Dans le cadre du Projet éducatif pour la jeunesse conçu par le Tribunal, Joco Glavaš, représentant de l’organisation non gouvernementale Youth Initiative for Human Rights en Croatie, s’est rendu dans le lycée professionnel d’économie et d’administration de Slavonski Brod et dans le lycée no 3 d’Osijek, les 3 et 4 décembre derniers, respectivement. Au total, 65 lycéens ont assisté aux présentations, qui mettaient en évidence le travail accompli par le TPIY.
Après avoir expliqué aux élèves le travail et les principales réalisations du Tribunal, Joco Glavaš leur a exposé des notions aussi importantes que la justice transitionnelle et l’acceptation du passé. Les lycéens ont également pu en apprendre davantage sur certaines affaires portées devant le TPIY, telles que les affaires Slobodan Milošević, Babić, Kunarac, et Gotovina et consorts. Dans les deux établissements scolaires, ils se sont montrés particulièrement intéressés par les présentations, qui ont duré chacune une heure et demie.
À Slavonski Brod, au cours de la discussion qui a suivi la présentation, les lycéens ont indiqué que les connaissances qu’ils avaient des conflits en ex-Yougoslavie provenaient essentiellement de leurs parents, du réseau Internet et des médias. À Osijek, certains élèves ont montré qu’ils savaient beaucoup de choses sur les événements survenus dès le début des années 1990 et, de manière générale, sur le travail du TPIY et des tribunaux nationaux saisis d’affaires de crimes de guerre.
Les élèves des deux lycées étaient d’accord pour dire que la présentation à laquelle ils avaient assisté était utile : « Il est très important pour nous de savoir ce qui s’est passé dans la région où nous sommes nés », a commenté un lycéen de Slavonski Brod.
Un lycéen d’Osijek a estimé que de telles présentations devraient être organisées plus souvent : « Il faudrait expliquer aux jeunes qui sont nés après les années 1990 que les politiques nationalistes ont conduit à des attaques meurtrières, et cela devrait nous servir de leçon pour que de tels événements ne se reproduisent pas. » Un autre élève a ajouté : « J’aimerais que les médias s’attachent davantage à parler des faits et s’abstiennent de tirer des conclusions sur qui est coupable et qui est innocent. »