Des représentants de l’organisation non gouvernementale Youth Initiative for Human Rights (YIHR) en Croatie se sont rendus aujourd’hui dans des lycées de Požega, Dubrovnik et Osijek, où ils ont présenté à quelque 155 élèves le travail et les réalisations du TPIY. Ces visites s’inscrivent dans le cadre d’une série de présentations sur le Tribunal organisées dans les lycées de Croatie. Elles sont données par YIHR, en coopération avec le Programme de sensibilisation du TPIY.
Les représentants de YIHR ont exposé aux lycéens les raisons pour lesquelles le Tribunal avait été créé et les principes qui régissaient ses activités, avant de donner un aperçu général de son mandat, de sa structure et de ses réalisations les plus importantes. Ils ont également expliqué que le développement de la jurisprudence était important, dans la mesure où il contribuait à la justice internationale. Ils se sont attardés sur les affaires qui avaient spécifiquement trait à la Croatie, à savoir les procès de Milan Babić, Milan Martić, Miodrag Jokić, Pavle Strugar, Ante Gotovina et consorts, Tihomir Blaškić et Mirko Norac.
Les lycéens ont posé de nombreuses questions. Un élève de Dubrovnik voulait notamment savoir pourquoi aucun acte d’accusation n’avait jamais été dressé pour génocide en Croatie. Les intervenants se sont arrêtés sur les définitions de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, et ont expliqué qu’il était difficile de prouver le génocide. Aux lycéens de Dubrovnik, ils ont également exposé dans les grandes lignes la notion d’entreprise criminelle commune en se fondant sur l’affaire Martić.
Les réactions des lycéens et des enseignants qui ont pris part aux présentations ont confirmé une fois de plus l’importance du projet éducatif pour la jeunesse élaboré dans le cadre du Programme de sensibilisation du Tribunal à l’intention des jeunes de la région. Avant la présentation, le proviseur du lycée de Požega s’est adressé aux élèves pour leur dire à quel point il était important de leur faire comprendre la portée des procès pour crimes de guerre. « C’était excellent, cela fait réfléchir ; nous devrions tirer les leçons des erreurs commises par les générations précédentes », a commenté un des lycéens d’Osijek.
Dans les questionnaires d’évaluation qu’ils ont remplis, la grande majorité des lycéens étaient d’avis qu’un crime est un crime, quel qu’en soit l’auteur.