Sensibiliser les jeunes à la promotion des droits de l’homme et susciter leur intérêt en la matière, tels étaient les objectifs de l’atelier organisé par l’Educators’ Institute of Human Rights (l’institut des droits de l’homme à destination des enseignants ou l’« EIHR ») sur le mont Jahorina, en Bosnie-Herzégovine (BiH), le 16 juillet dernier. L’événement rassemblait des représentants d’organisations actives dans le domaine de la justice transitionnelle pour discuter de l’idée de créer des contenus visant à prévenir les atrocités de masse, en vue de les intégrer dans les programmes scolaires de BiH.
Le représentant du TPIY, Almir Alić, a donné une présentation devant un groupe de 15 participants, durant laquelle il a fait part de l'expérience acquise par le Tribunal dans son travail avec les lycéens et les étudiants de la région, dans le cadre de son Programme de sensibilisation. Il a expliqué que les informations sur les conflits armés en ex-Yougoslavie, qui sont fondées sur les faits, avaient été bien reçues par les élèves des établissements secondaires de tout le pays. Lycéens et enseignants étaient ravis d'avoir des informations de première main sur le travail mené par le TPIY et d'en apprendre davantage sur des crimes et des affaires spécifiques relevant de la jurisprudence du Tribunal.
Les participants à l'atelier, venus de BiH, des États-Unis d’Amérique et d'Italie, sont partis de l’expérience du Programme de sensibilisation du Tribunal pour étudier les capacités des jeunes à aller de l'avant dans le processus d'acceptation du passé. Ils en ont conclu qu'il était à l'évidence nécessaire de créer des contenus adaptés ainsi qu’une méthodologie particulière pour sensibiliser les jeunes aux crimes de masse et à l'importance de la prévention en la matière.
Pour donner suite à l'atelier, l'EIHR envisage, en coopération avec les organisations partenaires, d'élaborer du matériel pédagogique et de former les enseignants à donner des conférences sur la prévention des atrocités de masse. L'EIHR, qui recherche des partenaires intéressés par ce sujet, estime qu'il est important de mettre en commun les expériences pleines de richesses des enseignants ainsi que celles des organisations internationales et des organisations non gouvernementales qui travaillent dans le domaine de la justice transitionnelle.