| Communiqué de presse |
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La Haye, 5 avril 2007
CT/MOW/1153f
Décision relative au renvoi de l’affaire concernant Milan et
Sredoje Lukić devant les autorités de Bosnie-Herzégovine
La Formation de renvoi du Tribunal a rendu aujourd’hui sa décision relative au renvoi de l’affaire concernant Milan et Sredoje Lukić devant les autorités de Bosnie-Herzégovine, en vertu de l’article 11 bis du Règlement de procédure et de preuve du Tribunal. Cette décision peut faire l’objet d’une procédure d’appel.
D’après l’acte d'accusation, Milan Lukić était le chef des « Aigles blancs », appelés aussi les « Vengeurs », une unité de paramilitaires serbes de Bosnie de Višegrad, au sud-est de la Bosnie-Herzégovine. Cette unité s’est employée, avec la police locale et des unités militaires, à répandre la terreur parmi la population musulmane locale, pendant le conflit de 1992-1995. Sredoje Lukić, cousin de Milan Lukić, était membre de cette unité.
Milan et Sredoje Lukić sont accusés de très nombreux crimes, dont le meurtre de quelque 70 femmes, enfants et hommes âgés musulmans de Bosnie dans une maison de la rue Pionirska, à Višegrad. Ils ont bloqué les issues de la maison et l’ont incendiée, puis ont tiré sur ceux qui essayaient de s’enfuir par les fenêtres, tuant certaines personnes et en blessant d’autres.
Milan et Sredoje Lukić sont en outre accusés d’avoir tué quelque 70 femmes, enfants et hommes âgés, dans le village de Bikavac, près de Višegrad, en les forçant là entrer dans une maison, avant d’en condamner toutes les issues et de lancer plusieurs engins explosifs à l’intérieur.
Milan et Sredoje Lukić sont également accusés d’avoir brutalisé des hommes musulmans de Bosnie incarcérés dans le camp de détention installé à la caserne d’Uzamnica à Višegrad.
Milan Lukić doit également répondre de plusieurs autres chefs de meurtre et d’assassinat, selon lesquels il est allégué qu’il a, à plusieurs reprises, conduit des groupes d’hommes au bord de la rivière Drina, près de Višegrad, où il les a tués. Il est également accusé d’avoir brutalement tué une femme musulmane de Bosnie dans le quartier de Potok, à Višegrad.
À ce jour, le TPIY a renvoyé neuf accusés devant les instances judiciaires nationales de Bosnie-Herzégovine, deux accusés devant les instances judiciaires de Croatie et un devant celles de Serbie.
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Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
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