| Communiqué de presse |
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| (Destiné exclusivement à l'usage des médias. Document non officiel) |
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La Haye, 4 octobre 1995
CC/PIO/22F
Premiers témoins entendus en audience publique
dans l’affaire concernant Dragan Nikolić
À partir du lundi 9 octobre 1995 à 10 heures, le Procureur présentera devant la Chambre de première instance I, en audience publique, les éléments de preuve à l’appui de l’acte d'accusation établi le 4 novembre 1994 à l’encontre de Dragan Nikolić. Au cours des audiences, l’Accusation appellera des témoins à la barre, qui seront les premiers à déposer devant le Tribunal en audience publique, sous réserve des mesures de protection qui pourront leur être accordées.
Ces audiences, qui devraient avoir lieu pendant au moins une semaine, sont les toutes premières à se tenir en application de l’article 61 du Règlement de procédure et de preuve du Tribunal.
Article 61 : « La voix des victimes »
Merci de consulter le mémorandum d’information ci-joint (également disponible en français, sur demande).
L’affaire Nikolić : Informations générales
Première personne mise en accusation par le Tribunal international (en novembre 1994), Dragan Nikolić, alias « Jenki » Nikolić, était, pendant l’été 1992, le commandant du camp de Sušica, au nord-est de la Bosnie-Herzégovine. Établi dans le mois qui a suivi la prise de la ville Vlasenica (Bosnie-Herzégovine) par les forces serbes le 21 avril 1992, ou vers cette date, ce camp a été fermé en septembre 1992. La plupart du temps, plus de 500 personnes y étaient détenues. Au cours de sa période d’activité, le camp pourrait avoir compté jusqu’à 8000 civils musulmans. Les prisonniers étaient sous la garde d’une douzaine de soldats placés sous les ordres de Dragan Nikolić.
Dragan Nikolić est accusé, entre autres, d’avoir tué 8 détenus, d’en avoir torturé 10 autres, d’avoir infligé de grandes souffrances ou des sévices corporels graves à 3 prisonniers. Il est également accusé d’avoir expulsé, détenu illégalement et persécuté plus de 500 civils. Pour ces crimes, Dragan Nikolić est accusé de crimes contre l’humanité, de violations des lois ou coutumes de la guerre et d’infractions graves aux Conventions de Genève.
Dispositions pour les médias
L’audience étant publique, les représentants des médias sont invités à y assister. La procédure d’accréditation sera bientôt disponible et les dispositions techniques seront prises prochainement. Les journalistes sont invités à contacter le Bureau de presse du Tribunal.
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Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
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