“Je regrette pour toutes les victimes qui ont souffert et surtout les victimes qui ont souffert à cause de ce que j'ai fait et je leur fais part de mes respects les plus profonds et de mes excuses les plus profondes.” |
Dragan Zelenović était un soldat serbe de Bosnie et un membre de facto de la police militaire dans la ville de Foča, en Bosnie-Herzégovine, en 1992. Il a violé et torturé de nombreuses femmes et des filles musulmanes, dont une fille de 15 ans, alors qu’elles étaient détenues. Les femmes qui résistaient à ses agressions sexuelles étaient menacées de mort ou battues. Aux termes de son accord sur le plaidoyer, Dragan Zelenović a accepté de donner des informations exactes et complètes, et de témoigner quelles que soient les affaires du TPIY. Il a été condamné à 15 ans d’emprisonnement.
Lire son aveu de culpabilité
23 février 2007 (extrait du compte rendu d'audience)
Dans la Bible il est dit qu'il ne faut pas avoir peur de la vérité parce qu'elle ne peut qu'aider tout le monde, c'est pour cela que j'ai avoué ma culpabilité et je suis prêt à faire face aux conséquences de ce que j'ai fait. Je sais qu'aucune peine ne pourra réparer la souffrance de ces victimes.
Cependant, la foi nous apprend que l'aveu de culpabilité peut permettre aux personnes de guérir. C'est pour protéger les victimes que j'ai fait cet aveu de culpabilité. Je regrette pour toutes les victimes qui ont souffert et surtout les victimes qui ont souffert à cause de ce que j'ai fait et je leur fais part de mes respects les plus profonds et de mes excuses les plus profondes. Je voudrais que tous les gens qui m'entendent interprètent ceci comme des mots venant d'un homme simple.
J'ai mes défauts, j'ai aussi des qualités. A l'époque, je n'ai pas su malheureusement réprimer ces défauts et ces vices.
Monsieur le Président, Madame et Messieurs les Juges, voici ce que j'avais à dire. Je vais accepter la peine que vous allez déterminer avec courage et avec l'aide de Dieu. Je prie le bon Dieu de me donner le courage de passer par tout cela et de pouvoir revenir un jour auprès de ma famille. Je vous remercie, Monsieur le Président.”