Vlasenica, le 19 mars 2013
Le représentant du Programme de sensibilisation du TPIY en Bosnie-Herzégovine a jugé très intéressante la conférence organisée au lycée Milorad Vlačić, à Vlasenica, car elle a donné lieu à une discussion animée et les élèves de quatrième année se sont montrés très intéressés par les questions de crimes de guerre.
Les élèves ont discuté les sanctions infligées aux auteurs de crimes de guerre. Un élève a estimé que pour beaucoup, dans la communauté de victimes, les peines prononcées par le Tribunal « ne reflètent pas la gravité des crimes commis ». D’autres élèves ont souhaité en savoir plus sur les sanctions prévues dans les cas de faux témoignages devant le Tribunal, mais aussi sur des questions liées au processus plus large d’acceptation du passé, telles que la question de savoir s’il est possible de parvenir à la justice et à la réconciliation autrement qu’au travers des travaux des instances judiciaires chargées de juger les crimes de guerre.
Un élève a demandé comment une Chambre peut savoir si l’aveu de culpabilité d’un accusé n’est ni faux ni forcé. Almir Alić a expliqué que pour qu’un plaidoyer de culpabilité soit accepté, la Chambre doit être convaincue qu’il a été fait délibérément et en connaissance de cause, qu’il n’est pas équivoque et que qu’il existe des faits suffisants établissant la responsabilité de l’accusé pour le crime reproché.
S’interrogeant dans leurs commentaires sur la possibilité de la réconciliation, les élèves se sont montrés plutôt sceptiques. L’un d’entre eux a souligné qu’il existe un « énorme fossé entre les communautés, qui s’est construit au fil des ans » et « un trop plein de haine chez les individus ».