Istočna Ilidža, 10 avril 2014
Almir Alić, représentant du Programme de sensibilisation, s’est rendu aujourd’hui au lycée d’Istočna Ilidža pour y faire une présentation qui s’est muée en deux heures d’échanges, initiés par les élèves, au sujet de la nécessité de faire face aux événements du passé récent de leur pays. La responsabilité des auteurs de crimes de guerre constituant un élément essentiel de la gestion du passé, Almir s’est servi de cette présentation comme tribune pour parler plus amplement des travaux du Tribunal et des procès qui y sont tenus.
Une fois de plus, il a été confirmé qu’un dialogue ouvert sur les questions liées au passé de guerre de la Bosnie-Herzégovine est le meilleur moyen d’inclure les jeunes dans le processus de reconstruction post-conflit. Le nombre d’élèves ayant déclaré après la présentation qu’ils avaient une meilleure image du Tribunal était tout particulièrement rassurant.
Au cours de la discussion, la majorité des étudiants a fait savoir qu’une réconciliation était possible entre les communautés de l’ex-Yougoslavie, tout en laissant entendre que l’engagement peu constructif de certains hommes politiques, médias et associations de victimes constitue le principal obstacle à ce processus. Tous ont convenu que les faits établis juridiquement forment une base solide pour engager un débat objectif sur le passé, et qu’une politisation du travail des institutions judiciaires n’est pas souhaitable.