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La présentation sur les travaux du Tribunal répond aux attentes des étudiants

Igalo, le 16 septembre 2014

La présentation sur la jurisprudence et les principales réalisations du TPIY qu’Aditya Menon, représentant du Bureau du Procureur du Tribunal, a faite devant un groupe de 30 étudiants de la Straniak Academy for Democracy and Human Rights d’Igalo, au Monténégro, a été l’excellente occasion de lancer un débat très intense. Elle a permis à des étudiants en sciences humaines de Serbie, du Monténégro, de Bosnie Herzégovine, de Macédoine, de Slovénie, de Croatie, d’Autriche, d’Allemagne et de Hongrie de mieux connaître les travaux du Tribunal et leur influence sur le processus de reconstruction d’après guerre en ex Yougoslavie.

À l’issue de la présentation, Aditya Menon, accompagné d’Almir Alić, représentant du Greffe, se sont efforcés de répondre aux nombreuses questions posées par les étudiants. Ces derniers avaient envie de savoir si des représentants des victimes participaient aux négociations relatives au plaidoyer, s’il était possible de plaider coupable à n’importe quel stade de la procédure, et si des personnes qui avaient plaidé coupables avaient participé activement au processus de réconciliation à l’issue de leur peine. Les étudiants ont aussi voulu en savoir plus sur la manière de prouver l’intention spécifique en matière de génocide, et si le meurtre d’une seule personne pouvait être qualifié de génocide. Ils ont posé des questions sur le contexte plus général de la justice transitionnelle et sur la contribution du Tribunal à l’établissement de la paix en ex Yougoslavie.

En outre, le débat a permis aux étudiants d’exposer leur point de vue sur les chances de réconciliation en ex Yougoslavie. Une étudiante a estimé qu’il était possible d’atteindre cet objectif en mettant en place des projets spécifiques au niveau des communautés locales, plutôt qu’en recherchant une solution globale pour l’ensemble de l’ex Yougoslavie.

Des représentants de la Straniak Academy se sont félicités de cette conférence organisée par le TPIY et ont déclaré qu’ils souhaitaient poursuivre la coopération avec le Tribunal au cours de l’année à venir.

Edo Katanić:

« Même si j’ai beaucoup entendu parler du TPIY à l’université et lors de différents séminaires, c’est la première fois que j’ai pu poser des questions à des experts qui travaillent au Tribunal et débattre avec eux. De plus, je me réjouis que nos collègues venant de pays qui n’ont pas été touchés par le conflit, tels que l’Autriche et l’Allemagne, aient pu en apprendre davantage sur le conflit en ex Yougoslavie et les affaires portées devant le Tribunal. »


Ljubica Kostovska:

« Les intervenants étaient prêts à débattre avec les étudiants, et ils ont apporté des réponses satisfaisantes. Je me félicite que le TPIY fasse preuve de transparence et qu’il joue un rôle important dans l’éducation des jeunes tout particulièrement. Il faut donc continuer ce bon travail ! »


Antonia Wagner:

« La présentation sur les activités du Tribunal, les difficultés et les obstacles qu’il rencontre m’a appris beaucoup de choses utiles que j’ignorais. J’ai été particulièrement intéressée par les questions touchant à la conduite des poursuites et aux différents moyens par lesquels on s’efforce de parvenir à la réconciliation. Selon moi, il est extrêmement important que le TPIY poursuive ses travaux dans le domaine de la conservation et du recueil d’informations. »