Ma nomination au poste de Procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie est un grand honneur et constitue pour moi un véritable défi. Je suis impressionné par le nombre des réalisations de cette institution depuis sa création en 1993. Grâce aux travaux réalisés sous la direction des précédents procureurs, dont Mme Carla Del Ponte en dernier lieu, j’hérite d’un Bureau parfaitement opérationnel et d’un personnel extrêmement dévoué et qualifié.

La continuité est essentielle aux travaux du Bureau du Procureur, que j’entends diriger en donnant l’orientation nécessaire afin que nous puissions nous acquitter de notre mandat.

Avec 26 accusés en première instance, neuf en appel et 11  au stade de la mise en état, le TPIY connaît une période d’intense activité mais il reste encore beaucoup à faire. Ma principale priorité sera par conséquent de veiller à mener à bien toutes les poursuites pénales en cours.

L’arrestation et le transfert des quatre derniers fugitifs, notamment de Ratko Mladić et de Radovan Karadžić, demeure une priorité absolue. Le Bureau du Procureur continuera par conséquent à compter sur le soutien essentiel et l’assistance des États de l’ex‑Yougoslavie et de la communauté internationale, afin que ces derniers, ainsi que Goran Hadžić et Stojan Župljanin soient traduits en justice. Dans les semaines qui viennent, j’ai l’intention d’aborder avec les autorités compétentes des pays de l’ex‑Yougoslavie, et avec des représentants d’autres États (notamment de l’Union européenne) ainsi que des représentants d’organisations internationales, des questions relatives à la coopération

La coopération entre mon Bureau et les parquets de l’ex‑Yougoslavie demeure primordiale pour la continuation des poursuites engagées pour les crimes de guerre commis dans la région. Nous continuerons à coopérer avec les parquets nationaux chargés des crimes de guerre en transférant les derniers dossiers d’enquête et en partageant les informations et les compétences acquises.

Nous souhaitons exprimer notre reconnaissance aux États membres de l’ONU pour le soutien qu’ils apportent aux travaux de notre institution et pour l’approbation du budget du TPIY pour l’exercice 2008-2009. Comme toujours, nous continuerons à compter sur le soutien indispensable de la communauté internationale, et des ONG , que nous solliciterons, car la réussite de la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal en dépend à part entière.

J’ai la ferme intention de m’appuyer sur les nombreux acquis du Tribunal. Nous le devons aux victimes des crimes commis pendant les conflits en ex‑Yougoslavie.