Site Internet consacré à l’héritage du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie

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Équipement des salles d’audience

À la création du Tribunal, il a été décidé que les débats seraient publics, menés en toute transparence et conformément aux normes les plus strictes en matière de droits de l’homme, dans le respect des droits de l’accusé et de la dignité de tous les autres participants au procès, tout particulièrement des victimes. En outre, compte tenu des atrocités qui devaient être évoquées, il était impératif que les victimes puissent témoigner en toute sécurité.

Ces conditions ne pouvaient être remplies qu’en équipant les salles d’audience du Tribunal d’un matériel perfectionné. Cet équipement permet de garantir le respect des droits des accusés et la protection des témoins et de retransmettre les procès. À la création du Tribunal en 1993, la plupart des procès menés par des juridictions pénales nationales n’étaient pas retransmis à la radio ou à la télévision. Les débats n’avaient pas non plus à être traduits en deux langues, encore moins en quatre. Lorsque le Tribunal a tenu son premier procès en 1996 contre Duško Tadić, il disposait d’un prétoire équipé d’un matériel moderne permettant l’interprétation simultanée des débats en trois langues et leur diffusion par les journalistes des médias du monde entier.

Le Tribunal dispose aujourd’hui de trois prétoires où se tiennent les audiences consacrées à la comparution initiale des accusés et aux prononcés des jugements, des jugements portant condamnation et des arrêts, qui sont diffusées en direct, et toutes les autres audiences, qui sont diffusées avec un différé de 30 minutes. Les trois salles d’audience sont équipées de cabines insonorisées pour les interprètes. Un sténotypiste dans le prétoire se charge de la retranscription complète des débats. Un compte rendu d’audience électronique est produit simultanément et défile sur l’écran des ordinateurs disposés devant chaque personne présente dans le prétoire.

Le Tribunal offre aux journalistes la possibilité d’obtenir des enregistrements audio et vidéo de ses procès d’une qualité professionnelle. N’importe quel journaliste équipé du matériel nécessaire peut utiliser ces enregistrements selon le principe d’attribution « premier arrivé, premier servi ». Le Tribunal retransmet également sur Internet les procès qui se déroulent dans ses trois salles d’audience. Chacun peut ainsi suivre la retransmission audio et vidéo des procès en anglais et en B/C/S, ainsi qu’en albanais dans certaines affaires, et leur diffusion audio en français. Les personnes qui se trouvent dans le prétoire (juges, représentants de l’Accusation, de la Défense ou témoins) peuvent utiliser l’ordinateur qui se trouve devant elles pour consulter quatre programmes. L’un d’entre eux permet de suivre le compte rendu des débats retranscrits simultanément par un sténotypiste. Deux autres permettent de visualiser les pièces à conviction, comme les photographies ou les documents papier présentés à l’audience, ainsi que les éléments de preuve présentés sous forme électronique. Un dernier programme permet aux personnes dans le prétoire de suivre les images du procès réalisées par le technicien audiovisuel.
 

Grâce à l’équipement dernier cri de ses salles d’audience, le Tribunal donne aux personnes qui se trouvent dans les pays de l’ex-Yougoslavie et un peu partout dans le monde, la possibilité de suivre les procès qui se déroulent à La Haye.

Dans le prétoire

Chaque salle d’audience est équipée de six caméras contrôlées par un technicien audiovisuel qui se trouve dans une cabine insonorisée à l’extérieur du prétoire. Les techniciens audiovisuels, en tant qu’employés du Greffe, font preuve de neutralité pendant les débats.

Les techniciens audiovisuels réalisent des images en gros plan ou des plans d’ensemble de la salle d’audience. À partir des images filmées par les six caméras, ils opèrent une sélection qui est diffusée dans le monde entier. À tout moment, pendant l’enregistrement ou le montage, les techniciens doivent veiller à ce que leurs images reflètent la solennité des débats. Ainsi doivent-ils s’abstenir de filmer en gros plan le visage des témoins, de l’accusé ou de toute autre personne dans un état de désarroi.

Les techniciens audiovisuels jouent également un rôle important pour assurer la protection des témoins et la confidentialité de certaines parties du procès. Conformément aux ordonnances de protection rendues par les juges du Tribunal, les techniciens audiovisuels veillent à ce que les témoins protégés déposent avec altération de l’image, de la voix ou des deux. Si des informations protégées sont divulguées par erreur dans le prétoire, le technicien audiovisuel coupe, à la demande des juges, les passages en cause dans l’enregistrement des audiences, toujours diffusé au public avec un différé de 30 minutes.