Des étudiants d’un programme de troisième cycle de l’Université de New York (États-Unis d’Amérique) se sont rendus en Bosnie-Herzégovine afin d’obtenir un aperçu de l’expérience pratique acquise par les institutions et organisations contribuant au processus de transition avec les juridictions de l’ex-Yougoslavie. Almir Alić, représentant du Greffe du TPIY en Bosnie-Herzégovine, a parlé à un groupe d’une vingtaine d’étudiants de l’expérience du Programme de sensibilisation, qui a été établi pour veiller à l’efficacité des échanges entre le Tribunal et les communautés de la région les plus concernées par ses travaux. Les étudiants new yorkais se sont montrés particulièrement intéressés par les réalisations du Programme de sensibilisation auprès des jeune et la manière dont ceux‑ci perçoivent les procès pour crimes de guerre. Leurs questions ont touché à la gestion du passé en général et ont porté, entre autres, sur les réparations pour les victimes et sur les réformes institutionnelles, qui constituent des conditions préalables à la réconciliation entre les communautés.
Dans nombre de leurs commentaires, les étudiants ont mis en avant la nécessité de préserver l’important héritage du Tribunal, de le transmettre et de le rendre plus largement utilisable lorsque cette institution aura fermé.
Yacine Sanogho, étudiante de master à l’Université de New York, a fait part de ses vues sur la question : « Je suis profondément convaincue que le Programme de sensibilisation devrait continuer d’exister lorsque le TPIY fermera ses portes. À elle seule, la justice ne suffit pas à établir la paix et à empêcher que d’autres atrocités ne se produisent à l’avenir, de même que la vérité et la réconciliation n’auront aucune véritable résonance si les auteurs des crimes ne sont pas poursuivis. »