Livno, 15 avril 2014
Des lycéens de la ville de Livno, en Bosnie-Herzégovine, ont aujourd’hui profité de la présentation faite par Almir Alić, représentant du Programme de sensibilisation, pour lui poser de nombreuses questions concernant les travaux du TPIY. « Jusqu’à présent, je ne connaissais presque rien des travaux du Tribunal », a dit un jeune de 18 ans après la conférence.
Pendant l’atelier de deux heures, les élèves ont reçu une mine d’informations sur la création du Tribunal, son mandat, son organisation et les procès qui y ont été menés ces vingt dernières années. Les élèves ont pris conscience de l’importance des procès pour crimes de guerre dans le contexte d’un processus plus large visant à faire face au passé, dont ils subissent encore quotidiennement les conséquences dévastatrices.
« Encore aujourd’hui, des tensions sont perceptibles », a déclaré un jeune de 18 ans qui a aussi reconnu que des membres de son propre groupe ethnique avaient également commis des crimes : « Ils ont malheureusement commis des crimes, mais il est important d’affronter le passé et de faire éclater la vérité. »
Les questions des élèves portaient notamment sur la politique du Tribunal en matière de fixation de la peine et sur le nombre de personnes condamnées à une peine d’emprisonnement à vie, ainsi que sur les États dans lesquels les personnes condamnées par le TPIY sont transférées pour purger leur peine. Un élève a demandé comment il était possible d’être convaincu de la sincérité des remords d’un accusé, alors qu’un autre s’est demandé comment être sûr qu’un plaidoyer de culpabilité est conclu délibérément. Almir a expliqué que l’article 62 bis du Règlement de procédure et de preuve du Tribunal dispose qu’une Chambre de première instance doit être convaincue de la réunion de plusieurs conditions avant de prononcer une déclaration de culpabilité.
À l’issue de la présentation, les élèves ont partagé leurs impressions positives en toute simplicité et décontraction. « La présentation était intéressante et complète », a fait remarquer l’un d’eux, tandis qu’un autre a simplement dit : « 20/20 ! »