Un groupe d’étudiants en droit de l’Université de Zenica (Bosnie‑Herzégovine) a achevé aujourd’hui une visite de deux jours au Tribunal pénal international pour l’ex‑Yougoslavie (le « TPIY ») organisée par le Programme de sensibilisation de cette institution. Accompagnés de deux de leurs professeurs, les soixante étudiants de Zenica ont assisté à une série de conférences afin de mieux comprendre les travaux du TPIY.
Tout d’abord accueilli par le Juge Orie, Président de la Chambre de première instance saisie de l’affaire Ratko Mladić, le groupe a ensuite rencontré le Procureur du TPIY et du MTPI, Serge Brammertz. Les visiteurs ont été particulièrement intéressés par l’approche défendue par le Tribunal pour que les responsables politiques et militaires de haut niveau soient traduits en justice pour les crimes commis dans les Balkans au cours des années 90. Des fonctionnaires appartenant aux différents organes du TPIY ont expliqué leurs fonctions respectives en exposant les différentes procédures mises en place pour que justice soit faite tout en protégeant les droits des accusés. Les différents intervenants ont souligné que le TPIY, étant une institution temporaire, a consacré d’importants efforts à la formation des membres des professions judiciaires des pays de l’ex‑Yougoslavie afin qu’ils puissent prendre le relais dans les affaires liées aux crimes commis pendant le conflit.
« Avoir pu rencontrer directement des juristes prêts à partager leurs expériences a été une occasion irremplaçable pour les étudiants. Il s’agit indéniablement d’un atout pour leur future carrière en tant qu’avocats ou magistrats au sein de leurs communautés » a déclaré l’un des professeurs à l’issue de la visite.
Les étudiants ont manifesté une vive curiosité pour les travaux du TPIY. Ils sont repartis avec des idées bien plus claires sur cette institution, qui n’est pas seulement l’une des plus efficaces dans ce domaine mais également, du fait de la richesse de sa jurisprudence et de son expérience, une référence dont pourront s’inspirer à l’avenir les institutions pénales internationales.