Priština, 3 novembre 2014
Plus de 100 étudiants de deux universités de Priština, au Kosovo, ont assisté aujourd’hui à des conférences sur la pratique et la jurisprudence du TPIY en matière de jugement des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide. Les deux conférences ont été assurées par Emiliya Viktorova, juriste à la Chambre d’appel du MTPI.
La première conférence a eu lieu à la faculté de droit de l’université de Priština devant un parterre de 80 étudiants, alors que la seconde s’est déroulée à la faculté de droit de l’université AAB devant une trentaine d’étudiants. À ces deux occasions, Emiliya Viktorova a expliqué les fondamentaux des trois catégories de crimes relevant de la compétence du Tribunal et a présenté des exemples précis tirés de la jurisprudence concernant les attaques illicites dirigées contre des civils, la torture, les persécutions ayant pris la forme de violences sexuelles et le génocide. Emiliya Viktorova a également expliqué de manière approfondie l’arrêt rendu dans l’affaire Šainović et consorts.
Les étudiants ont voulu en savoir plus sur la protection accordée aux civils pendant un conflit armé, les éléments juridiques constitutifs du crime de génocide et les différentes mesures de protection octroyées par le Tribunal.
Leurs questions ont porté sur les raisons pour lesquelles le Tribunal n’avait pas considéré qu’un génocide avait été commis au Kosovo, ainsi que sur le fait de savoir s’il convenait de juger les crimes commis par les deux parties au conflit. Les étudiants ont également souhaité en savoir plus sur la manière de consulter la jurisprudence du Tribunal.
À l’issue des conférences, des représentants des deux universités ont affirmé que de nombreuses idées fausses circulaient au Kosovo à propos des travaux du Tribunal et qu’ils aimeraient beaucoup coopérer plus étroitement avec cette institution. Ils ont proposé que des représentants du Tribunal viennent régulièrement donner des conférences au Kosovo et que les étudiants aient la possibilité de visiter le Tribunal et de recevoir de plus amples informations sur ses travaux et ses réalisations.