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Dragoljub Prcać arrêté par la SFOR en Bosnie-Herzégovine et transféré à La Haye

Communiqué de presse
(Destiné exclusivement à l'usage des médias. Document non officiel)
 

La Haye, 6 mars 2000
JL/P.I.S./ 475f


Dragoljub Prcać arrêté par la SFOR en Bosnie-Herzégovine
et transféré à La Haye

Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) salue l’arrestation de Dragoljub Prcać, interpellé par la SFOR dimanche 5 mars 2000.

Dragoljub Prcać est l’une des huit personnes mises en cause dans un acte d’accusation daté du 2 juin 1998 et relatif à des crimes présumés avoir été commis dans le camp de détention d’Omarska, au nord-ouest de la Bosnie, entre mai et août 1992. Il est accusé, sur le fondement de sa responsabilité pénale en tant que supérieur hiérarchique, de quatre chefs d’infractions graves aux Conventions de Genève, de trois chefs de violations des lois ou coutumes de la guerre et de quatre chefs de crimes contre l’humanité, en raison de sa responsabilité présumée pour, entre autres, le meurtre, la torture, le viol et la détention illicite de Musulmans et de Croates de Bosnie dans le camp d’Omarska.

Dragoljub Prcać était, avec Miroslav Kvočka, commandant en second du camp d’Omarska, dont le commandant était Željko Mejakić. Dragoljub Prcać et Miroslav Kvočka étaient les supérieurs hiérarchiques de l’ensemble du personnel du camp, hormis Željko Mejakić. Avant le conflit, Dragoljub Prcać et Miroslav Kvočka occupaient des postes de responsabilité au sein du Ministère de l’intérieur, à Prijedor.

Dragoljub Prcać est le cinquième accusé initialement mis en cause dans l’acte d’accusation « Mejakić et consorts » à présent en détention à La Haye, ce qui porte à 36 le nombre d’accusés sous la garde du Tribunal. Vingt-neuf autres personnes dont les actes d’accusation ont été rendus publics sont encore en fuite.

Les chefs d’accusation

D’après l’acte d’accusation, les conditions de vie à Omarska étaient brutales et inhumaines. Les prisonniers étaient entassés dans des lieux où les toilettes et autres installations sanitaires étaient rares ou inexistantes. Ils recevaient des rations alimentaires de famine une fois par jour et n’avaient que trois minutes pour se rendre à la cantine, y manger et en sortir. Le peu d’eau qui leur était donnée était généralement croupie. Les prisonniers ne disposaient ni de vêtements de rechange ni de literie. Ils ne recevaient aucun soin médical.

Sévices cruels, tortures, homicides, violences sexuelles et autres formes de violences physiques et psychologiques étaient monnaie courante. Les gardiens du camp, ainsi que d’autres personnes qui se rendaient au camp utilisaient tous les objets qui pouvaient leur servir d’armes lors de ces sévices, y compris des matraques en bois, des barres et des outils en métal, des bouts de câble industriel épais auxquels étaient attachées des boules de métal, des crosses de fusil et des couteaux. Les détenus des deux sexes étaient battus, torturés, violés, soumis à des violences sexuelles et humiliés. Nombreuses sont les personnes, dont l’identité est parfois connue, parfois inconnue, qui n’ont pas survécu à leur séjour au camp.

La date et l’heure de la comparution initiale de Dragoljub Prcać seront annoncées sous peu.

 

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Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie
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