Tribunal Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia

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1 Le mardi 23 septembre 2003

2 [Audience publique]

3 [L'accusé est introduit dans le prétoire]

4 --- L'audience est ouverte à 15 heures 04.

5 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Bon après-midi, Mesdames et Messieurs.

6 Madame la Greffière, veuillez citer l'affaire, s'il vous plaît.

7 Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Il s'agit de l'affaire

8 IT-03-69-PEUT-ETRE, l'Accusation contre Jovica Stanisic et Franko

9 Simatovic.

10 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je vous remercie. Je souhaite avoir la

11 présentation des parties, s'il vous plaît.

12 M. GROOME : [interprétation] De la part de l'Accusation, Dermot Groome, Mme

13 Camille Bibles et Stephanie Wee, commis à cette audience.

14 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je vous remercie.

15 Du côté de la Défense, s'il vous plaît.

16 M. VUKCEVIC : [interprétation] Vladan Vukcevic représente les intérêts de

17 Jovica Stanisic. Mon co-conseil va aussi se présenter. Il s'appelle M.

18 Knoops.

19 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Merci, Monsieur Vukcevic.

20 Monsieur Knoops, vous avez la parole.

21 M. KNOOPS : [interprétation] Oui. Je suis M. Knoops. Je suis co-conseil

22 dans le cas de l'affaire Stanisic.

23 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je vous remercie, Monsieur Knoops.

24 M. JOVANOVIC : [interprétation] Bonjour, Monsieur le Président, je

25 m'appelle Zoran Jovanovic. Et je représente les intérêts de Franko

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1 Simatovic.

2 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je vous remercie.

3 Il s'agit de la première Conférence de mise en état aujourd'hui,

4 conformément à l'Article 65 bis des Règles de procédures et de preuves et,

5 comme les parties le savent, cette conférence a été organisée en vue

6 d'organiser des échanges entre les parties, et d'examiner l'état

7 d'avancement dans cette affaire, de façon à ce que ce procès puisse être

8 préparé avec la plus grande rapidité.

9 Je souhaite maintenant vous dire que la Chambre a été saisie des exceptions

10 préjudicielles récusant la forme de l'accusation présentée par les conseils

11 de la Défense, M. Stanisic et M. Simatovic. Et la Chambre de première

12 instance est également la même Chambre de première instance que celle de

13 Slobodan Milosevic, et elle est saisie de la requête qui demande à avoir

14 accès aux documents dans le cas de l'affaire Milosevic. Et la Chambre a

15 procédé à cette délibération sur ces questions et proposera sa décision en

16 temps et en heure.

17 Je vais maintenant parler de la question de la communication des pièces.

18 Tout d'abord, je crois que l'Accusation a répondu à ses obligations en

19 vertu de l'Article 66 (A) (1).

20 M. GROOME : [interprétation] C'est exact, Monsieur le Président.

21 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Est-ce que les conseillers de la Défense

22 peuvent également confirmé ceci, s'il vous plaît ?

23 M. VUKCEVIC : [interprétation] Monsieur le Président, en tant que conseil

24 de M. Stanisic, je peux confirmer le fait que nous avons reçu tous les

25 documents pertinents accompagnant l'acte d'accusation, et ceci de la part

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1 du Procureur. En ce qui concerne les exceptions préjudicielles qui nous

2 soulevez, nous sommes toujours en train d'attendre comme vous l'avez dit à

3 juste titre votre décision.

4 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Connaît-il M. Simatovic ?

5 M. JOVANOVIC : [interprétation] La situation est exactement la même,

6 Monsieur le Président. En vertu de l'Article 66(A), nous avons reçu toutes

7 les pièces au mois d'août et nous avons aussi soumis une requête comme vous

8 avez dit -- la requête dont vous avez fait état. Merci.

9 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Merci beaucoup. Monsieur Groome, pouvez-

10 vous me dire s'il vous plaît quelle est la situation actuelle eu égard à

11 l'Article 66(A) et de différents documents.

12 M. GROOME : [interprétation] Monsieur le Président, nous sommes en ce

13 moment en train de peaufiner la liste des témoins de façon à ce que cette

14 affaire soit la plus dense possible. Nous sommes en train de choisir les

15 témoins, toutes les fois que c'est possible, lorsque ces témoins ont déjà

16 témoigné à ce moment-là nous entendons leurs témoignages en vertu de

17 l'Article 92 bis. Nous reconnaissons que la cour a préparé le calendrier et

18 fixé des dates portant sur la fin de ce processus de préparation. Et

19 l'Accusation demande si nous pourrions demander la date du mois de janvier

20 avant que ne se tienne la prochaine Conférence de mise en état. Nous avons

21 donc complété ce processus et nous avons également déposé les mémoires

22 préalables au procès et nous avons répondu à toutes nos obligations en

23 vertu de l'Article 65 territoire. Je pense que nous pouvons véritablement

24 nous soumettre aux obligations de cette réparation au procès.

25 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Merci beaucoup. Je crois que la Défense

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1 souhaite prendre la parole.

2 M. VUKCEVIC : [interprétation] Monsieur le Président, le 19 septembre,

3 juste avant cette Conférence de mise en état, nous avons en effet reçu un

4 mémoire de la part du Procureur. Dans ce mémo, il nous fait connaître son

5 calendrier et aussi les dates à laquelle nous allons recevoir des

6 éventuelles pièces de nature exculpatoire [sic]. Aussi dans ce mémoire, ils

7 nous ont fait connaître l'existence du matériel électronique qui pourrait

8 nous aider à regarder et à examiner ces documents le plus rapidement

9 possible.

10 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Pardonnez-moi si je vous interromps,

11 mais je vais en revenir à l'Article 68 dans quelques minutes, si vous avez

12 quelque chose à ajouter et la question et la communication en vertu de

13 l'Article 66(A) [sic].

14 M. VUKCEVIC : [interprétation] Oui. Pardonnez-moi, je vous ai mal compris.

15 Je prendrai la parole par la suite. Je vous remercie.

16 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Vous n'êtes pas obligé de me présenter

17 vos excuses.

18 Je crois que je vais maintenant entendre M. Jovanovic.

19 M. JOVANOVIC : [interprétation] Monsieur le Président, nous pensons avoir

20 une communication de pièce de l'Accusation dès que possible bien sûr.

21 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je vous remercie.

22 Maintenant Monsieur Groome, pourriez-vous commencer, s'il vous plaît, et

23 évoquer la communication en vertu de l'Article 66.

24 M. GROOME : [interprétation] Oui, Monsieur le Président. Avant de faire

25 cela, je souhaite parler en fait du dispositif évoqué à l'Article 66. La

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1 Défense de M. Stanisic a invoqué la "discovery" réciproque en vertu de

2 l'Article 66(B). Je leur demanderais de confirmer ceci pour les besoins du

3 compte rendu d'audience et nous allons attendre qu'il nous réponde sur ce

4 point. Nous estimons que ce sont des éléments qui appartiennent à la

5 Défense et nous allons rechercher dans nos dossiers, et faire tout notre

6 nécessaire pour qu'il puisse recevoir tous ces éléments et toutes

7 communications en vertu de nos obligations à l'Article 66(B). Je n'ai

8 aucune indication particulière à donner à la Défense et à M. Simatovic. Je

9 ne suis pas sûr qu'ils aient indiqué la manière à laquelle ils souhaitent

10 que les pièces soient communiquées en vertu de l'Article 66(B), mais je

11 crois que nous pouvons ici ajouter l'Article 66, et évoquer ensuite

12 l'Article 68.

13 L'INTERPRÈTE : Que le juge Kwon a demandé à M. Groome s'il souhaitait

14 aborder la question des éléments de preuve à décharge.

15 M. LE JUGE KWON : [interprétation] 66(B) et 67 ?

16 M. GROOME : [interprétation] Oui, Monsieur le Président.

17 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Monsieur Vukcevic, souhaitez-vous

18 ajouter quelque chose ?

19 M. VUKCEVIC : [interprétation] Non, je vous remercie, sur ce point.

20 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Maintenant, parlons de l'Article 68.

21 M. GROOME : [interprétation] L'Article 68, je crois qu'une grande partie

22 des éléments à charge de l'Accusation seront disponibles en ligne et puis

23 sont, par conséquent, accessibles par les conseils de la Défense par ce

24 moyen. L'Accusation demande, étant donné la disponibilité de telles pièces

25 que nous ne soyons pas obligés nous-mêmes de rechercher, d'imprimer ces

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1 dits éléments, et étant donné que nous avons mis en place ce système. Et,

2 selon le calendrier prévu eu égard à la collection de pièces restantes et

3 des éléments encore entre les mains de l'Accusation, nous allons faire des

4 recherches de ces éléments et nous les remettrons au fur et à mesure

5 lorsque nous aurons -- nous allons faire des recherches électroniques de

6 mots clés ou de phrases pour essayer de retrouver ces documents. Et,

7 ensuite, nous passerons en revue tous les documents qui comportent ces

8 termes ou ces phrases et, par la suite, nous communiquerons ces documents

9 qui contiennent tous des documents qui sont visés par l'Article 68. Est-ce

10 que je puis suggérer que le conseil de la Défense fournisse à l'office --

11 au bureau du Procureur, par écrit, toutes les pièces, tous les mots clés ou

12 les phrases qui permettraient de mettre le doigt sur les éléments de preuve

13 à décharge et, à ce moment-là, les personnes habilitées à le faire pourront

14 faire des recherches informatiques pour retrouver ces termes.

15 Et avant le jour d'aujourd'hui, nous avons communiqué au conseil de la

16 Défense un exemplaire des termes recherchés et visés par l'Article 68, dans

17 lequel dans l'affaire Milosevic, parce que nous pensons qu'il y a parfois

18 superposition des termes et que cela pourraient les aider. Il faut -- s'ils

19 peuvent nous indiquer par écrit, s'ils souhaitent utiliser ce système de

20 recherche ou s'ils souhaitent faire des recherches complémentaires pour

21 nous permettre de reconnaître les éléments de preuve dans nos systèmes de

22 façon à ce que nous puissions leur communiquer.

23 Pour finir, Monsieur le Président, en dehors de ces éléments et des sources

24 évoqués à l'Article 68, bien sûr, nous répondrons à nos obligations et nous

25 communiquerons toutes les pièces dont nous avons connaissance et ce en

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1 vertu de l'Article 68.

2 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Merci beaucoup. Comme vous venez de nous

3 le rappeler, l'Article 68 et les obligations y afférant de la part de

4 l'Accusation, j'aimerais simplement vous rappeler cela.

5 La Défense, avez-vous un commentaire à faire à cet égard ?

6 M. VUKCEVIC : [interprétation] Monsieur le Président, vous venez de m'ôter

7 les mots de la bouche. C'est ce que j'allais dire au nom du conseil de la

8 Défense. L'Article 68 existe, bel et bien, et il faut évidemment répondre

9 aux obligations de cet article avec l'introduction d'un système

10 informatique, ces choses sont évidemment facilitées. Et nous tenons compte

11 aussi du fait qu'il faut pouvoir préparer la Défense de notre client et de

12 nos clients, et il est pour eux tout à fait impossible en fait d'utiliser

13 ces méthodes électroniques s'il s'agit en fait de rassembler des éléments

14 de preuve à décharge. Par conséquent, nous insistons pour que l'Article 68

15 soit appliqué eu égard à ces documents. Merci beaucoup.

16 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je vous remercie. Maître Jovanovic, vous

17 avez la parole.

18 M. JOVANOVIC : [interprétation] Alors, tout progrès technologique dans le

19 sens d'un système de recherche en vertu de l'Article 68 est une très bonne

20 chose, mais les règles de procédure et de preuve sont-elles que

21 l'Accusation a le devoir en vertu de l'Article 68(A)(ii) de remettre ces

22 éléments ? Par conséquent, c'est un devoir de l'Accusation que de remettre

23 ces preuves et la Défense n'y est pas impliquée, bien sûr. Elle n'a pas un

24 rôle passif à jouer, mais si la Défense a connaissance d'un quelconque

25 document, qui pourrait être jugé comme élément de preuve à décharge, la

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1 Défense prendra l'initiative de remettre ces dits documents. Néanmoins,

2 ceci ne doit pas diminuer d'autant la responsabilité qui incombe à

3 l'Accusation à savoir la communication de documents en vertu de cet article

4 et ce de façon permanente et continue. Et, par conséquent, je souhaite

5 insister que nous nous sommes -- nous pensons -- nous jugeons que

6 l'Accusation doit, de la même manière, avec la même cadence et la même

7 sérénité, communiquer ces éléments de preuve lorsque les enquêtes ont été

8 déjà menées. Donc nous souhaitons -- de la même manière, nous souhaitons

9 que les choses soient -- procèdent de la même façon eu égard des éléments

10 de preuve à décharge. Maintenant, nous allons parler de la communication --

11 la communication de pièces et ce jusqu'au mois de janvier. Comme il a été

12 précisé, le mémoire préalable au procès est important. Nous souhaitons

13 accélérer les choses, et surtout eu égard à l'acte d'accusation. Je pense

14 que nous allons avoir un petit peu de retard, pour ce qui est de la

15 communication des pièces en vertu de l'Article 68. Nous pensons que la

16 Défense -- qu'elle pourra identifier les différents éléments qu'elle

17 souhaite obtenir.

18 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien. L'Article 68 précise que le

19 Procureur informe la Défense, aussitôt que possible, de l'existence de tous

20 les éléments dont il a connaissance qui sont de nature à disculper en tout

21 ou une partie l'accusé. Ceci ne signifie pas pour autant que l'Accusation -

22 - qu'il incombe à l'Accusation la seule responsabilité de trouver tous ces

23 éléments de preuve à décharge. Donc, si nous parlons de façon concrète avec

24 la collaboration de la Défense, bien évidement c'est tout à fait nécessaire

25 et c'est même requis. Je ne sais pas si je peux demander à la Défense s'ils

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1 sont prêts à coopérer, et à utiliser ce système de recherche électronique,

2 ou est-ce que l'Accusation propose que la Défense puisse venir utiliser ces

3 éléments dans leur propre bureau, utiliser des moteurs recherche même.

4 M. GROOME : [interprétation] En fait il y a deux façons de présider,

5 Monsieur le Président, et vous avez tout à fait raison de citer les deux,

6 Monsieur le Président. Le premier corpus, en fait, des documents est que

7 nous allons remettre à la Défense dans le cadre de cette affaire est --

8 sont les documents auxquels ont accès les membres de notre personnel

9 également, de l'équipe de l'Accusation. Bien sûr, si la Chambre le souhaite

10 nous pouvons faire des recherches supplémentaires, mais je crois que nous

11 avons proposé un plan de travail déjà qui a été soumis par le Greffe, en

12 vertu de quoi la Défense pourrait se mettre au travail, et intégrer ses

13 propres critères de recherche afin d'identifier les documents, qui les

14 intéresse, pour qu'il puisse simplement les imprimer. Il s'agit là en fait

15 du travail qui consiste justement à rassembler ces éléments de preuve et

16 qui sont entre les mains du bureau du Procureur.

17 Le second corpus de documents, qui comporte des déclarations et des

18 éléments de preuve fournis à l'Accusation, en vertu de l'Article 70, ne

19 fait par partie de ce système. Ce que je suis en train de vous préciser,

20 c'est que nous allons faire des recherches immédiatement en vertu de

21 l'Article 68, et utilisant les critères de recherche que nous avons

22 utilisés dans le cadre de l'affaire Milosevic. Et j'invite mes collègues à

23 soumettre -- à nous soumettre leur critère de recherche assez longtemps

24 qu'ils savent utiliser eu égard à ce corpus de documents. Et je ne

25 considère pas qu'il s'agisse ici d'une suite de communication, donc je

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1 propose que nous commencions par l'analyse de ces documents auxquels ils

2 n'ont pas accès. Si la suite de ces communications n'est pas satisfaisante,

3 à ce moment-là, nous devrions répondre à notre obligation d'une façon

4 différente. Je propose que nous commencions par cela.

5 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Comme je vous l'ai dit plus tôt, je dois

6 insister encore une fois de votre coopération, c'est tout à fait

7 nécessaire. Si vous ne coopérez pas, il ne sera pas facile à l'Accusation

8 de répondre enfin à son obligation en vertu de l'Article 68.

9 M. GROOME : [interprétation] Je suis tout à fait conscient de cela,

10 Monsieur le Président.

11 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Ayant dit cela, puis-je recommander aux

12 parties, puisque vous êtes présentes aujourd'hui dans ce prétoire, de

13 rencontrer l'Accusation, après cette conférence ou demain peut-être, pour

14 évoquer justement la façon concrète dont vous pouvez échanger les documents

15 en vertu de l'Article 68. Je vois que vous hochez de la tête. Est-ce que

16 j'entends par là que votre réponse est positive ? Et ensuite j'ai entendu

17 parler de communication réciproque de la part de la Défense, je confirme

18 simplement ce que l'Accusation a dit.

19 M. GROOME : [interprétation] Non, pas de la part de la Défense, pas de M.

20 Simatovic.

21 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Monsieur Simatovic, avez-vous quelque

22 chose à ajouter ?

23 M. JOVANOVIC : [interprétation] A ce stade-ci de la procédure, la Défense

24 de l'accusé, Franko Simatovic, n'est pas en position de communiquer des

25 éléments à l'Accusation d'aucune nature, mais le fera en temps et en heure.

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1 Mais pour l'instant nous ne pouvons pas. Je vous remercie.

2 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je comprends Fort bien. Je crois que

3 nous allons entendre cinq experts témoins, est-ce que exact ?

4 M. GROOME : [interprétation] Monsieur le Président, à ce stade-ci de la

5 procédure, je crois que nous n'avons pas fixé de chiffre encore. Nous avons

6 proposé une estimation du nombre de témoins experts que nous souhaitons

7 entendre, et nous allons demander à présenter leur rapport et leur

8 témoignage d'expert en vertu de l'Article 92 (bis).

9 M. LE JUGE KWON : [interprétation] C'est peut-être trop tôt pour poser la

10 question, mais qu'en pensez-vous terminer la communication de pièces,

11 environ ?

12 M. GROOME : [interprétation] Pour certains d'entre eux, Monsieur le

13 Président, je crois qu'il s'agirait du mois de décembre, du mois de janvier

14 en tout et pour tout. Et pour le restant, à ce stade-ci de la procédure, je

15 crois que je pourrais préciser à la Chambre ou fixer une date si j'ai

16 besoin de présenter des experts -- d'autres experts ou des experts nouveaux

17 qui n'ont encore été cités. Et, à ce moment-là, je pourrais vous préciser

18 dans mon calendrier quand nous souhaitons entendre ces nouveaux experts.

19 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien. Je vous remercie. Je crois

20 comprendre que le bureau du Procureur a envoyé une liste des faits, de

21 façon à pouvoir proposer les points en accord par la suite. Pourriez-vous

22 expliquer cela, s'il vous plaît, un petit peu ?

23 M. GROOME : [interprétation] Je crois qu'il faut admettre que nous avons

24 rencontré des gens de l'équipe avant cette conférence. Nous avons déjà

25 rencontré M. Jovanovic et M. Knoops. Par conséquent, à l'égard de cet

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1 esprit de coopération, l'Accusation a envoyé à la Défense, à la fois M.

2 Simatovic et M. Stanisic, des points d'accord éventuels. Il s'agit en fait

3 d'une liste à ce stade-ci de la procédure, mais elle pourrait être utilisée

4 comme élément de discussion, et ce ne sont pas des faits contestés. Je

5 pense que cette liste pourrait changer de façon assez conséquente lorsque

6 nous allons -- pourra changer de façon conséquente suite à nos négociations

7 futures. Et je pense -- qu'au moment où nous allons déposer le mémoire

8 préalable au procès, je crois que nous en saurons davantage sur les faits

9 sur lesquels nous pouvons tomber d'accord.

10 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Donc, en fait, il s'agit d'une question

11 de coopération volontaire de la part de la Défense et ils ne sont pas

12 obligés de répondre à ces questions.

13 M. GROOME : [interprétation] J'en suis tout à fait conscient de cela,

14 Monsieur le Président. Il s'agit simplement d'un instrument nous permettant

15 de négocier et d'évoquer ces faits qui sont contestés dans le cadre cette

16 affaire.

17 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Je souhaite avoir un commentaire de la

18 part de la Défense.

19 M. VUKCEVIC : [interprétation] Monsieur le Président, je vois qu'il est

20 trop tôt pour évoquer les faits sur lesquels nous sommes tombés d'accord,

21 mais je reconnais que des efforts ont été fournis par l'Accusation pour

22 indiquer quels étaient ces points d'accord. Le conseil de la Défense et M.

23 Stanisic. Je suis d'accord pour dire qu'il y a certains faits de nature

24 historique et géographique qu'ils ne sont pas contestés, bien sûr, mais

25 pour l'heure, je ne pense pas qu'il y ait un lien entre le procès contre M.

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1 Stanisic eu égard à l'acte d'accusation. Il est trop tôt pour nous de

2 parler de ces faits généraux qui ne seraient pas contestés, mais, étant

3 donné que vous me donnez la parole, je vous remercie pour cela. Puis-je

4 simplement ajouter un commentaire et revenir un petit peu au sujet qui a

5 été abordé un peu plus tôt ? Et cela est très important pour la Défense.

6 Lors d'une réunion, en vertu de l'Article 65 (E) et ter que nous avons eu,

7 il y a un mois le conseil de la Défense de M. Stanisic a fait une demande

8 et nous souhaitons réitérer cette demande aujourd'hui. D'après la décision

9 portant sur la confirmation de l'acte d'accusation, le Juge de

10 confirmation, le 24 avril de cette année, a fait quelques remarques eu

11 égard à l'acte d'accusation et, ensuite, ces remarques ont été prises en

12 considération. Nous avons reçu donc un deuxième acte d'accusation qui a été

13 confirmé par la suite, le 1er mai. Je ne pense pas que ce soit dans les

14 intérêts de la Défense que ce texte du premier acte d'accusation soit

15 confirmé, surtout que les rumeurs du Juge Agius à cette occasion portaient

16 sur le premier acte d'accusation. Etant donné la décision prise par la

17 Chambre, bien sûr, nous souhaitons évidemment être tenu au courant de la

18 décision qui sera prise par la Chambre et nous aimerions avoir toute

19 information là-dessus, à propos de ces deux actes d'accusation, s'il vous

20 plaît.

21 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Ceci n'a rien à voir avec l'Article 66

22 ou la question des communications. Je vous ai entendu. J'entends bien ce

23 que vous m'avez dit, Monsieur Groome. Est-ce que vous souhaitez faire

24 quelques observations ?

25 M. GROOME : [interprétation] Monsieur le Président, avant cette audience,

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1 M. Jovanovic a, encore une fois, demandé à recevoir ces éléments de preuve.

2 Je dois reconnaître que je n'ai pas tout à fait connaissance de la

3 jurisprudence dans la matière. Je lui ai dit que j'allais réexaminer cette

4 question, étudier la jurisprudence et agir conformément à cette

5 jurisprudence. Je crois qu'il ne s'agit pas ici d'une requête formelle

6 déposée devant la Chambre à ce stade-ci de la procédure. Je vais parler de

7 ma décision avec M. Jovanovic de façon informelle et, s'il souhaite faire

8 une demande formelle à ce moment-là, il pourra répondre.

9 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien.

10 Monsieur Simatovic -- pardon, Monsieur Jovanovic, vous souhaitez prendre la

11 parole ?

12 M. JOVANOVIC : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. Il s'agit

13 d'une légère discrétion. La requête déposée par M. Vukcevic, je souhaite

14 ajouter quelque chose et savoir s'il a obtenu ce qu'il souhaitait.

15 Le sujet qu'il a abordé avant que mon éminent collègue Vukcevic a pris la

16 parole et eu égard à cela. Bon, je souhaite parler des faits admis. Il y a

17 en 680, je crois, des différents faits qui ont été évoqués. Et comme je

18 l'ai expliqué dans ma lettre, en fait, cela n'est pas tout à fait clair, la

19 liste des points d'accord. Il y a une lettre en annexe présentée par

20 l'Accusation. Il y a, en fait, des faits qui ne portent pas du tout sur ce

21 procès sur cette affaire. Est-ce qu'il s'agit ici d'un point de départ pour

22 la discussion ? Je souhaite demander à l'Accusation de préciser ceci :

23 s'agit-il de faits proposés à la Défense dans le cadre de cette affaire-ci,

24 c'est-à-dire, des points d'accord ? Est-ce que ceci constituera le point de

25 départ ou est-ce qu'il s'agit simplement de quelque chose qui sera débattu

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1 de façon générale et harmonisé plus tard lorsqu'une autre liste sera

2 préparée ? Merci.

3 M. LE JUGE KWON : [interprétation] D'après ce que j'ai compris, il n'y a

4 pas encore de projets de listes et, si la Défense souhaite coopérer, le

5 bureau du Procureur est prêt à leur envoyer la liste des faits en temps et

6 en heure. Ai-je raison en disant cela ?

7 M. GROOME : [interprétation] Oui, Monsieur le Président. Je souhaite

8 signaler également que tout ceci fait partie de ce processus de

9 collaboration. S'il y a des faits que la Défense souhaite nous signaler

10 parce que ce sont des faits qui ne sont pas contestés, nous serons très

11 heureux de recevoir leurs suggestions à ce propos. Mais il se peut que

12 l'Accusation soit d'accord également sur ces faits sur ces mêmes faits. Et,

13 par conséquent, ce que nous avons à vous proposer, c'est simplement un

14 projet de listes simplement pour amorcer ce processus de discussion sur les

15 faits de façon à ce que nous puissions tomber d'accord ou non sur un

16 certain nombre d'entre eux.

17 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Mais, écoutez, par ma part, je pense que

18 c'est une très bonne façon de procéder si la Défense envoie une liste des

19 faits qu'ils estiment ne pas être contestés du tout. Et, maintenant, je

20 souhaite évoquer le point de la communication de l'acte d'accusation

21 précédent. Ma recommandation serait la suivante : attendez la réaction de

22 l'Accusation, savoir s'ils peuvent vous remettre cela ou non. Si vous

23 pouvez l'obtenir et vous le souhaitez l'obtenir dans un avenir proche, je

24 recommanderais de déposer une requête de façon officielle et, ensuite, ce

25 sera à la Chambre de délibérer et de rendre une décision là-dessus. Je

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1 crois qu'il est trop tôt, à ce stade-ci, de parler du nombre de témoins et

2 de la longueur du procès. Donc, nous pourrons aborder cette question-là

3 lors de la prochaine Conférence de mise en état.

4 M. GROOME : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. A ce moment-là,

5 je pourrai vous fournir des chiffres exacts.

6 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

7 Est-ce qu'une des parties souhaite ajouter quelque chose ?

8 M. GROOME : [interprétation] Non, Monsieur le Président.

9 M. VUKCEVIC : [interprétation] Monsieur le Président, je pense que le

10 moment est opportun pour vous dire que la Défense de M. Stanisic fait face

11 à des problèmes qui n'ont aucun point de droit. Il s'agit de l'état de

12 santé de l'accusé et nous nous attendons à recevoir toute votre aide à ce

13 sujet. Je vous demande de permettre à M. Knoops de s'adresser à vous pour

14 vous dire quelles sont les mesures qui nous souhaitons entreprendre très

15 bientôt à ce sujet.

16 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Allez-y, Maître Knoops.

17 M. KNOOPS : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. Tout d'abord, en

18 vertu de l'Article 67 (D), la Défense considère qu'il convient d'avertir la

19 Chambre et le Procureur de l'existence des matériaux et des moyens

20 additionnels dont la communication sera utile en l'espèce. Il s'agit des

21 documents qui concernent l'état de santé de l'accusé. Il s'agit des

22 documents qui sont extrêmement importants.

23 En vertu de cet article, la Défense a l'intention d'informer la Chambre de

24 première instance et le Procureur qu'elle va faire une requête en vertu de

25 l'Article 74 bis pour que l'accusé puisse subir un examen médical

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1 concernant son état psychique. Ensuite, la Défense informe la Chambre et le

2 Procureur qu'elle a l'intention de faire une requête de mise en liberté

3 provisoire. En même temps, celle-ci pourrait avoir un lien avec l'état de

4 santé de l'accusé. Même si cette Conférence de mise en état n'était pas

5 prévue pour réfléchir en détail à ce sujet, nous considérons qu'il est fort

6 utile de vous faire part de notre intention pour que vous puissiez prévoir

7 la suite des événements en l'espèce.

8 En ce qui concerne les documents concernant l'état de santé de l'accusé, et

9 bien, nous en avons déjà communiqué une partie à l'Accusation. La semaine

10 dernière, la Défense a communiqué d'autres documents relevant de l'état de

11 santé de l'accusé et il y en a que nous pouvons communiquer immédiatement

12 cette semaine et tout ceci en vertu de l'Article 74 bis. Il s'agit donc

13 d'une dizaine de rapports que nous avons communiqués.

14 Toujours dans ce contexte, il s'agit des rapports qui ont été faits entre

15 l'an 2001 et l'an 2003. Il s'agit des experts médicaux de Belgrade. L'état

16 de santé de l'accusé se détériore rapidement et ceci pourrait avoir un

17 impact négatif sur son état psychique. Dans ces rapports médicaux, il est

18 expliqué aussi quel est le lien entre son état de santé et son état

19 psychique, quelle est l'influence plutôt de son état de santé sur son état

20 psychique. C'est pour cela que nous proposons qu'un psychiatre, nommé par

21 le Tribunal, examine l'accusé. Dans la lettre que j'ai adressé à la

22 Chambre, le 22 septembre, au paragraphe 2, il est dit : qu'il appartient à

23 la Défense, mais aussi aux autres parties en l'espèce de décider si

24 l'accusé est en mesure de suivre le procès, et ceci ayant à l'esprit les

25 faits que le Procureur a annoncé la communication d'un grand nombre de

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1 documents de l'affaire Milosevic. Il s'agit de 90 000 pages, ou 150

2 cassettes vidéo et il s'agit de matériaux qui sont potentiellement à

3 décharge. Donc la question qui se pose est comme suit : est-ce qu'il y a un

4 lien entre la maladie de l'accusé et son état psychique ? Et, si un tel

5 lien appartient, il faudrait pouvoir décider s'il est en mesure de suivre

6 son propre procès. Donc, en ayant à l'esprit toutes ces informations que je

7 viens de vous communiquer, je réitère l'intention de la Défense de demander

8 que l'on nomme un psychiatre qui va pouvoir répondre à ces deux questions,

9 et ceci en vertu de l'Article 94[sic] bis. Nous proposons que le Dr

10 Offermans se fasse procès dans cet examen. Il travaille à la clinique

11 psychiatrique d'Utrecht, qui dépend du ministère de la Justice. Il est

12 extrêmement expérimenté.

13 Même s'il est exact ne figure pas sur la liste du Greffe du Tribunal, nous

14 avons, tout de même, demandé que ce soit bien lui qui soit nommé. Si

15 l'Accusation demande qu'un autre expert soit nommé, et bien, nous allons

16 que les deux experts puissent examiner l'accusé.

17 Ensuite, comme je l'ai déjà dit, nous avons tout à fait l'intention de

18 demander une mise en liberté provisoire, laquelle requête pourrait avoir un

19 lien très étroit avec l'état de santé de l'accusé.

20 Voilà, je pense qu'il était important de vous informer de cela et qu'il est

21 important que la Chambre de première instance puisse comprendre que ces

22 rapports médicaux, dont nous disposons à présent, montrent que l'état

23 psychique de l'accusé se détériore rapidement à cause de sa maladie.

24 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien, Maître Knoops. Je vous en

25 remercie. Je ne suis pas sûr que je vous aie très bien compris. Qu'est-ce

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1 que vous vouliez dire quand vous avez parlez d'un rapport éventuel entre ce

2 grand volume de documents 70 000 ou 90 000 pages de documents, et la santé

3 -- l'état de santé de l'accusé ? Pourriez-vous m'expliquer cela ?

4 M. KNOOPS : [interprétation] Monsieur le Président, ce que je voulais dire

5 est ce qui suit : il ne serait improbable que, devant nous, nous avons un

6 très long procès. Ces documents, qui doivent encore être communiqués à la

7 Défense, sont très importants. Il s'agit de matériaux importants et d'un

8 volume important. Et la question qui se pose c'est : est-ce que l'accusé

9 sera en mesure d'être présent lors d'un tel procès -- d'un procès qui

10 s'avère -- s'annonce aussi long ? Donc c'est pour cela que nous demandons

11 que l'on nomme un expert qui va pouvoir déterminer si l'accusé sera en

12 mesure de suivre son procès ou non.

13 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Corrigez-moi, si j'ai tort. Si je vous

14 ai bien compris, la Défense va faire une requête en vertu de l'Article 74

15 bis portant mise en liberté provisoire. Donc, est-ce que vous allez faire

16 votre requête quelle qu'elle soit, enfin, même s'il n'y a pas d'autres

17 requêtes, à savoir, la requête de mise en liberté provisoire ?

18 M. KNOOPS : [interprétation] Oui, effectivement. Nous avons de toute façon

19 l'intention de faire une requête en vertu de l'Article 74 bis. Et, quelle

20 que soit l'issue -- la décision suite à cette requête, nous avons

21 l'intention de faire aussi une requête de mise en liberté provisoire. Nous

22 considérons, cependant, qu'il est important de faire tout d'abord cette

23 première requête, la requête en vertu de l'Article 74 bis, pour demander un

24 examen psychiatrique de l'accusé.

25 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien. Et vous, vous avez donc déjà

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1 des rapports médicaux, qui pourraient corroborer une telle demande ?

2 M. KNOOPS : [interprétation] Oui, en effet. A présent, nous avons en notre

3 possession dix rapports médicaux concernant l'état de santé de l'accusé,

4 mais il n'y a pas encore eu d'examen d'un expert

5 -- d'expert médical psychiatrique de l'accusé. Et ceci sera intéressant car

6 ceci pourrait démontrer un lien éventuel entre l'état de santé de l'accusé

7 et son état psychique. Et donc, pour déterminer ceci, nous considérons

8 qu'il est important de nommer un expert en psychiatre, un expert médical de

9 la Cour, qui pourrait répondre à cette question.

10 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Donc ce que vous dites est comme suit :

11 la Défense va éventuellement faire une demande portant mise en liberté

12 provisoire, mais ceci dépendra du résultat de l'expertise médicale.

13 M. KNOOPS : [interprétation] Oui, très bien. C'est bien cela.

14 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien. Donc, dans ce cas-là, je vais

15 informer les autres membres de la Chambre, mais vous devez évidemment, tout

16 d'abord, nous communiquer cette requête, et nous allons délibérer et

17 décider.

18 M. KNOOPS : [interprétation] Oui, effectivement. Nous avons l'intention de

19 le faire justement cette semaine. Nous allons faire cette requête en vertu

20 de l'Article 74 bis, et ceci cette semaine.

21 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Est-ce qu'il y a autre chose ?

22 M. GROOME : [interprétation] Je voudrais juste dire que nous n'allons pas

23 nous opposer à cette demande concernant un examen médical de M. Stanisic.

24 Mais la question qui m'inquiète est celle qui suit : l'expert médical

25 proposé ne parle pas la même langue que M. Stanisic. Je pense qu'il serait

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1 peut-être utile de la faire examiner par un psychiatre qui parle sa langue,

2 la langue B/C/S' et j'ai déjà un expert en tête. Et nous pouvons, d'ores et

3 déjà, informer les Juges de la Chambre du fait que le Procureur va faire

4 une requête similaire.

5 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien. Est-ce qu'il y a autre

6 chose ? Est-ce qu'il y a un autre point que vous souhaiteriez soulever ?

7 Est-ce qu'il y a des accusés qui souhaitent s'exprimer ?

8 Allez-y, Maître Jovanovic.

9 M. JOVANOVIC : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. Je voudrais

10 vous demander de passer à huis clos pour la question que je vais soulever à

11 présent.

12 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Très bien. Passons à huis clos partiel.

13 [Audience à huis clos partiel]

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20 [Audience publique]

21 M. LE JUGE KWON : [interprétation] Donc je pense que la prochaine

22 Conférence de mise en état pourrait avoir lieu le 20 janvier, l'année

23 prochaine, juste avant la fin du délai prévu à cet effet. Si vous n'avez

24 rien à ajouter, l'audience est levée.

25 --- L'audience de la Conférence de mise en état est levée à 15 heures 51.