La deuxième « Journée européenne de lutte contre l’impunité » du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, s’est tenue le mardi 23 mai 2017 à Bruxelles. Le Président du TPIY, Carmel Agius, a assisté à cette manifestation, organisée par la Représentation permanente de Malte auprès de l’Union européenne, à laquelle ont également participé d’autres invités, notamment des juristes et des universitaires ainsi que des représentants de juridictions pénales internationales, d’États membres, d’organisations européennes et internationales et d’ONG.
Les allocutions d’ouverture et les discours liminaires de hauts représentants des autorités maltaises, de l’Union européenne et d’Eurojust, ont été suivis d’une table ronde consacrée au rôle des juridictions nationales dans la lutte contre l’impunité et en particulier sur le renforcement de la mobilisation et de la coopération, au sein de l’Union européenne. Dans son intervention, le Président Agius a déclaré qu’il était « primordial que ceux qui défendent l’état de droit et participent à la lutte contre l’impunité continuent d’apporter leur soutien aux juridictions internationales, en particulier à celles qui sont inscrites dans la pérennité ». Il a ajouté : « Pour y parvenir, nous ne devons pas céder à la realpolitik. Nous devons continuer d’attirer l’attention sur les crimes les plus odieux et de mettre en évidence leur ignominie à travers une procédure judiciaire ferme et équitable. »
L’objectif de cette manifestation était de mieux faire connaître les crimes les plus odieux que sont le génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre, et de permettre aux participants d’échanger leurs vues sur la meilleure façon de réagir à ces crimes, dans les différents pays. Ces discussions ont non seulement permis de promouvoir les enquêtes et les poursuites pénales à l’échelon national, mais elles ont aussi fourni l’occasion de réaffirmer l’engagement européen dans la lutte contre l’impunité.
La Journée européenne de lutte contre l’impunité a vu le jour à la suite d’une recommandation formulée par le Réseau génocide de l’Union européenne pour lutter contre l’impunité du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre (le « Réseau génocide »), afin d’attirer l’attention sur ces crimes, sur les victimes et sur les difficultés à traduire leurs auteurs en justice. Elle a été organisée, cette année, par la Présidence maltaise du Conseil de l’Union européenne, la Commission européenne, le Réseau génocide et Eurojust. L’an dernier, la première Journée européenne de lutte contre l’impunité s’était tenue à La Haye, dans le cadre de la Présidence néerlandaise du Conseil de l’Union européenne.