Babe, 23 avril 2014
Youth Initiative for Human Rights (YIHR), ONG de Serbie axée sur la coopération avec les jeunes sur les questions touchant à l’acceptation du passé, a organisé aujourd’hui, dans le village de Babe, situé près de Sopot (Serbie centrale), une formation à l’intention de jeunes défenseurs des droits de l’homme.
Morgiana Brading, représentante du Programme de sensibilisation du TPIY en Serbie, a été invitée à expliquer le mandat, les travaux et les réalisations du TPIY et du MICT aux participants – vingt étudiants provenant de plusieurs universités de toute la Serbie. Morgiana Brading a présenté à l’auditoire un certain nombre d’affaires jugées par le Tribunal, en l’occurrence celles relatives aux crimes commis à Prijedor, Foča, Dubrovnik, Čelebići et en Bosnie centrale.
La discussion qui a suivi s’est révélée très intéressante. Les étudiants ont posé de nombreuses questions concernant par exemple les procès de figures régionales connues, telles que Vojislav Šešelj et Ramush Haradinaj.
Les jeunes ont tous affirmé n’avoir jamais lu le moindre jugement du TPIY ; ils étaient simplement au courant, à travers les médias, des peines prononcées. Morgiana Brading a expliqué que les jugements étaient très détaillés et donnaient une idée précise des événements survenus dans une ville ou une région où les crimes avaient été commis, et qu’ils présentaient en outre un grand nombre de faits juridiquement établis à leur sujet.
« Ne devrions-nous pas insister pour que tout ce que nous avons appris aujourd’hui, tous les faits que le TPIY a confirmés dans le cadre de ses procès et tout ce qui figure dans ses jugements soient repris dans les livres d’histoire de toute la région ? Ne s’agirait-il pas d’un moyen de tous nous unir ? », a demandé un étudiant.
À l’issue de la formation, un certain nombre d’étudiants ont suggéré d’ouvrir davantage au public ce type de présentations et de discussions avec le personnel du TPIY, et ils ont déclaré qu’ils souhaiteraient aider à organiser de telles rencontres. Un plus grand nombre d’étudiants pourraient ainsi obtenir directement des informations sur un sujet qui influe encore sur les jeunes de la région.