Les jeunes peuvent grandement contribuer au processus d’acceptation du passé dans les sociétés d’après-guerre, telles que dans les pays de l’ex Yougoslavie. Depuis 2011, le Tribunal s’emploie à libérer ce potentiel en engageant le dialogue avec des étudiants dans les lycées et les universités. Des représentants du Programme de sensibilisation et des juristes se sont rendus dans des salles de classe et des amphithéâtres pour parler aux jeunes des crimes commis dans leurs communautés pendant les années 1990 et du rôle du TPIY dans la poursuite en justice des responsables.
Plus de 8 000 jeunes des pays de l’ex Yougoslavie ont participé au projet.
(Chiffre de juin 2015.)
Les étudiants d’aujourd’hui ont grandi après la fin des conflits et n’ont donc pas été touchés par leur violence de façon aussi dévastatrice que cela l’a été pour leurs aînés. Avec ce projet, l’équipe du Programme de sensibilisation vise à mettre en valeur la capacité des jeunes de prendre du recul par rapport au passé et de l’appréhender de manière plus objective. Les présentations ont encouragé les jeunes à examiner attentivement tout ce qui est présenté comme un fait, à remettre en question les idées reçues et à se faire leur propre avis sur les conflits et les travaux du Tribunal.
Si le projet a décelé des lacunes chez les jeunes sur le pourquoi du Tribunal, ses travaux et ses jugements et arrêts, il a aussi remis en question l’idée généralement admise que les jeunes ne s’intéressent pas aux conflits et aux questions de justice transitionnelle. Ils ont une soif formidable d’apprendre, et sont en outre avides de discussion sur l’état de droit et ses conséquences sur la réconciliation et l’avenir de la région en général.
Des étudiants de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, du Kosovo, de Serbie, de l’ancienne République yougoslave de Macédoine et du Monténégro ont participé au projet. Les présentations ont eu lieu dans certaines des communautés les plus touchées par les guerres des années 1990, notamment Srebrenica, Foča, Prijedor, Mostar, Vukovar, Zadar, Petrinja, Kačanik et Djakovica/Gjakovë.
Le projet éducatif pour la jeunesse se poursuit. Depuis qu’il a été lancé en décembre 2011, plus de 8 000 jeunes des pays de l’ex‑Yougoslavie ont participé au projet.