la vidéo que nous venons de voir a commencé ou s'est terminée

  9   plutôt à 17, 18, 2. Je crois que vous avez demandé quelques cinq minutes

 10   parce que vous souhaitiez vous adresser aux Juges de la Chambre --

 11   M. VANDERPUYE : [interprétation] C'est vrai.

 12   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] -- il va donc falloir conclure avec ce

 13   témoin.

 14   Monsieur Markovic --

 15   [La Chambre de première instance se concerte]

 16   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Avez-vous d'autres questions sur cette

 17   vidéo, Monsieur Vanderpuye ?

 18   M. VANDERPUYE : [interprétation] Oui. J'ai en fait une autre vidéo que

 19   j'aimerais lui montrer.

 20   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bon, bien, la prochaine fois.

 21   M. VANDERPUYE : [interprétation] C'est très bref, C'est très bref. Je crois

 22   qu'elle fait -- elle est deux fois de ce qu'on vient de voir là, et je

 23   pense que ce serait effectivement bien de la voir avant de conclure.

 24   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Mais la prochaine fois.

 25   M. VANDERPUYE : [interprétation] S'il était possible de le faire maintenant

 26   --

 27   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Après il vous faudra comment de temps

 28   après cela ?

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  1   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je voudrais lui montrer la vidéo et lui

  2   poser une question et ensuite -- bon, ensuite j'espère que nous pourrons

  3   faire vite.

  4   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, c'est ce que vous nous avez dit.

  5   Allez-y, allez-y.

  6   M. VANDERPUYE : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

  7   Alors je vais vous diffuser la même vidéo au ralenti.

  8   [Diffusion de la cassette vidéo]

  9   L'INTERPRÈTE : [voix sur voix]

 10   "Pour pas qu'il y ait de surprise --"

 11   L'INTERPRÈTE : [inaudible, complètement inaudible]

 12   -- stopper la circulation derrière.

 13   M. VANDERPUYE : [interprétation] Il y a là changement de contraste. Je

 14   voulais que le témoin voie.

 15   [Diffusion de la cassette vidéo]

 16   M. VANDERPUYE : [interprétation] On passe au ralenti avec la modification

 17   du contraste, le contraste ayant été ajusté.

 18   [Diffusion de la cassette vidéo]

 19   M. VANDERPUYE : [interprétation]

 20   Q.  Monsieur, j'aimerais attirer votre attention sur la partie droite de

 21   l'écran, regardez la partie droite de l'écran, vous verrez une main, et

 22   dans la main un micro transmetteur; le voyez-vous ?

 23   R.  Avec tout le respect que je vous dois, je ne suis pas un expert en

 24   matière de vidéo clip, je ne peux pas vous commenter, vous dire si c'est un

 25   micro ou si ça n'en est pas un.

 26   Q.  Bien. Mais vous êtes un expert dans le domaine du maniement des

 27   appareils de communication radio, n'est-ce pas ?

 28   R.  Je peux commenter les appareils radio, leur caractéristique technique,

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  1   mais un enregistrement vidéo, je ne peux vraiment pas. Dans un coin, on

  2   voit quelque chose que je ne pourrai vraiment pas commenter. C'est

  3   complètement flou.

  4   Q.  Serait-il -- mais est-ce que ça correspondrait à cette image qui

  5   représente un microphone de radio tel que ce que l'on a vu sur Yaesu 2011;

  6   est-ce que ça correspondrait bien avec une grande antenne montée sur le

  7   toit d'un véhicule sur l'image différente ? Est-ce que vous attendriez à

  8   avoir un microphone tenu à la main dans un véhicule qui procède de grande

  9   antenne associée typiquement à une radio mobile ?

 10   R.  D'abord, je dois dire que je n'étais pas là-bas. J'y suis allé pour la

 11   première fois de ma vie l'an passé. Ce que vous m'avez demandé là, à savoir

 12   s'il y a une antenne sur le toit du véhicule, ça peut être l'antenne de

 13   l'appareil radio ou cela peut être l'antenne de la radio civile pour la

 14   radio de la voiture.

 15   Pour ce qui est maintenant du microphone que vous évoquez manuel, ça peut

 16   être, par exemple, ce que vous avez montré sur le MT 1000, c'est compatible

 17   avec un micro manuel pour ce qui est des radios de voiture et les radios

 18   qu'on monte sur les voitures. Alors de là, à savoir maintenant ce qu'on

 19   monté là-bas et je ne sais pas, d'abord je n'y étais pas, et ensuite je ne

 20   vois pas cela comme il se doit sur l'enregistrement.

 21   M. VANDERPUYE : [interprétation] Je voudrais maintenant vous montrer la

 22   6383 de la liste 65 ter, on en restera là, pour le moment. Est-ce que ceci

 23   est bien le 83863, bien, alors 3862, est-ce que c'est bien, c'est le 3863 ?

 24   Bon.

 25   Q.  Est-ce que vous voyez où il y a la voiture couleur argentée ?

 26   R.  [aucune interprétation]

 27   Q.  Est-ce que vous voyez l'antenne qui est montée sur le toit de cette

 28   voiture ?

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  1   R.  Je vois les contours de l'antenne seulement.

  2   Q.  Vous voyez les contours de l'antenne ?

  3   R.  Oui, je peux le voir, mais je ne peux pas dire quelle est la longueur

  4   de cette antenne.

  5   Q.  Merci beaucoup.

  6   M. VANDERPUYE : [interprétation] Monsieur le Président, je vous remercie de

  7   votre indulgence.

  8   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Est-ce que vous avez terminé ou est-ce

  9   que vous avez encore des questions à poser au témoin ?¸

 10   M. VANDERPUYE : [interprétation] J'ai presque fini mais pas tout à fait.

 11   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien. Ecoutez, nous continuerons la

 12   semaine prochaine.

 13   Monsieur Markovic, nous devons nous arrêter maintenant pour la journée et

 14   vous reviendrez lundi ou mardi, excusez-moi et nous reprendrons là où nous

 15   avons laissé les choses, mais je suis sûr qu'on pourra terminer mardi.

 16   Merci.

 17   Oui, Monsieur Thayer.

 18   M. THAYER : [interprétation] Très brièvement, Monsieur le Président. Nous

 19   voulions nous adresser à la Chambre sur les questions qui concernent la

 20   requête présentée par nos confrères de l'équipe Borovcanin concernant leur

 21   objection à propos des directives concernant l'utilisation des déclarations

 22   qui n'ont pas été prises comme éléments de preuve. Il y a eu ensuite une

 23   nouvelle requête présentée au nom de l'équipe Nikolic --

 24   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Oui, Trbic [phon].

 25   M. THAYER : [interprétation] -- analogue mais également mais sur d'autres

 26   points. Nous voulions demander à la Chambre la permission de répondre de

 27   façon consolidée en une seule réponse basée sur la date butoir qui

 28   commençait à courir à partir du dépôt de la pièce Nikolic.

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  1   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien.

  2   M. THAYER : [interprétation] J'ai eu certaines conversations avec mes

  3   confrères de l'équipe Gvero et je pense qu'ils sont en mesure de déposer

  4   des arguments sur les mêmes questions. Je ne veux pas mal citer mon

  5   confrère, mais je demande maintenant la possibilité de répondre en un seul

  6   document aux trois demandes ou requêtes présentées.

  7   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Bien. Maître Josse.

  8   M. JOSSE : [interprétation] Nous déposerons lundi, Monsieur le Président,

  9   nous serons heureux de le faire. Mais ce que nous voulions vraiment faire

 10   c'est ce que nous ne voulions pas nous trouver à désavantager du point de

 11   vue des réponses ou des réponses potentielles. J'accepte qu'il faut que

 12   nous partions maintenant mais j'allais simplement déposer le même jour que

 13   l'Accusation, nous étions près à déposer lorsqu'ils présenteraient leur

 14   réponse parce que nous faisons nous mêmes les réponses légèrement

 15   différentes de celles de mon confrère. Je pense que nous sommes d'accord

 16   que nous pourrons donc déposer lundi, ce qui permettra à l'Accusation de

 17   répondre aux trois requêtes et si c'est nécessaire nous demanderons la

 18   possibilité de répondre en temps utile.

 19   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] C'est entendu, pas de problème, nous

 20   verrons la question à une date plus tard. Je vous remercie.

 21   M. THAYER : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.

 22   M. LE JUGE AGIUS : [interprétation] Je lève la séance donc jusqu'à mardi

 23   prochain et je remercie le personnel de sa patience et d'être resté près de

 24   dix minutes de plus. Merci et donc à mardi 9 heures du matin.

 25   --- L'audience est levée à 13 heures 53 et reprendra le mardi 4 novembre

 26   2008, à 9 heures 00.

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